contrée des Préalpes du Sud calcaires, entre le mont Ventoux et le Diois; elle correspond aux hauts bassins de l’Ouvèze et de l’Eygues, et donne à l’est sur ceux de la Méouge et du Céans. Sa surface est estimée à 2 000 km2, sa population à 20 000 hab., dont presque la moitié en ville, à Nyons et à Buis-les-Baronnies. Son nom vient des anciennes seigneuries qui s’y accrochaient en se disputant des sites difficiles, spécialement des baronnies de Montauban et de Mévouillon. Le gentilé Baronniards est parfois employé. Le relief y est vigoureux, assez confus, très fracturé, mais principalement orienté par des accidents de direction est-ouest. Les chaînons, plutôt étroits, correspondent souvent à des crêts, surtout dans les calcaires tithoniques; ils sont séparés par des bassins assez larges, tantôt de larges vals synclinaux en forme de «blague à tabac» conservant des marnes bleues du crétacé et tantôt des combes moins amples où apparaissent les terres noires jurassiques. Les sommets parviennent à dépasser 1 500 m, culminant même à 1 606 m au rocher Merlu dans la Montagne d’Angèle (canton de Nyons). Le pays est très dépeuplé mais accueille des estivants et d’assez nombreuses résidences secondaires. Les principaux bourgs sont Nyons et Buis-les-Baronnies mais les Baronnies incluent aussi les cantons de Rémuzat et de Séderon et débordent au sud sur le département du Vaucluse. La communauté de communes des Hautes-Baronnies est un groupement intercommunal du département de la Drôme siégeant à Séderon et rassemblant 11 communes (1 300 hab.). Les Baronnies sont incluses dans le pays de l’Autre Provence. La statistique agricole connaît une «petite région agricole» des Baronnies. Les agneaux, les fruits, la lavande, le tilleul figurent parmi les spécialités locales. Il existe une appellation de vins de pays des Coteaux des Baronnies, limitée au département de la Drôme. Un projet de parc naturel régional des Baronnies intéresse quatre départements; il irait des abords de Grignan à ceux de Sisteron. |