Aurillac 30 400 hab. (Aurillacois) dont 1 800 comptés à part, 2 876 ha, préfecture du département du Cantal, sur la Jordanne, à 630 m. La ville est née d’une abbaye fondée par le comte Géraud en 896. Centre traditionnel des planèzes et des vallées au sud-ouest du massif du Cantal, elle a vécu au rythme des grandes foires de bétail et des réussites de ses marchands, voire, un temps, des orpailleurs de la Jordanne. Elle y ajouta quelques spécialités, la plus connue étant la fabrication de parapluies, où s’était illustrée la maison Sauvagnat, qui fédère maintenant plusieurs entreprises sous la raison sociale L’Aurillac Parapluie. Elle conserve des foires animées et des marchés bihebdomadaires très fréquentés. Mais aujourd’hui la fonction de services l’emporte largement. Les plus gros employeurs industriels sont une grosse fabrique de plastiques et emballages (Auriplast, 390 sal.) et une fabrique de meubles (Lafa, 310 sal.) — mais une autre usine de meubles, GMV, a disparu en 2009; une fabrique de couettes (Abeil, 110 sal.); viandes Covial (95 sal.) et plats préparés Courbeyre (40 sal.); analyses médicales Sylab Selarl (60 sal.); imprimerie Caractères (50 sal.), menuiserie Mazet (35 sal.), parapluies Piganiol (35 sal.) — mais la firme Sauvagnat, qui fut célèbre, ne subsiste que sous la forme d’un magasin d’articles de loisirs. Aurillac a aussi des installateurs de réseaux électriques (Escot, 170 sal.; Chavinier, 60 sal.); la fabrique d’emballages pour cosmétiques Lisi (120 sal.) est dans la zone d’activités de Tronquières, mais sur le territoire d’Arpajon-sur-Cère. Dans le secteur tertiaire émergent un négoce de pièces pour automobiles et camions (Aurilis, 180 sal.) et des négoces de sanitaire (Cedeo, 40 sal.), de produits laitiers (Caves fromagères des Hauts Terroirs, 45 sal.); les hypermarchés Géant Casino (200 sal.), Leclerc (135 sal.) et Simply (80 sal.), plus deux Intermarchés de 60 et 55 sal. et des magasins (Decathlon, 35 sal.); des nettoyage ISS (260 sal.); les transports Ladoux (Olano, 110 sal.), Cantal Express (75 sal.), Visy (65 sal.), Lacassagne (40 sal.), Cipriani (35 sal.), et les transports urbains Stabus (50 sal.); nombre de grands garages, entreprises de bâtiment et de travaux publics: peinture Roques (115 sal.), maçonnerie Soulier (65 sal.), plâtreries Cance (40 sal.) et Delpon (40 sal.); travaux poublics Colas (60 sal.), informatique Qualiac, (70 sal.) et Odyssée (40 sal.), travail temporaire Manpower (210 sal.), Start People (135 sal.), Sud Massif Intérim (40 sal.); publicité Adrexo (60 sal.); Stade Aurillacois (40 sal.). Le centre historique, aux toits de tuiles rouges qui marquent le côté méridional de la ville, dessine un trapèze dont l’église et la place Saint-Géraud, issues de l’abbaye, occupent la partie nord-est, la préfecture et l’hôtel de ville la partie sud-ouest, au bord de la Jordanne, que suit une promenade. Le château (refait après un incendie en 1868, il n’a sauvé qu’une tour du 13e s.) est à l’écart, plus au nord, d’où il permet de voir la ville qu’il domine (panorama); il abrite un musée des sciences et une maison des volcans. La ville s’est étendue hors les murs au 19e s., en direction du sud, où la gare a contribué à l’attirer; cette partie plus récente est couverte d’ardoises et abrite le jardin et le musée des Carmes (art et archéologie), une cité administrative et le centre culturel Mendès-France. Celui-ci, très actif et remarquablement équipé, avec bibliothèque et médiathèque, a été aménagé à l’occasion d’une opération d’urbanisme bien menée, qui a permis de récupérer d’anciens haras, transférés hors de la ville près de l’hippodrome. Au contact de la vieille ville et de celle du 19e siècle ainsi réaménagée, la place du Square, bordée par le palais de justice et la maison d’arrêt, relayée au bout de l’avenue Gambetta, près de la Jordanne, par l’hôtel du département, est devenue le centre symbolique de la ville. Aurillac est fleurie (trois fleurs) et propose, en plus des musées cités, un musée de cire, un festival de théâtre de plein air. Outre le centre hospitalier général public (290 lits) et un centre médico-chirurgical privé de 330 salariés (230 lits), une maison de retraite Orpea (65 sal.); la Sncf déclare 210 employés et EDF 70, ERDF 60; maison d’arrêt. L’enseignement tient à Aurillac une part accrue: École nationale de l’industrie laitière et de la viande (ENILV), IUFM et IUT (gestion et génie biologique), début de licence en Droit; 4 collèges et 5 lycées publics dont un agricole, avec centre de formation professionnelle, collège et lycées privés, établissement régional d’enseignement adapté, institut pour déficients auditifs. Le lycée agricole et l’ENILV sont accompagnés d’une laiterie qui traite 1 500 000 litres par an depuis 1995. La ville fait état de 1 200 étudiants, comprenant évidemment toutes les formations post-baccalauréat dont l’école de danse de la Manufacture.
Aurillac a eu 10 000 hab. au début du 19e siècle, 17 000 à la fin, 22 000 vers 1950 et sa population a augmenté jusqu’en 1982, avant de s’éroder très légèrement puis plus sensiblement: elle aurait perdu 2 300 hab. entre 1999 et 2008. La municipalité a une majorité de gauche; elle est dirigée par Alain Calmette, socialiste, ancien instituteur, également conseiller général (Aurillac-1), après un long règne de René Souchon, également socialiste, qui fut député et ministre et qui est devenu en 2006 président de la région Auvergne. Le territoire communal atteint au sud le confuent de la Jordanne et de la Cère et l’agglomération s’étend surtout vers la vallée de la Cère, associant notamment Arpajon, où est l’aérodrome. La Communauté d’agglomération du Bassin d’Aurillac (CABA) associe 24 communes (54 000 hab.), alors que l’unité urbaine est donnée pour 34 900 hab. et l’aire urbaine, assez étendue, pour 57 200 hab. Aurillac est également le siège du pays d’Aurillac, qui groupe 6 communautés de communes et, en tout, 89 communes (80 600 hab.) et correspond à un groupe d’action locale (GAL) de même nom du programme européen Leader +. L’arrondissement a 82 800 hab. (82 100 en 1999), 12 cantons, 96 communes et 193 592 ha. Les quatre cantons d’Aurillac ont 39 700 hab. (40 400 en 1999) et 27 369 ha (13 communes) dont 3 425 de bois. Ils dessinent un arc SO-NE très long, sur près de 50 km, qui atteint les hauts sommets du Cantal aux puys Mary (1 785 m, vaste panorama), de Peyre-Arse (1 806 m) et Griou (1 690 m). À l’ouest de la préfecture, Ytrac est la commune la plus peuplée de ces cantons. Sansac-de-Marmiesse (1 300 1 100 hab., 1 256 ha dont 376 de bois), à la pointe SO des cantons sur la rive droite de la Cère à 590 m, 12 km au SO d’Aurillac, est en croissance nette depuis les 350 hab. de 1968; elle a encore gagné 200 hab. de 1999 à 2008; chaudronnerie ACC (35 sal.), imprimerie Vedreine (30 sal.), isolation Broussouloux (25 sal.), maçonnerie Costa Ferreira (25 sal.), transports Lheritier (110 sal.) et Gentie (60 sal.). À Marmanhac (770 hab., 2 424 ha, à 650 m), 11 km au NE d’Aurillac, la menuiserie Combelle (50 sal.) est un spécialiste des sièges pour enfants; la commune abrite un centre pour enfants inadaptés, le château médiéval de Sedaiges à quatre tours d’angle rondes et couronnées de hourds, refait au 19e s. dans le genre troubadour et assorti de jardins et de scènes des Malheurs de Sophie.
La partie nord-orientale des cantons, qui est dans le Parc des Volcans, correspond à la vallée de Mandailles, drainée par la Jordanne et qui s’achève en amont par un superbe cirque; au-delà, on atteint le versant oriental du Cantal et le Cézallier par le pas de Peyrol, le plus haut des cols du Massif Central (1 588 m). Le pays travailla le cuivre et fut un foyer d’émigration de chaudronniers. La commune d’amont est Mandailles-Saint-Julien (210 hab., 3 537 ha dont 320 de bois), à 25 km d’Aurillac à 940 m; elle résulte d’une fusion de 1972 entre Mandailles et Saint-Julien-de-Jordanne en aval et elle est agrémentée par la cascade de Liadouze; sa population diminue sensiblement. La Route des Crêtes (D 35), en amont d’Aurillac, domine le versant droit de la vallée. Près d’Aurillac (6 km NE) au bord de la Jordanne, Saint-Simon (1 100 hab., 2 727 ha dont 330 de bois) n’a pas vraiment été affectée par la suburbanisation: elle avait 1 500 hab. en 1886 et seulement 840 en 1968; elle est passée à 1 000 hab. en 1975, et se maitnient à ce niveau, mais l’extension d’Aurillac ne se fait guère en amont de la ville; fabrique de médicaments Lallemand (60 sal.) L’église de Saint-Simon a été décorée en 2005 par le peintre hongrois Gabor Szinte de fresques très colorées, consacrées à la vie du pape Sylvestre II, né à Saint-Simon au hameau de Belliac en 939 et plus connu sous le nom de Gerbert, berger devenu archevêque de Reims et de Ravenne.
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