Andrézieux-Bouthéon

9 300 hab. (Andréziens-Bouthéonnais), 1 628 ha, commune du département de la Loire dans l’angle sud-ouest du canton de Saint-Galmier, 9 km au SO du chef-lieu. Située à 14 km au NNO de Saint-Étienne, elle en est le principal relais industriel dans la plaine du Forez, bénéficiant de deux voies ferrées et deux gares, de l’autoroute A 72 (échangeur) et de la N 82. S’y ajoute, à l’est de la commune, l’aérodrome de Saint-Étienne-Bouthéon, doté d’une piste bitumée de 2 300 m et d’une aérogare susceptible d’accueillir 250 000 passagers par an; elle a vu passer environ 100 000 passagers par an (plus de 90% en vol international) dans les années 2002 à 2005, mais seulement 4 600 (nationaux) en 2006 en raison de l’arrêt de la liaison à coût modéré, que Ryanair a reportée sur Grenoble.

La ville est issue de la réunion en 1965 des deux communes d’Andrézieux (2 600 hab.) au sud et Bouthéon (1 000 hab.) au nord. Andrézieux elle-même avait été créée en 1830 à partir de Saint-Just-sur-Loire, avec 660 hab. Cette création fut liée à la mise en service de la plus ancienne des voies ferrées françaises, à traction animale, qui menait de Saint-Étienne à la Loire, à Andrézieux précisément, sur 23 km, les charbons et les aciers de la ville; elle fut inaugurée en 1827, puis prolongée jusqu’à Roanne en 1833 et ouverte aux voyageurs, la traction à vapeur intervenant en 1844. La croissance de la ville a été très appuyée après la fusion: 4 000 hab. en 1968, 7 600 en 1975, 9 400 (sdc) en 1990.

Le travail des métaux domine largement. La principale usine est néanmoins celle de la SNF-Floerger (groupe britannique), qui fabrique des réactifs et floculants pour le traitement des eaux et des cosmétiques, et y emploie 650 personnes. Dans l’industrie automobile et la métalmécanique, l’allemand ZF fabrique des boîtes de vitesse pour poids lourds (460 sal.), l’allemand Freudenberg des pièces de freins et d’embrayages (275 sal.), Marrel des bennes (230 sal.), les forges Barriol et Dallière des arbres de roue (130 sal., au groupe néerlandais Farinia depuis 2004), C2FT des pièces métalliques en aluminium pour automobiles (85 sal., groupe Sifcor); Techniques Surfaces (160 sal.) fait du traitement de surfaces. S’y ajoutent Kennametal (états-unien, 60 sal.) et Desgranges (55 sal.) pour les outils de coupe, les cycles Mercier (75 sal.) qui assemblent 120 000 vélos par an, les vérins Barnier (groupe Ric, 50 sal.), la menuiserie métallique Euramax (65 sal., pièces pour caravanes et camping-cars, à un groupe états-unien) et le centre de recherche Hydromécanique et frottement (HEF R&D, 60 sal.), fleuron d’un groupe local devenu un grand spécialiste du traitement de surfaces et qui emploie plus de 1 000 personnes dans le monde; plus, dans l’électricité, les connecteurs électriques Erico (états-unien, 50 sal.), les câbles Nexans (90 sal.).

L’agro-alimentaire est le deuxième domaine d’activité, représenté par la laiterie LNUF du groupe Nestlé (250 sal.), le torréfacteur Douwe Egberts (150 sal., groupe Sara Lee sous la marque Maison du Café), la biscotterie Pasquier Auga (85 sal.). Enfin l’imprimerie d’emballages Haubtmann (groupe Autajon) emploie 160 personnes, la cartonnerie de l’Ondaine, au groupe Gondardennes, 60 sal. Dans la commune sont également établis un centre Leclerc (220 emplois), un entrepôt du groupe Casino (Easydis, 340 sal.), l’entreprise de travaux publics Appia (130 sal., groupe Eiffage), ETDE (réseaux électriques, groupe Bouygues, 100 sal.) et les installations téléphoniques Setelen (85 sal.), les cars Philibert (80 sal.), une plate-forme logistique du groupe Darfeuille (190 sal.) et les transports Antolin (100 sal.); publicité Mediapost (90 sal.). La ville bénéficie d’un collège public et de deux lycées publics dont un professionnel.