6 000 hab. (Bellevillois), 1 042 ha, chef-lieu de canton du département du Rhône dans l’arrondissement de Villefranche-sur-Saône, 16 km NNE de celle-ci. La ville est en bord de Saône, avec un petit port près du confluent de l’Ardières; elle est traversée par la N 6 et l’A 6 (échangeur) et dispose d’une gare sur la ligne Paris-Lyon. Elle fut associée à une abbaye de 1168 et il lui reste une grande collégiale, très remaniée depuis le 12e s., plus un hôpital de 1730, qui conserve une intéressante pharmacie; collège et lycée publics. Belleville avait 3 000 hab. dès 1857, est redescendue à 2 900 vers 1900 et 1925, et a connu une croissance sensible de 1950 à 1982 (6 400 hab. sdc), puis sa population a un peu diminué. La ville groupe plusieurs usines: les pulvérisateurs Berthoud pour les travaux agricoles (groupe Exel, 230 sal.), les luminaires Dietal (ex-Thorn Europhane du groupe autrichien Zumtobel, 160 sal.), les outils coupants Janin (90 sal.); le décolletage Camus (50 sal., ex-Valfond, au groupe Eurodec), la fonderie de métaux légers Saint-Jean (45 sal.), la fonderie de cuivre Boisson (40 sal.) et la fonderie-robinetterie Triboulet (30 sal.); les Cartonnages du Beaujolais (45 sal.) à l’espagnol Saica; matériel électrique SER (40 sal.). S’y ajoutent la plomberie Desrayaud (45 sal.), une entreprise de nettoyage CRMN (Rhône-Maintenance, 160 sal.), les magasins Champion (110 sal.), Intermarché (40 sal.) et Bricomarché (35 sal.), les négoces de vins L. Métairie (130 sal.) et J.P. Selles (35 sal.) et l’atelier d’embouteillage Sedra (35 sal.), les transports par autocar Maisonneuve (130 sal.). La commune cultive 152 ha de vignes. Belleville est le siège de la communauté de communes Beaujolais-Val-de-Saône, qui groupe 11 communes (14 900 hab.). Le canton a 20 200 hab., 13 communes, 14 086 ha dont 610 de bois; limitrophe du département de l’Ain, il accompagne la rive droite de la Saône sur 18 km et empiète un peu à l’ouest sur les reliefs du Beaujolais. Belleville est prolongée au NE, entre Saône et autoroute, par Taponas (580 Taponassiens, 764 ha), qui conserve une église romane à fresques du 11e s. et dont la population a gagné près de 200 hab. de 1999 à 2005 (+34%), et au nord par Saint-Jean-d’Ardières, sur le territoire de laquelle se trouve l’aérodrome du chef-lieu. Dans l’angle nord-ouest, Lancié (680 Lancerons, 660 ha), 8 km NNO de Belleville, cultive 259 ha de vignes (beaujolais-villages) et abrite des chais du distributeur Savour-Club (50 sal., au groupe d’assurances Maaf). Sa voisine Corcelles-en-Beaujolais (770 Corcellois, 930 ha), 6 km NNO de Belleville, cultive 330 ha de vignes mais ne figure pas parmi les beaujolais-villages et a pris le nom de Beaujolais en 1942; elle a un beau château féodal et renaissance et sa population augmentait lentement depuis 1931 (480 hab.) mais a perdu une trentaine d’habitants de 1999 à 2007. Saint-Lager (890 Saint-Lageois, 774 ha), 6 km à l’ouest de Belleville, est la commune principale du mont Brouilly (481 m), forte butte faite d’un noyau de roches éruptives anciennes. Le mont Brouilly est le site d’une double AOC brouilly (1 200 ha sur 6 communes à sols schisteux et granitiques) et côte-de-brouilly (290 ha, sur les pentes du mont). La commune de Saint-Lager en cultive 572 ha et figure également parmi les beaujolais-villages; fabrique de matériel de travaux publics ACB (Ateliers de construction du Beaujolais, 50 sal., godets) et atelier de décolletage Segepo (45 sal.). Sa population est montée à 1 200 hab. en 1851 puis descendue à 800 en 1931, et n’a guère progressé depuis. Juste au nord de Saint-Lager, Cercié (870 Cerciatons, 494 ha) est dans la petite vallée de l’Ardières et cultive 269 ha de vignes (brouilly et beaujolais-villages), elle a gagné des habitants depuis 1954 (440 hab.) et en a ajouté une soixantaine de 1999 à 2004. Charentay (1 100 Charentois dont 80 à part, 1 378 ha) est à 3 km SE de Saint-Lager et 6 km OSO de Belleville et cultive 391 ha de vignes; elle figure aussi parmi les brouilly et les beaujolais-villages et a une maison familiale rurale; elle avait 700 hab. en 1954 et un peu plus de 1 000 un siècle avant; elle en a gagné 70 entre 1999 et 2007. Plus à l’ouest à 3 km de Charentay, Odenas (740 Odenassiens, 902 ha dont 210 de bois) est un des hauts lieux du vignoble, et possède le flanc sud du mont Brouilly; on y cultive 532 ha de vignes des trois appellations; superbe château de la Chaise, de 1674, à l’ouest du village, avec jardins à la française et vaste cuverie; château du Pierreux à l’est (17e et 19e s.), châteaux 19e s. de Nervers et Garanche. Odenas a perdu une cinquantaine d’habitants entre 1999 et 2004. Saint-Étienne-la-Varenne (620 Stéphanois, 696 ha) est juste au SO d’Odenas dans les collines, et cultive 442 ha de vignes (dont AOC brouilly); elle a, au contraire, gagné une quarantaine d’habitants de 1999 à 2005. Un peu plus bas, à 3 km SSE d’Odenas, Saint-Étienne-des-Oullières (1 600 Stéphanois, 966 ha) ajoute 629 ha de vignes, ce qui en fait la troisième commune viticole du Rhône; elle figure parmi les beaujolais-villages et contient le plus grand domaine du Beaujolais, le château de la Carelle au sud-ouest du village (150 ha). Elle a été créée en 1867 à partir de la précédente, avec 1 200 hab.; sa population augmente depuis 1950 (un peu moins de 1 100 hab.) et a gagné 200 hab. de 1999 à 2005. La communauté de communes Beaujolais-Vauxonne (7 communes, 9 700 hab.) siège au village. Le SE du canton est occupé par Saint-Georges-de-Reneins. |