Bray-sur-Seine

2 100 hab. (Brayois), 215 ha, chef-lieu de canton de Seine-et-Marne dans l’arrondissement de Provins, 20 km SSO de Provins. La ville est sur la rive droite de la Seine et n’a qu’un très petit finage, de part et d’autre du fleuve. La D 412 de Provins à Sens traverse la ville, et croise la D 411 de Montereau à Nogent-sur-Seine au sud du finage. Le bourg a une église du 10e s., une halle, des maisons à pans de bois; le vieux village se tasse en bord de Seine, rive gauche, dans sa ceinture de boulevards. La commune est dotée d’un collège public, d’une maison de retraite publique et une privée. Elle accueille la plâtrerie Modulo (95 sal.), les Transports de la Bassée (65 sal.), un supermarché Carrefour (40 sal.). Elle conserve de grands silos mais a perdu en 2000 sa sucrerie. Elle avait déjà 2 000 hab. au tout début du 19e s., était descendue à moins de 1 400 hab. dans l’entre-deux-guerres, puis a retrouvé le seuil des 2 000 en 1975 et a culminé à 2 300 en 1999. Elle est le siège de la communauté de communes de la Bassée (24 communes, 12 100 hab.).

Le canton a 12 000 hab., 23 communes, 24 328 ha; il est limitrophe des départements de l’Aube et de l’Yonne et dessine l’angle sud-est du département. La plaine de la Seine, ou Bassée, en forme la partie centrale. Au sud, le canton s’étale dans la plaine crayeuse du Sénonais, au nord il ne dépasse guère la côte d’Île-de-France qu’à la faveur de la trouée de la Voulzie. Cinq communes sont à l’ouest de Bray dans la Bassée. La plus proche, dont l’habitat touche à celui du chef-lieu, est Mousseaux-lès-Bray (660 Mousseautois, 867 ha); son finage va en se rétrécissant jusqu’à la limite régionale au sud; supermarché Atac (30 sal.); la population augmente lentement depuis le début du 19e s., où elle était de 390 hab.; 500 hab. en 1982. Bazoches-lès-Bray (790 Bazochois, 2 269 ha dont 730 de bois) est à 5 km OSO de Bray sur la D 411. Son finage a toute la largeur du canton, entre la limite de région et, au nord, le cours de la Seine canalisée, au bord duquel est le petit hameau de Dagourneau; le canal de Bray à La Tombe est entre la Seine et le village. La commune avait 490 hab. en 1962 et croît lentement depuis.

Balloy (350 hab., 1 322 ha dont 300 de bois) est 3 km à l’ouest de Bazoches, et plus proche de la Seine, doublée par le canal latéral; château avec parc; la population était tombée à moins de 200 hab. dans les années 1960. Gravon (130 hab., 755 ha) est à 10 km à l’ouest de Bray, sur la rive gauche de la Seine et au nord du canal de la Tombe; les étangs de gravières vont même au sud du canal; une héronnière est l’objet d’un arrêté de protection de biotope (50 ha). Au sud, son finage est écorné par la N 5 et la LGV Paris-Lyon. La population municipale était tombée à 56 hab. en 1968 et progresse depuis. La Tombe (240 hab., 784 ha) est la commune la plus occidentale et la plus étroite, sur la D 411; le canal de la Bray à La Tombe y rejoint la Seine canalisée, au nord de laquelle sont des étangs de gravières; La Tombe avait 300 hab. en 1851, seulement 120 en 1931, 150 en 1975.

Mouy-sur-Seine (380 hab., 862 ha) est un village très proche de Bray au nord, sur la rive droite du fleuve, avec une église inscrite. Son finage est dans la plaine alluviale et comprend à l’ouest le hameau du Vieux-Mouy, à l’est les deux Peugny. Le nombre des habitants ne change guère. Saint-Sauveur-lès-Bray (370 hab., 652 ha dont 325 de bois) est à 4 km au NNO du chef-lieu sur la route de Donnemarie-Dontilly, sur la rive droite de la Voulzie tout près de son confluent avec la Seine; matériaux et préfabriqués A2C (45 sal.). À la limite sud de la commune, le domaine de la Goujonne est un village de vacances de 150 chalets aménagé autour d’un plan d’eau, au confluent de la Seine et de la Voulzie (v. l’image dans l’article Bassée). La commune n’avait plus que 69 hab. en 1962 (240 dans la première moitié du 19e s.).

Les Ormes-sur-Voulzie (870 hab., 1 222 ha dont 400 de bois) est un assez gros village à 6 km au nord de Bray, sur la route de Provins et la voie ferrée vers Troyes (mais sans gare), flanquée par le hameau de la Couture à l’ouest et celui du Moulin d’Ocle à l’est; il a deux maisons de retraite publiques, une usine de produits réfractaires Savoie (70 sal.). Au nord, le finage monte un peu sur le talus qui prolonge la côte d’Île-de-France. La population, longtemps assez stable, augmente depuis le creux de 1975 (650 hab.). Éverly (610 hab., 876 ha dont 352 de bois) est juste à l’est des Ormes, de l’autre côté de la Voulzie. Son finage ne s’étend guère que vers le sud, dans la plaine inondable et boisée sillonnée de bras de la Seine. Sa population est en progrès depuis les 290 hab. de 1975; mais elle dépassait 500 hab. dans la première moitié du 19e s.

Chalmaison (740 hab., dont 50 à part, 1 004 ha dont 378 de bois) est à 1 km au nord d’Éverly, également sur la rive gauche de la Voulzie; le village a une église classée et un château du 19e s. Son finage occupe l’entonnoir du débouché de la Voulzie dans la Bassée, encadré de buttes montant à 154 m et portant les ruines de la tour des Maréchaux ainsi que le bois de Tachy. Tachy est un hameau au nord de Chalmasion, dont le château accueille un collège privé du groupe de recherches pédagogiques Françoise Dolto (la Neuville). Chalmaison accueille un négoce de pneus et rechapage Otico (55 sal.). Elle n’avait que 360 hab. en 1968.

Gouaix (1 500 Gouaillons, 1 464 ha dont 248 de bois) et Hermé (570 Hermillons, 1 590 ha dont 435 de bois) complètent le nord du canton. Gouaix est un gros village formant une rue qui dévale le talus du plateau, 10 km au NNE de Bray; il est doublé au bord de la plaine et de la voie ferrée par le hameau de Flamboin, qui abrite un château en partie du 16e s., avec parc. Le finage atteint au sud un bras de la Seine dans le bois de Veuve. Gouaix est le siège du site de la réserve naturelle nationale de la Bassée, qui s’étend sur 855 ha dans sept communes. Elle avait déjà 1 000 hab. entre 1836 et 1914, mais seulement 760 en 1962, et sa population croît régulièrement depuis. Hermé est 4 km plus à l’est et plus bas, au ras de la plaine alluviale, prolongé vers l’est par les hameaux de Taury et des Chaises; la variation de sa population a été à peu près parallèle à celle de Gouaix (770 hab. en 1861, 360 en 1975). Au nord, le territoire d’Hermé monte sur le talus jusqu’à la forêt domaniale de Sourdun. Au sud, il atteint le bras de la Vieille Seine, mais non le cours actuel du fleuve.

Quatre communes sont en bord de Seine à l’est du chef-lieu. Villiers-sur-Seine (340 hab., 1 137 ha), dont le finage jouxte celui d’Hermé, est à 12 km ENE de Bray. Le village est sur la rive gauche de la Seine; au nord, arrive le canal de dérivation de Beaulieu à Villiers-sur-Seine; à l’est, le finage atteint le confluent de la Seine et de l’Orvin qui vient du sud-est. La commune a eu 490 hab. en 1851, mais seulement 220 à 230 hab. de 1954 à 1975. Noyen-sur-Seine (380 hab., 1 224 ha dont 335 de bois) est 2 km à l’ouest de Villiers et a un château du 16e au 18e avec parc; le village est doublé au bord de la route (D 411) par le hameau des Perches, et au nord, au-delà de la Seine rive droite, par celui de Montain. La population municipale a eu son maximum en 1861 (550 hab.), son minimum en 1982 (230 hab.).

Grisy-sur-Seine (110 hab., 657 ha) est à 7 km ENE de Bray, sur la rive gauche du fleuve. Son finage, qui est presque coupé en deux par une pointe de celui de Noyen, est partagé en deux parties distinctes de part et d’autre du fleuve. On y a trouvé des restes d’un temple païen d’oppidum à la ferme de l’Isle, sur la rive droite. Jaulnes (330 hab., 1 584 ha dont 216 de bois) est à 3 km à l’est du chef-lieu, également sur la rive gauche de la Seine. Mais son finage ne se limite pas à la plaine inondable: il atteint au sud la limite régionale dans la craie du Sénonais; au nord, il inclut rive droite le hameau de Neuvry. Le hameau et le château de Villeceaux (15e, 16e et 18e s. avec parc) sont à 2 km au sud du village. La population augmente un peu depuis le minimum de 1975 (220 hab.).

Six communes sont dans la plaine de craie au sud. Montigny-le-Guesdier (280 hab., 789 ha) est à 3 km au sud de Bray; église inscrite, grange dîmière du 16e s. La commune a eu plus de 400 hab. autour de 1850, 170 seulement en 1975. Villenauxe-la-Petite (430 hab., 2 081 ha) est à 6 km ESE du chef-lieu et son église est classée; son finage atteint au nord le cours de la Seine et la D 411 au hameau de Toussacq; il comprend au nord-est le hameau de Vernoy, au sud-est celui de Briotte, au sud-ouest celui de Villiers-sur-Terre, et monte au sud à 140 m sur la butte aux Queues Chats. Villenauxe n’avait plus que 290 hab. en 1975 et 1982. Baby (70 Bédoins, 412 ha) est un très petit village au finage étroit, 3 km au SE de Villenauxe-la-Petite.

Passy-sur-Seine (40 hab., 453 ha), 12 km ENE du chef-lieu, encore moins peuplée, a un finage presque aussi restreint, qui ne touche en rien à la Seine. Il est séparé de la limite régionale au sud par celui de Villuis (250 hab., 926 ha), village à 11 km ESE de Bray à la tête d’un vallon qui descend vers la Seine en passant par Passy. Villuis a eu 440 hab. en 1866, 160 seulement en 1975. Fontaine-Fourches (560 Fourchois, 1 184 ha dont 200 de bois) est un beau village-rue qui tient l’angle sud-est du canton et de la région et qui est la commune francilienne la plus éloignée de Paris. Sa population a culminé à 800 hab. en 1866, et n’était plus que de 380 hab. en 1975. Son finage est drainé au nord-est par l’Orvin; transports par cars Moreau (50 sal.).