Bandrélé

6 800 hab., 3 646 ha, commune et canton de Mayotte occupant la partie sud de la côte orientale de l’île, sur environ 15 km. Son finage monte au nord-ouest jusqu’au mont Bénara (660 m) et au NE jusqu’au bout de la pointe Domonyombé, la plus avancée de la côte orientale et qui est équipée de phares. Le bourg de Bandrélé est au pied de ces reliefs, au fond d’une large baie, protégée au sud par la pointe Mounyendré. Il compte 2 900 hab., et dispose d’un collège (900 élèves) et deux écoles ainsi que d’un dispensaire, un club de plongée et un centre nautique. Une cinquantaine de femmes exploitent un peu de sel, dont une association, l’ANPCBA (Association pour le nettoyage et la propreté de la commune de Bandrélé) veut développer la production et la vente, et qu’elle cherche à faire connaître par un écomusée du sel.

En face dans la baie se dresse l’îlot Bandrélé, dont le relief monte à 67 m. Plus au nord au bord de la même baie, le bourg est relayé par Nyambadao (1 000 hab., école), la plage de Sakouli équipée d’un hôtel et d’une base nautique et, près de la pointe Domonyombé, par Hamouro (410 hab.) où, en octobre 2003 des cases squattées par des immigrants illégaux anjouanais ont été brûlées par quelques habitants emmenés par le maire. Hamouro avait la réputation d’être un village de cases, le plus traditionnel d’aspect de l’île; mais il a été doublé en hauteur par un hameau de cases standard de la Sim (Société immobilière de Mayotte). Ces villages sont sur la RN 3 ou à proximité; au sud de Bandrélé, la route longe l’anse Bambo au milieu de laquelle émerge l’îlot de même nom, passe par la «plage Musicale» de Moutsatoundou, très fréquentée et bruyante le dimanche, et le village de Bambo Est (350 hab., école), qui conserve un groupe de tradition animiste, avant de franchir la crête en direction de Chiroungui.

Les hauteurs sont dans la réserve forestière de Bénara, qui occupe 1 400 ha, et la commune déborde légèrement la crête vers l’ouest. C’est à partir du col de Chiroungui que la CCT 4 permet d’atteindre la seconde agglomération de la commune par la taille, Moutsamoudou (1 500 hab., école) sur la côte est (dit aussi Mtsamoudou) et, après un parcours sinueux pour franchir la crête de la presqu’île Sazilé, le petit village de Dapani (620 hab., école) sur la côte sud, au fond d’un bassin bien fermé et drainé par la Bé, dont les hautes pentes sont les seules vraiment boisées; la plaine de Dapani porte des plantations.

Tout le sud-est de la commune est occupé par la presqu’île Saziley (ou Sazilé), qui se termine à l’est par la pointe de même nom, un site réputé mais accessible seulement par des sentiers, et au sud par la pointe Maoussi. Au large de la pointe Saziley apparaît le récif du Sable Blanc (Mtsanga Tsoholé). Cet ensemble, apprécié pour ses sites terrestres et sous-marins, ses baobabs et ses tortues, est protégé depuis 1991 par une réserve naturelle de 3 500 ha dont 3 100 en lagon et récifs, 410 à terre, devenue parc territorial de Saziley. Le Conservatoire du littoral gère un ensemble de 458 ha des pointes et plages de Saziley et Charifou. La population de la commune était de 4 900 hab. en 1997, 5 500 en 2002. Bandrélé a 1 100 ha de surface agricole, dont 270 en bananiers, et élève 1 400 bovins; la pêche à pied y est très pratiquée.