910 hab. (Aiguebellins), 385 ha, chef-lieu de canton du département de la Savoie dans l’arrondissement de Saint-Jean-de-Maurienne, 28 km NNO de celle-ci et 28 km au SO d’Albertville. Le village tient sur la rive gauche de l’Arc un site de verrou glaciaire, partagé avec Randens sur l’autre rive, et qui fournit jadis un peu de charbon comme en témoigne le rocher de Charbonnière (point de vue). Ce fut un marché, qui eut même un atelier monétaire; mais les industries, y compris celles du 20e siècle, s’y sont effacées; l’usine Pechiney (silicium) a fermé en 1993. Une zone d’activités de 20 ha attend les investisseurs; on ne signale guère qu’un atelier d’électronique Cps (25 sal.). La population municipale était de 1 200 hab. en 1968; elle a diminué jusqu’en 1990 (850 hab.) puis a un peu repris; elle s’est accrue de 180 hab. entre 1999 et 2007 et dépasse ainsi largement le millier d’habitants. L’ouverture du tunnel autoroutier (A 43) a soulagé la rue principale, qui se rénove. Aiguebelle a un collège public; elle est le siège de la communauté de communes de la Porte de Maurienne, qui groupe 11 communes (4 400 hab.). Le canton a 5 000 hab., 12 communes, 17 243 ha dont 6 572 de bois. Il s’étend de part et d’autre de l’Arc à l’entrée de la Maurienne. Aiguebelle et celle-ci sont dominées par la pointe septentrionale du massif de Belledonne, occupée par la commune perchée et d’habitat dispersé de Montgilbert (70 Montgilbertins, 953 ha dont 255 de bois), qui monte à 1 458 m et que couronne le fort de Montgilbert; on y a compté 740 hab. en 1856 et la population n’a pas cessé de diminuer jusqu’en 1999, mais vient de regagner d’un coup 40 hab. (+54%!) de 1999 à 2007. Aiton est juste à au débouché de l’Arc dans la Combe de Savoie. Bonvillaret (70 Bollarets, 888 ha dont 280 de bois), à 715 m, qui a eu 640 hab. en 1846, étage ses chalets en adret sur le flanc ouest du Petit Arc (2 365 m), atteint aussi par le finage de Randens (680 Randaillons, 1 036 ha dont 395 de bois). La commune de Randens n’a pas subi les mêmes érosions: elle a eu 860 hab. en 1872, un minimum de 400 hab. en 1931, et se tient à peu près au même niveau (un peu moins de 700 hab.) depuis 1954. À la limite sud du ban de Randens, une centrale électrique souterraine d’EdF reçoit, par une conduite souterraine de 13 km, des eaux de l’Isère prises à La Léchère. Cette conduite passe sous le village de Montsapey (50 Saperins, 2 636 ha dont 500 de bois), à 1 020 m et dont le territoire se déploie entre les massifs du Grand Arc et de la Lauzière. Lignes électriques et sentier passent vers La Bâthie, au NE, par le col de Basmont (1 791 m); le finage culmine au mont Bellacha (2 483 m) et au Grand Arc (2 482 m); Gaz et Électricité de Grenoble y dispose d’une microcentrale de 4 MW. Montsapey avait plus de 600 hab. en 1846; pour la première fois depuis longtemps, elle a gagné 17 hab. de 1999 à 2005. Le même versant droit de l’Arc en amont se partage entre Argentine (700 Argentins, 2 803 ha dont 1 153 de bois), à 6 km au sud d’Aiguebelle, et Épierre, 6 km en amont. Toutes deux montent jusqu’à la crête du massif de la Lauzière, dont le Grand Pic culmine à 2 829 m. La forêt domaniale de la Lauzière y prend de l’ampleur. Argentine a eu des mines d’argent et propose le musée de Félicien, consacré à la vie paysanne au début du 20e s.; la commune, dont la population était stable depuis 1975 mais qui avait eu jusqu’à 1 700 hab. vers 1880, a gagné 115 hab. de 1999 à 2004. Épierre (590 Épierrais, 1 936 ha dont 696 de bois) a deux usines électriques, reprises à Atofina par la société hollandaise Thermphos, avec l’usine de phosphates associée (30 sal.); s’y trouvent aussi les ateliers d’électronique Eolane (Selem, Société électronique de Maurienne, 60 sal.) et de plastiques Jemaplast (60 sal.); chaudronnerie GMS (25 sal.). La population communale est restée à niveau assez constant depuis le milieu du 19e s.; elle a gagné 80 hab. de 1999 à 2007. Le versant gauche de l’Arc, exposé à l’est, monte à la crête du massif de Belledonne, représentée ici par la chaîne des Hurtières. Quatre villages s’en partagent les pentes: d’amont en aval Saint-Léger (230 Lagerains, 1 106 ha dont 800 de bois), Saint-Pierre-de-Belleville (120 Corbiérains, 746 ha dont 300 de bois), Saint-Alban-des-Hurtières (230 Arbarins, 1 940 ha dont 600 de bois, à 528 m) et Saint-Georges-des-Hurtières (210 Georgiens, 1 185 ha dont 945 de bois, à 578 m). Saint-Pierre n’a qu’un couloir étroit et boisé, mais monte jusqu’au point culminant, la pointe de Rognier (2 341 m). Saint-Alban a la plus large part de la crête, et propose un large plan d’eau sur l’Arc. Saint-Georges fait revivre une ancienne mine de fer pour les visiteurs («le Grand Filon»); elle est la seule à avoir gagné des habitants récemment: +54 de 1999 à 2006, soit un quart. r., v. Motte-Chalancon (La) et Saillans |