Biot (Le)

350 hab. (Biotins), 1 318 ha dont 568 de bois, chef-lieu de canton de Haute-Savoie dans l’arrondissement de Thonon-les-Bains, 22 km au SSE de Thonon, sur le versant droit de la vallée de la Dranse de Morzine; le village a des maisons à balcons et balustrades, une fruitière. Le finage est borné en amont par les gorges de Tines, en aval par le pas de l’Ours, et se limite à ce versant exposé à l’ouest, qui culmine au nord au mont Ouzon (1 881 m). Une petite route mène à Abondance par le col du Corbier, où a été équipée la petite station de ski de Drouzin (12 pistes, 8 remontées). Le Biot est le siège de la communauté de communes de la vallée d’Aulps (9 communes, 3 600 hab.). La commune s’était fortement dépeuplée, de 1 800 hab. au début du 19e s. à 600 à la fin, et jusqu’à 215 hab. en 1975; sa population a un peu repris, et gagné 80 hab. de 1999 à 2005; il s’y ajoute 530 résidences secondaires (400 en 1999).

Le canton a 6 400 hab., 9 communes, 17 613 ha dont 6 723 de bois; il s’étire sur 25 km le long de la Dranse, atteignant au sud-est la frontière suisse. C’est Saint-Jean-d’Aulps (1 000 Jiovanestains, 4 019 ha dont 1 448 de bois), au centre du canton, 5 km en amont du Biot, qui fait figure de véritable chef-lieu de services, doté d’un collège public et d’une clinique avec soins de suite, et d’un supermarché Stoc (45 sal.). Là aussi s’était établie en 1097 l’abbaye principale de la vallée, d’abord bénédictine puis cistercienne, dont il reste des ruines des 12e-13e s. La Mutuelle générale de l’Éducation nationale y dispose d’un gros centre de rééducation et soins de suite, ancien sanatorium (100 lits). En même temps, la commune annonce le passage au Haut-Chablais: étalée des deux côtés de la vallée, elle dispose à l’ouest d’une station de ski (13 pistes, 9 remontées), que domine le haut relief du Roc d’Enfer (2 244 m); refuge du Club Alpin à Graydon (1 336 m, 18 places) sous le Roc d’Enfer. Vers l’est, son finage partage avec celui d’Abondance la crête qui relie le pic de la Corne, le roc de Tavaneuse et la pointe d’Entre Deux Pertuis, tous au-delà de 2 000 m mais supplantés par le pic de Nantaux (2 170 m), un peu en avant. La population communale croît depuis le minimum de 1975, qui fut de 820 hab., contre 1 800 en 1872; la commune compte en outre 1 100 résidences secondaires (en 1999).

Trois communes sont en aval de Saint-Jean, et plus agricoles que touristiques. Seytroux (290 Seytrousiens, 1 844 ha dont 894 de bois) est face au Biot sur le versant de gauche, exposé au nord-est, occupé par un ample vallon et dominé par le Nifflon (1 649 m); elle a gagné 90 hab. de 1999 à 2007 (+32%). Tout en aval, à plus de 7 km du chef-lieu, se font face les villages de La Vernaz (220 Verniants, 778 ha dont 407 de bois) sur le versant gauche, de La Forclaz (200 Forclans, 404 ha dont 216 de bois) sur le versant droit, séparés par les gorges du Pont du Diable et tournés bien plus vers Thonon que vers le chef-lieu; elles partagent le lac du Jotty (18 ha, 1,1 Mm3), installé dans les gorges à 645 m, en 1949, pour les besoins d’EdF, derrière un barrage-voûte de 22 m de haut. La Vernaz a gagné plus de 60 hab. de 1999 à 2006, La Forclaz une quinzaine seulement; toutes deux ont eu leur plus bas niveau de peuplement autour de 1980.

En amont de Saint-Jean-d’Aulps sont aussi trois communes, très différentes. Morzine trône au fond de la vallée et retient la moitié des habitants du canton - et la très grande majorité des visiteurs. Essert-Romand (360 Essert-Romanais, 678 ha dont 348 de bois), 4 km en aval de Morzine sur le versant gauche, se remarque à peine; sortie de Saint-Jean-d’Aulps en 1860 avec 330 hab., elle est descendue à 200 hab. en 1936 et a un peu gagné après 1980 surtout; elle a 140 résidences secondaires. Montriond a plus de notoriété.