Audun-le-Tiche

(7 040 hab., 1 543 ha dont 583 de bois) est une commune de la Moselle tout au nord, 54 km NNO de Metz dans la vallée de l’Alzette. Elle est le siège de la communauté de communes Pays Haut Val d’Alzette. Son nom originel fut Aquaeductus, cours d’eau, déformé ensuite en Awdu puis Audun, Tiche venant d’une racine qui évoque le parler germanique, comme «tudesque» et «teuton» ou même «deutsch», par opposition à Audun-le-Roman; pendant l’occupation allemande, elle fut Deutsch Oth. Cette commune frontalière jouxte Esch-sur-Alzette (Luxembourg). Elle fut le siège d’une seigneurie de la famille Molberg, dont les descendants devinrent aux 18e et 19e s. des maîtres de forges, sur un minerai local de bonne teneur; quatre hauts fourneaux y fonctionnèrent. L’habitat s’est concentré le long de l’Alzette et d’un vallon affluent, au pied de la Côte; l’extraction de fer, d’abord superficielle, s’est faite en mines par la suite; il reste les chevalements d’un puits sur le plateau, au sud. Le dernier haut fourneau, devenu propriété d’Arbed, s’est arrêté en 1964, puis l’extraction de fer en 1998, entraînant la fermeture définitive de l’usine sidérurgique.

La commune avait 1 100 hab. en 1876, 6 300 en 1911; elle a culminé à 8 500 hab. en 1962, est descendue à 5 830 en 1999 mais a regagné 1 210 hab. depuis (+21%). Alors que, jadis, Audun avait dû faire venir de nombreux travailleurs étrangers, la situation de l’emploi est devenue difficile: de nombreux salariés travaillent au dehors, surtout au Luxembourg. La ville coopère avec Villerupt et Esch, plus six communes voisines, dans une entente transfrontalière visant surtout au traitement des friches industrielles. La découverte d’une nécropole mérovingienne a fourni un site de visite, complété par un musée de l’Espace archéologique; la ville a un collège public, des supermarchés Carrefour (55 sal.) et Lidl (20 sal.), une crèche et garderie Léo Lagrange (25 sal.). Vers le sud, Audun possède une assez large part du plateau, incluant l’ancienne gare de Hirps.

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