Bouéni

5 300 hab., 1 406 ha, commune et canton de Mayotte à la pointe sud-ouest de l’île. La population ne croît que lentement: 4 700 hab. en 1997, 5 200 en 2002. Son territoire est extrêmement découpé par les grandes baies de Bouéni au nord, la plus grande de Mayotte, et de Mzouazia au sud. L’ossature en est formée par deux massifs, celui de Karoni au SE (285 m) sur la presqu’île Choungui, celui de Boungoudranavi au NO (296 m), dessinant une presqu’île au-delà de l’isthme très étroit qui sépare les deux baies.

Le village de Bouéni même (2 000 hab.) est à la pointe nord-ouest de cette dernière presqu’île, sous les reliefs du cap Chodoni. Après Sada, il est l’un des mieux équipés de l’île en commerces, et dispose d’une base nautique, une école et un lycée annexe, un dispensaire; pourtant, il aurait perdu quelques habitants entre 2002 et 2007. Du même côté, à 3 km au sud, le village de Bambo Ouest a 330 habitants et une école, mais en avait 410 en 1997; il est prévu d’y ouvrir une Maison du Lagon.

Sur le rivage de la baie de Bouéni à l’opposé du bourg, les deux villages de Mouanatrindri (ou Moinatrindri) et Hanyoundrou (ou Hagnoundrou) ont respectivement 870 et 790 habitants et chacun une école; une base nautique a été aménagée à Hanyoudrou. L’isthme est occupé par le village de Mzouazia côté sud, prolongé par Majiméouni sur la rive de la baie de Bouéni; l’ensemble, au fond d’une grande et profonde baie, compte pour 1 100 habitants et dispose d’une école et d’une une brigade de gendarmerie.

Enfin, sur la côte orientale de la baie de Mzouazia, le petit village de Mbouéanatsa (ou Mbouanatsa) ajoute 170 personnes; au sud, la commune atteint l’extrémité de la pointe Ngouja. L’isolement relatif de Bouéni en fit un refuge contre les invasions, notamment malgaches. La commune en cultive le souvenir et conserve un actif artisanat du bois et de la broderie, valorisé par le tourisme. Un sentier pédagogique sous-marin a été balisé. La commune a 370 ha de surface agricole, dont 180 en bananiers.