23 500 hab. (Berjalliens) dont 270 à part, 2 437 ha dont 225 de bois, chef-lieu de canton du département de l’Isère dans l’arrondissement de La Tour-du-Pin, 15 km ONO de celle-ci. La ville est dans la vallée de la Bourbre, assez large mais encaissée, qu’emprunte le faisceau de circulation de Lyon à Grenoble (N 6, A 43, voie ferrée). La commune et son nom résultent d’une fusion de 1965, unissant Bourgoin (9 200 hab. en 1962) à Jallieu (6 700 hab. en 1962); leur population est passée à 20 000 dès 1968, sous l’effet de la création de la ville nouvelle de L’Isle-d’Abeau, à 22 600 en 1982 (sdc) et elle reste à ce niveau depuis. Bourgoin-Jallieu est fleurie (trois fleurs) et a deux collèges publics et deux privés, trois lycées publics dont deux professionnels, un centre hospitalier public (220 lits médicaux, 390 en tout), deux centres de long séjour (100 et 60 places) et une clinique privée (80 lits, 130 sal.). Elle est connue aussi, voire surtout, par la qualité de son club de rugby (CSBJ) qui figure parmi les toutes premières équipes françaises et qui emploie 50 salariés. Elle offre un musée patrimonial, théâtre, centre culturel des Abattoirs, multiplexe de cinéma; elle héberge deux maisons familiales rurales (la Grive et Mozas) et la Maison de pays du territoire de la Porte des Alpes. C’est une ancienne ville du textile, notamment pour l’impression d’étoffes, mais elle en garde peu de traces, si ce n’est dans les teintures et apprêts Gaudin (120 sal.), le petit tricotage Rossignol (25 sal.) et le négoce de vêtements de sports Sofileta (35 sal.). Les principales usines sont celles des panneaux solaires Photowatt (500 sal.) au groupe canadien ATS, qui a aussi un atelier d’automatismes de 80 employés; des médicaments Patheon (280 sal.), également canadienne; de la chimie pour cosmétiques PCAS (100 sal.), au groupe Dynaction. De moindre taille sont les ateliers Roset (sièges, 70 sal.), Elcom (métallerie, 45), Plastmoul (plastiques, 40 sal.), Thabora (bijouterie, 40 sal.), les Menuiseries iséroises (40 sal.), Sealift (ascenseurs, 35 sal.), les fours Prevel (30 sal.) ou Procelis (isolants cellulosiques, 25 sal., groupe suisse Weidmann). Bourgoin a aussi des unités de photogravure, avec Duchenaud (55 sal.), Gandit (40 sal.) repris par le groupe de luxe Hermes, et Piolat (25 sal.). Le bâtiment est représenté par les travaux publics Moulin (85 sal.), Paret (35 sal.) et Jean Lefevre (35 sal.), les constructeurs Chanut (100 sal.) et Cimob (25 sal.). La ville est desservie par un hypermarché Leclerc de 350 sal., auquel s’ajoutent des magasins comme Castorama (100 sal.), une base de distribution du groupe EDA (130), un négoce de machines-outils (Techni Cn, 35 sal.), des grands garages (dont Renault, 110 sal.), les transports par autocar Annequin (45 sal.) et de marchandises Joly (50 sal.); l’Opac (gestion de logements) emploie 50 personnes, la société d’autoroutes Area 85, la publicité Mediapost 90, le nettoyage Propreté Rhône-Alpes 90, la distribution d’eau Sdei 60. Une plate-forme de recherche-développement Metis, financée en partie par le Conseil général vise à rapprocher les techniques de pointe (nanotechnologies) d’activités plus traditionnelles comme le textile et la papeterie. L’unité urbaine serait de 33 100 hab., l’aire urbaine de 35 400. Les 2 cantons ont 45 200 hab., 17 communes, 19 452 ha dont 3 863 de bois; ils ont pour axe la vallée de la Bourbre et son couloir de circulation. Au nord de la Bourbre, trois communes ont dépassé 2 000 hab.: Ruy, Saint-Chef et Saint-Savin. Salagnon (950 Salagnards, 821 ha), à la pointe NE du canton, a un château du 19e s., et une entreprise de travaux publics (Perriol, 45 sal.). La commune a été détachée de Saint-Chef en 1910, avec 560 hab., et sa population s’était ensuite abaissée, jusqu’à 320 hab. en 1968; elle remonte depuis et a gagné 150 hab. de 1999 à 2004. Saint-Marcel-Bel-Accueil (1 300 Saint-Marcios, 1 823 ha dont 434 de bois), 9 km au NO de Bourgoin, se partage entre collines vigoureuses au nord et fonds humides au sud, drainés vers la Bourbre par les canaux de Catelan et de Villieu, autour de la ferme de Villieu. Après un sommet à plus de 1 000 hab. autour de 1850, sa population était tombée à 520 hab. en 1962; elle a augmenté ensuite mais elle est restée étale de 1999 à 2004. D’autres communes soutiennent l’activité de Bourgoin-Jallieu au sud de la Bourbre. Saint-Alban-de-Roche (1 800 Saint-Albanais, 611 ha), qui a quitté en 1997 le canton de L’Isle-d’Abeau pour celui de Bourgoin-Jallieu et qui est entre les deux villes, rive gauche, a des fabriques de meubles (Berlioz, 70 sal.) et de vêtements de travail et de sécurité Matisec (50 sal.); location de grues Ciceron (35 sal.), vente par correspondance HM Diffusion (30 sal.), travaux publics Serpollet (20 sal.). Elle n’avait que 940 hab. en 1968 et sa population augmente depuis, mais à un rythme décroissant (+80 hab. de 1999 à 2004). Domarin (1 500 Domarinois, 299 ha), sur le même versant juste au SO de Bourgoin-Jallieu, au-delà de la voie ferrée, accueille une fabrique de clôtures et garde-fous en aluminium Horizal (65 sal.), un transporteur (Réglages Services, 35 sal.) et un Intermarché de 80 emplois. Domarin n’avait que 500 hab. entre 1931 et 1954; elle est restée étale entre 1999 et 2007. Maubec (1 400 Maubelans, 857 ha), village de plateau juste au sud du chef-lieu, réunit un atelier de plasturgie Sepal (80 sal.) du groupe Faiveley, la meunerie des Moulins du Bion (50 sal., groupe Nicot), un atelier de mécanique (Golzio, 25 sal.). Maubec avait 620 hab. en 1954, 810 en 1975. Le Bion est une petite rivière très encaissée venant du sud-ouest et qui rejoint la Bourbre à Bourgoin. Nivolas-Vermelle (1 800 Nivolasiens, 609 ha), 6 km au SE du chef-lieu, est dans une autre vallée tout aussi encaissée, celle de l’Agny, qu’emprunte la N 85 vers Rives et Grenoble. La commune, où l’on a trouvé des traces de villa gallo-romaine à Ruffieu près de Bourgoin, n’a été créée qu’en 1882, avec un peu moins d’un millier d’habitants. Sa population a d’abord culminé à 1 500 hab. (1931), puis elle a diminué (1 200 hab. en 1962) et à nouveau augmenté, mais par à-coups; elle a gagné 320 hab. de 1999 à 2005 (+18%). Elle offre lycée public, discothèque (20 sal.); tôlerie Paillet (120 sal.), canalisations en béton Bonna-Sabla (50 sal.); travaux publics Eiffage (Appia, 65 sal.), distribution de denrées du groupe Eda (Kiosque Service, 100 sal.). Le village est le siège de la communauté de communes du Val d’Agny (7 communes, 5 400 hab.). Les Éparres (930 Éparraux, 795 ha), un peu plus au sud sur le plateau dominant la vallée encaissée de l’Agny, ont un atelier des fours Fumi Therm (50 sal.). Encore plus au sud à Badinières (420 Badiniérois, 599 ha), 12 km SSE du chef-lieu sur la N 85 à 530 m, l’usine Porcher fabrique des tissus de verre et carbone et des textiles non tissés pour l’aéronautique, et y emploie 340 personnes; la commune a gagné 90 hab. de 1999 à 2004. |