3 300 hab. (Aimerains), 5 074 ha dont 424 de bois, chef-lieu de canton du département de la Savoie dans l’arrondissement d’Albertville, 40 km ESE de celle-ci sur la rive droite de l’Isère à 680 m, 14 km en aval de Bourg-Saint-Maurice. Le bourg est l’héritier d’Axima, qui fut un temps le chef-lieu de la Tarentaise romaine avant Moûtiers (alors Darantasia). Il est desservi par la N 90 et une gare; il a un collège public, un musée d’archéologie et d’histoire, une basilique romane classée du 11e s.; la tour féodale de Montmayeur abrite une exposition sur l’habitat traditionnel. Aime héberge les menuiseries Bérard (45 sal.) et Gal (45 sal.), les salaisons MDS (35 sal.) et Prévot (20 sal.), une blanchisserie Château (30 sal.), les transports de fret Bérard (25 sal.) et de voyageurs Loyet (45 sal.). Le territoire communal s’étire du NO au SE sur 20 km des deux côtés de l’Isère. Au nord, par le vallon du Nant de Tessens, il atteint le Crêt du Rey (2 633 m) et le déborde même jusqu’au Riondet (2 357 m) dans le haut vallon de Gleize, dont tout le reste appartient à La Léchère. Ces versants relevaient des communes de Tessens et Villette, rattachées à Aime en 1973 et qui avaient alors respectivement 270 et 280 habitants. Côté sud, c’est-à-dire en ubac, le finage monte au mont Jovet (2 558 m) et au roc de Bécoin (2 592 m). L’ancienne commune de Longefoy (180 hab.) a fusionné avec Aime en 1973 également. Sur ces pentes méridionales s’est aménagée une partie de la station de neige de la Plagne, au Montalbert à mi-pente, à Aime-la-Plagne en haut, accessible par une route. L’ensemble de la Plagne totalise 105 pistes (225 km) et 86 remontées mécaniques, en six sites d’altitude: La Plagne-Centre à 1 970 m, Plagne Village-Soleil (2 050 m), Plagne-Bellecôte (1 930 m), Aime-la Plagne (2 100 m), Belle Plagne (2 050 m), Plagne 1 800 (1 800 m), outre la station basse de Montalbert vers 1 200 m; la Société d’aménagement, sise à Aime, occupe 340 personnes. La Plagne est associée aux Arcs et à Peisey-Vallandry dans l’ensemble Paradiski constitué en 2004, ce qui lui ajoute les stations «de village» de Montchavin, Vallandry et même Champagny-en-Vanoise dans la vallée du Doron de Bozel au sud. Aime a eu assez constamment un millier d’habitants de 1830 à 1930, puis sa population a augmenté, avec un saut de 1 500 hab. en 1968 à 2 500 en 1975 lié aux fusions de communes. Sa population poursuit sa croissance, augmentant de 145 hab. entre 1999 et 2006; s’y ajoutent 1 900 résidences secondaires (1 450 résidences principales) en 2006. La communauté de communes du canton d’Aime siège au chef-lieu et correspond exactement au canton. Celui-ci a 8 300 hab., 9 communes, 27 200 ha dont 4 568 de bois. Macôt-la-Plagne et Peisey-Nancroix sont les principales. Le versant d’adret de la Tarentaise, au nord de l’Isère dans le canton, est divisé en cinq communes. Valezan (160 hab., 801 ha) est la plus orientale; le village est à 1 200 m; étroit, son finage ne va que jusqu’au Grand Châtelet (2 534 m) sur le versant gauche du vallon de l’Ormente. Valezan a eu 500 hab. au début du 19e s. et était à son minimum en 1999, mais a regagné une dizaine d’habitants depuis, et a 85 résidences secondaires. La Côte-d’Aime (670 Côterains, 2 626 ha dont 250 de bois) lui fait suite en aval à 980 m, et la commune occupe la plus grande partie du bassin de l’Ormente; elle atteint au nord le Roignais (2 999 m), le col du Grand Fond (2 676 m) et la crête du Beaufortain par la pointe de Presset (2 759 m), la fine aiguille de la Pierra Menta (2 714 m) et la Grande Parei (2 736 m). Ces sommets entourent un cirque terminal au fond duquel a été construit le refuge de la Balme. Le col du Bresson (2 469 m) permet de passer dans le bassin de Roselend par le GR 5, celui du Grand Fond donne accès au sentier du Tour du Mont-Blanc. Une prise d’eau sur l’Ormente alimente la conduite souterraine de 9 km qui aboutit au lac de Saint-Guérin en Beaufortain. La population communale croît depuis 1975 (510 hab.); elle a augmenté de 160 hab. entre 1999 et 2005, soit +25% et la commune a plus de 240 résidences secondaires, pour 310 résidences principales. Le village de Granier (310 Graniérains, 3 031 ha dont 402 de bois) est juste au-dessus d’Aime à 1 200 m; par le grand vallon du Cormet d’Arêches, sa commune atteint la crête du Beaufortain à la Grande Parei (2 736 m) au NE, au Grand Coin (2 541 m) au nord et au Riondet (2 357 m) au NO, débordant même au-delà du col du Cormet d’Arêches (2 019 m) dans le bassin d’Arêches, et touchant presque ainsi au lac de Saint-Guérin; refuge de la Coire près du col, avec une variante du GR 5. Granier a gagné 60 hab. de 1999 à 2007. Passé la commune d’Aime, reste celle de Montgirod (390 Montgirotains, 1 362 ha dont 350 de bois), à 1 150 m, la plus occidentale du canton, mais peu étendue; elle atteint au nord le Quermoz (2 296 m) et déborde un peu au sud de l’Isère sur l’ubac qui porte la forêt du Tovet. La population a augmenté de 55 hab. de 1999 à 2007. Ces communes n’ont arrêté que tout récemment un dépeuplement engagé de longue date, mais qui est resté très lent. |