Bandraboua

9 000 hab., 3 237 ha, commune et canton de Mayotte à l’extrémité occidentale de la côte nord de l’île. Son territoire s’étire sur une douzaine de kilomètres, de la baie de Handréma (ou Andrema) au NO à celle de Longoni à l’est, bordée de mangroves. Le bourg, qui a 2 100 hab. (1 800 en 1997), deux écoles et un dispensaire, est au centre du rivage, protégé par une pointe de même nom, qui monte à 92 m et ferme au NO la baie de Longoni.

À 4 km au sud, Dzoumogné (écrit aussi Dzoumonyé), au fond d’une petite plaine construite dans une baie par la rivière Maré, est plus peuplée (3 300 hab.) et sa croissance est plus rapide: elle avait 1 900 hab. en 1997; on y trouve deux écoles, un collège et lycée polyvalent, (270 élèves) et un embranchement routier vers Tsingoni et Mtsangamouji au sud. Le village de Bouyouni et le hameau de Mitséni, au SE, ont 1 300 habitants (730 en 1997), une école et une autre petite plaine littorale; Bouyouni («les baobabs») serait l’un des plus anciens sites d’habitat de l’île et devrait faire l’objet de recherches archéologiques.

Deux autres villages sont tout au nord, au-delà de Bandraboua, et tous deux en fond de baie: Mtsangamboua (880 hab., école) et Handréma (1 500 hab., école), qui fait face à une île de même nom. Leur croissance est plus modérée. Tous ces villages sont sur la RN 1, sauf Handréma que la route domine un peu. Le relief de la commune est accidenté et boisé, et culmine à 472 m au nord-ouest au Mlima Dziani Bole, partagé avec Mtsamboro, 270 m au SO (mont Mahojani). La population totale a sensiblement augmenté: elle était de 6 400 hab. en 1997, 7 500 en 2002. Des tentatives d’obtention du sel marin ont été esquissées. Le Conservatoire du littoral dispose de 148 ha sur les sites des baies de Dzoumogné et de Longoni. La commune a 1 600 ha de surface agricole, dont 300 en bananiers, et entretient 1 100 bovins.