Beaumes-de-Venise

(2 440 Balméens, 1 889 ha dont 367 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du Vaucluse dans l’arrondissement de Carpentras, 8 km au nord de celle-ci dans la CA Ventoux-Comtat Venaissin. Le bourg est au pied du massif de Montmirail, côté sud. Il conserve des ruines du château seigneurial (12e s.), remparts et fontaines; la commune est «station verte de vacances». Son finage se partage entre la plaine du Comtat et les collines du plateau des Courens, oppidum qui conserve une nécropole chrétienne du 5e s. Il contient le prieuré d’Aubune à l’ouest, avec chapelle des 9e et 12e s., les grottes d’Ambrosi et les rochers de Rocalinaud, «le rocher lunaire» de grès sableux, creusé d’alvéoles (taffoni), qui ont livré des restes préhistoriques et dont la commune tire son nom de Beaumes; «de Venise» a été ajouté en 1954, par déformation publicitaire de «Venaissin», lequel vient pourtant de Venasque et non de Venise…

La population est passée de 1 800 hab. en 1856 à 1 200 en 1954 et augmente depuis (+370 hab. après 1999). La commune se distingue par une aoc de vin doux naturel «muscat de beaumes-de-venise» depuis 1943, pour 500 ha de muscat à petits grains (12 000 hl/an), soutenue par un conservatoire et un caveau de dégustation; elle figure ainsi dans les «sites remarquables du goût». Les muscats de Beaumes étaient cités par Pline l’Ancien et le pape Clément V se fournissait à Beaumes, où il fit à son tour planter une muscadière. La commune a également obtenu en 2005 une aoc vinicole particulière beaumes-de-venise pour les vins rouges à base de grenache et portant sur quatre communes (550 ha, 20 000 hl/an) avec Lafare, Suzette et La Roque-Alric; elle fait partie des «crus» des côtes-du-rhône. Les vignerons de Beaumes déclarent 1 281 ha de vignes et ont une cave coopérative savamment nommée Balma Venitia; moulin à huile (la Balméenne), cellier des Dentelles de Montmirail (50 sal.).

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