Argenteuil

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104 200 hab. (Argenteuillais, parfois Argentoliens) dont 1 500 à part, 1 722 ha, sous-préfecture du Val-d’Oise. La ville est sur la rive droite de la Seine; elle est reliée à Colombes par deux ponts routiers et un pont ferroviaire, et à Gennevilliers plus à l’est par le viaduc autoroutier de l’A 15. Elle a deux gares du RER (Argenteuil et Val-d’Argenteuil), plus une gare de triage et deux bifurcations successives. Une grande zone d’activités s’étire en bord de Seine vers l’aval (Rives de Seine, programme Seinergies) et une encore plus étendue a pris place au nord-ouest, à l’intérieur de la seconde bifurcation ferroviaire (Val d’Argent-Nord et Chemin-Vert).

Deux parcs apportent leur part de verdure, celui des Cerisiers au nord-ouest, celui des Châtaigniers au nord-est près de Sannois. Le territoire communal est accidenté au nord et à l’est par les buttes du Parisis, notamment celles de Sannois, du Bel-Air et d’Orgemont, et plus au sud les petites buttes de Balmont et de Vachon; à leur pied, l’A 15 déploie deux échangeurs complexes.

Argenteuil est officiellement divisée en six quartiers: Centre-Ville au centre-sud, Val-Notre-Dame au sud-ouest, Val-d’Argent-Sud et Val-d’Argent-Nord au nord-ouest, Orgemont-Volembert à l’est, Coteaux au nord-est. Le Val-d’Argent correspond à l’urbanisation d’une «zup» de 348 ha, réalisée de 1965 à 1975, et a été classé en «zone urbaine sensible» et «zone de rénovation urbaine», obtenant même un statut de «zone franche urbaine». Tout à l’ouest, un autre quartier d’immeubles partagé avec Bezons est défini comme «zone urbaine sensible» du Val-Notre-Dame. Le grand ensemble de la cité Joliot-Curie, à l’est, est également en «zone urbaine sensible».

La ville est fleurie (trois fleurs) et a dans son patrimoine les restes d’une allée couverte néolithique (les Déserts, au Vachon), d’une abbaye mariale (11e-12e s.), du château du Marais, et a acquis une maison de Claude Monet; elle offre un musée de la Résistance et de la Déportation, et le musée régional d’Argenteuil (histoire locale). Elle fait volontiers état d’un passé, assez lointain maintenant, de production de raisins puis d’asperges, et d’accueil des peintres impressionnistes. Mais tout son espace est urbanisé.

Elle a reçu un IUT de l’université de Cergy-Pontoise, spécialisé en logistique; neuf collèges publics et quatre lycées publics, deux collèges et deux lycées professionnels privés, un centre de formation en apprentissage. Elle a un centre hospitalier public de 680 lits dont 570 médicaux (Val-d’Arent-Sud), les cliniques d’Orgemont (125 lits) et Héloïse (125 lits), un centre d’aide par le travail, un foyer pour handicapés, un institut médico-éducatif et huit maisons de retraite.

Argenteuil a été jadis le siège d’industries de la métallurgie et des transports, aéronautique, automobile et même construction navale. Les deux principales usines, sur les Rives de Seine, dérivent de ce passé: Dassault (1 100 sal., fuselages) sur un ancien site de moteurs Lorraine-Dietrich et d’avions Potez, et Sagem-Défense et Sécurité (Safran, 740 sal.) qui se spécialise dans les senseurs).

Les autres établissements de production sont les huiles de parfumerie Givaudan (groupe suisse, 300 sal.) et les ingrédients alimentaires du même groupe (65 sal.), les fibres optiques Draka Comteq (néerlandais, 240 sal.), les ascenseurs Otis (200 sal.), les pièces en caoutchouc pour automobiles Sempertrans (groupe allemand Semperit, 160 sal.), une laiterie Yoplait (120 sal.), les ateliers de composants électroniques Rakon (britannique, 110 sal.) et MCB (90 sal.), de matériels électriques In’Tech (groupe NCF, 100 sal.), de cosmétiques Decleor (100 sal., groupe japonais Shiseido), de détendeurs de gaz Actaris (90 sal.), d’équipements hertziens Store Electronics (85 sal.), d’électroacoustique Elno (80 sal.), d’équipements hydrauliques Etna (65 sal.), de caoutchoucs Chevalier (65 sal.) et d’appareils de mesure JRI Maxant (Richard, 60 sal.).

Dans des domaines connexes figurent l’ingénierie Georex (80 sal.), la maintenance d’installations thermiques et électriques Energilec (groupe Vinci, 280 et 240 sal.), les systèmes de protection antifeu par aspersion ProtecFeu (groupe Vinci, 250 sal.), la distribution de chaleur Elyo (Suez, 200 sal.) et les installations de chauffage du même groupe (120 sal.), les installations électriques RIE (70 sal.).

Le secteur tertiaire a pour principaux acteurs un hypermarché Géant Casino (200 sal.) et un magasin Monoprix (55 sal.), la banque de crédit Gmac (70 sal.), le gardiennage Énergie Sécurité (Manel, 520 sal.), les nettoyages Effi Service (760 sal.), Veolia (510 sal.), Gesti Pro (200 sal.); négoces de machines agricoles Kubota (150 sal.), de matériel électronique Pioneer (130 sal.), Pentax (photo, 85 sal.) et MGE-UPS (70 sal.), alimentaire Transgourmet (130 sal.) et La Ferme du Spahi (60 sal.), vente par automates Cofradis (50 sal.), entrepôts des cosmétiques Darphin (50 sal., groupe états-unien Estée Lauder); transports par autocars TVO (Transports du Val d’Oise, filiale de Veolia, 220 sal.), transports de fret AB TransExpress (55 sal.), garages Opel (190 sal.) et Renault (110 et 80 sal.); publicité Adrexo (100 sal.) et distribution de presse du Parisien (75 sal.).

Argenteuil avait déjà 5 000 hab. vers 1850, 17 000 en 1900. Sa population est passée à 70 700 en 1931 et a culminé à 102 500 en 1975; après une sensible diminution, elle aurait retrouvé ce niveau en 2006, du moins selon les recensements officiels. La municipalité a été dirigée par le Parti communiste de 1945 à 2001, est passée à droite ensuite et a été reprise par la gauche en 2008; le maire est Philippe Doucet, socialiste, conseil en technologie, également conseiller général d’Argenteuil-Nord. La commune fait partie de la communauté d’agglomération Argenteuil-Bezons, qui n’associe que ces deux communes (132 200 hab.) et siège à Bezons. L’arrondissement a 230 300 hab., 7 cantons, 7 communes, 5 347 ha. La commune, qui est la plus peuplée du département, est divisée en trois cantons Est (37 600 hab.), Nord (28 200 hab.) et Ouest (38 400 hab.).