60 900 hab. (Abymiens) dont 800 à part, 8 125 ha, commune de la Guadeloupe dans l’arrondissement de Pointe-à-Pitre, divisée en 5 cantons. Cette grande commune est devenue de loin la plus peuplée de l’archipel, longtemps en forte augmentation (31 000 hab. en 1961, 56 200 en 1982): c’est qu’elle englobe la plus grande partie de l’agglomération de Pointe-à-Pitre, commune qui ne dispose que d’un très petit territoire, tout à fait saturé et qu’elle entoure presque complètement. Toutefois, la population a très peu augmenté de 1990 (62 800 hab.) à 1999 (63 300 hab.) et elle aurait même diminué de 1999 à 2006. L’aéroport, de nombreux lotissements et des zones d’activité se sont étalés dans la commune, qui compte de multiples quartiers peuplés comme Boisvin, Beau Soleil ou Bazin et deux urbanisations principales: le vieux centre qui est à 6 km au nord de Pointe-à-Pitre, prolongé au nord par les lotissements de Boisripeaux; et plus au sud le Raizet, qui jouxte Pointe-à-Pitre et que prolongent au sud-est, sur les collines, les villas et installations hospitalières de Baimbridge et Chauvel, et au sud-ouest les urbanisations de Grand Camp, «zone urbaine sensible» en cours de réaménagement au titre des opérations de «rénovation urbaine» (21 ha, 3 700 hab.). Les Abymes partage avec Pointe-à-Pitre, au sud-est, un vaste ensemble classé en «zone urbaine sensible», «zone de rénovation urbaine» et «zone franche urbaine» qui réunit les quartiers Carénage, Cour Zamia, Chemin Neuf, Boissard, Mortenol et Les Lauriers (au total 13 300 hab. sur 158 ha). Vers le sud, la limite communale englobe le grand centre hospitalier, le quartier de l’Institut Pasteur et celui de Carénage, mais elle ne touche pas à la mer: le littoral est, sur une bande très étroite, attribué à la commune de Pointe-à-Pitre. Le territoire des Abymes est limité à l’ouest par la rivière Salée, qui sépare Grande-Terre et Basse-Terre et que le grand pont autoroutier de l’Alliance (ou de la Gabarre) franchit depuis 1997. La partie occidentale, très basse, est en partie couverte par la mangrove du Grand Cul-de-Sac Marin, et vide. Vers l’est au contraire, les cultures et les maisons peuplent les basses collines des Grands Fonds, très morcelées mais dont le relief toutefois ne dépasse pas 30 m. Le territoire communal va, vers l’est, jusqu’à englober les hameaux de Boricaud et Sarrazin, au sud-est Bouliqui, au sud Besson et le long village-rue de Chauffours sur une crête qui se termine au-dessus du port. Au nord, il atteint l’estuaire dit canal Perrin, et englobe les hameaux de Doubs et même de la Redoute (Caduc). Outre le centre hospitalier principal, Les Abymes accueille deux cliniques (entre 100 et 200 sal. chacune), un centre hospitalier gérontologique de 265 places et une maison de retraite. La ville est dotée de quatre collèges publics, trois lycées publics dont un de 2 200 élèves, un collège et lycée privé, un centre de formation d’apprentis, une Maison départementale de l’enfance, un grand stade et les installations du Creps (centre régional d’éducation physique et sportive), plus une base militaire et une zone aérienne militaire au Raizet. Elle accueille un hypermarché (Carrefour, 250 sal.) et des supermarchés Ecomax (groupe belge Delhaize, de la famille Bouriez, avec Cora) et Super-U, un grand garage (Peugeot, groupe Loret) et une firme de nettoyage de plus de 100 sal., ainsi que le personnel de l’aéroport et des ateliers qui lui sont liés, les effectifs d’Air-France et Air-Caraïbes. La commune a 1 400 ha de terres agricoles dont 500 en canne à sucre, une trentaine en bananiers, 160 ha en légumes (145 exploitations). Sa population compte 10 000 employés, 5 000 ouvriers, 8 000 retraités, 7 000 chômeurs; sur 18 000 personnes ayant un emploi, la moitié travaillent aux Abymes, la moitié en dehors, principalement à Pointe-à-Pitre. La commune elle-même enregistre 20 700 emplois, dont 87% dans le secteur tertiaire; sur 63 entreprises de plus de 50 salariés, 53 sont dans les services. La richesse des habitants est un peu inférieure à la moyenne guadeloupéenne (12 500 euros par an par ménage) et 27% seulement des foyers paient l’impôt sur le revenu. Le maire de la commune est Éric Jalton, socialiste, également député et conseiller général (1er canton des Abymes), dentiste, qui était à droite en 2001 et dont le père Frédéric Jalton fut député socialiste de 1973 à 1995 et maire des Abymes de 1967 à 1995. L’aéroport du Raizet (code international TFFR), doté d’une première aérogare en 1965, puis d’une seconde, a été achevé en 1996 et a pris le nom d’aéroport de Guadeloupe-Pôle Caraïbes mais conserve le code français PTP qui évoque Pointe-à-Pitre; il est doté d’une piste de 3 500 m admettant les gros porteurs, et il est le premier aéroport des Dom-Tom pour le nombre de passagers avec près de 2 millions de voyageurs par an, dont 140 000 en vol international, 15 000 t de fret et 30 000 mouvements annuels d’avions. Air-Caraïbes est une compagnie très active, forte de 870 personnes, qui appartient au groupe Dubreuil de Belleville-sur-Vie (Vendée), né du transport et de la distribution de carburants; elle dispose de huit avions dont quatre Airbus et transporte annuellement un million de passagers, assurant des liaisons régulières avec la métropole, Cuba, Saint-Domingue, Haïti, Sainte-Lucie, Guyane, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Martinique). |