Brie-Comte-Robert

15 200 hab. (Briards) dont 300 à part, 1 993 ha, chef-lieu de canton de Seine-et-Marne dans l’arrondissement de Melun, 20 km NNO de la préfecture. Son nom vient de son seigneur du 12e s., le comte Robert de Dreux, frère de Louis VII; la ville était alors le chef-lieu de la Brie. Il en reste les bases du château féodal carré et ceint de douves, à plusieurs tours rondes; une église classée du 14e s. et une façade gothique de l’hôtel-Dieu du 13e s. Le vieux centre-ville est ramassé autour du château et ceint de boulevards. L’ensemble de l’agglomération a une forme quasi circulaire, bordée à l’ouest par la Francilienne, complétée à l’est par un lotissement de pavillons (les Tournelles de Pamphlou), au nord par les zones d’activité. Le Chemin des Roses, qui mène à Coubert, est classé en espace naturel sensible sur 17 ha.

Le nom de la commune fut Brie-sur-Hierres (ou Hières) de 1793 à 1814. Elle est longtemps restée au niveau d’un bourg, avec 2 700 hab. durant tout le 19e s., 3 500 hab. en 1954; puis sa population a sensiblement augmenté: 6 100 hab. en 1968, 10 300 en 1982, 13 400 en 1999. La ville est fleurie (trois fleurs) et s’orne du parc François-Mitterrand avec plan d’eau. Elle a un hôpital local de 250 lits dont 30 médicaux, deux collèges publics et un privé, un lycée public, une maison de retraite publique. La ville est le siège de la communauté de communes de l’Orée de la Brie, groupement intercommunal de la Seine-et-Marne associant 3 communes et 21 400 hab. Elle est sur le tracé de la N 19 et la commune est traversée du nord au sud par la Francilienne, qui y a deux échangeurs; son territoire atteint au sud les sinuosités de la vallée de l’Yerres. Une ligne de TGV passe au nord du territoire, mais la commune est dépourvue de gare.

Plusieurs zones d’activité sont au nord de la ville. Les principaux établissements industriels sont ceux des composants électroniques Icelec (160 sal.), de la métallerie Demarais (160 sal.), de l’édition de cartes postales Chromovogue (80 sal.), de l’imprimerie Contrôle Graphique (60 sal.), des moules et modèles SEEG (60 sal.), des emballages en papier Alsys (50 sal.); installations électriques Snie (250 sal.). Dans le tertiaire ressortent un hypermarché U (190 sal.) et un magasin Leroy-Merlin (150 sal.); négoces de matériels Wacker Neuson (70 sal.) et Bergerat-Monnoyeur (55 sal.); nettoyages LFE (460 sal.) ANP (50 sal.) et NIP (50 sal.), blanchisserie Initial BTB (170 sal.), traitement des eaux de la Lyonnaise des Eaux (60 sal.); entrepôts ACB77 (120 sal.), conditionnement IDF Logistique (95 sal.); travaux publics Guintoli (110 sal.) et canalisations Alpha TP (60 sal.), garages.

Le canton a 40 800 hab., 12 communes, 14 465 ha; limitrophe des départements de l’Essonne et du Val-de-Marne, il est traversé au sud par l’Yerres. Il comprend les communes de Lésigny, Chevry-Cossigny, Servon, Évry-Grégy-sur-Yerre, Grisy-Suisnes et Soignolles-en-Brie, qui ont atteint ou dépassé les 2 000 habitants. Férolles-Attilly (1 100 hab., 1 276 ha dont 275 de bois) est juste à l’est de Lésigny, 6 km au nord du chef-lieu. Résultat d’une fusion de 1808, elle englobe au nord le Bois d’Attily, qui abrite un parc zoologique. Le château de Forcilles (18e s.) abrite un centre hospitalier privé au sud-ouest; le château de la Barre (17e-19e s.) est à Férolles. Attilly est un hameau à l’est du village, qui a un château du 19e s. La commune accueille le golf du Réveillon et les travaux publics Sotraba (40 sal.). Elle n’avait encore que 210 hab. en 1954, puis est montée à 960 en 1975 et n’a que peu gagné depuis; quelques lotissements sont au nord-ouest du finage près de Lésigny.

Coubert (1 700 Curtibéhardiens, 836 ha dont 200 de bois) est à 7 km ESE du chef-lieu sur la N 19; aboutissement du Chemin des Roses qui mène à Brie-Comte-Robert sur le site d’une ancienne voie ferrée, elle a un château du 18e s. avec parc à l’orée de la forêt domaniale de Coubert au nord-est; celle-ci occupe 280 ha entre un massif privé et la forêt de Léchelle au nord, et elle est le site d’une triple fourche des LGV; fabrique de colles Bostik (110 sal.), bétons Sotubema (55 sal.); centre de gérontologie et rééducation de l’Ugecam, maison de retraite (45 sal.). Coubert avait 700 hab. vers 1900, 900 en 1970, et accélère sa croissance (1 300 hab. en 1999).

Solers (1 300 Solersois, 628 ha) est également sur le tracé de la N 19, 2 km au SE de Coubert; le village est sur le coteau escarpé qui domine la rive concave d’un méandre de l’Yerres. La commune accueille un cimetière militaire allemand; elle n’avait que 400 hab. en 1968, et a crû assez vite jusqu’en 1999. Lissy (190 hab., 685 ha) est la commune la plus méridionale du canton, sur la D 411 de Melun à Torcy, 12 km au sud-est du chef-lieu et 10 km au nord de la préfecture; son église est inscrite. Limoges-Fourches (430 hab., Limofuraciens, 796 ha) est juste à l’ouest de Lissy, et comprend trois sites d’habitat, réunis depuis 1793: Fourches à l’est, Limoges au centre, Villaroche au sud; l’aérodrome de Melun-Villaroche mord un peu sur la commune. Il est équipé de deux pistes bitumées de 1 975 m et 1 300 m et il est utilisé par un aéroclub disposant de quatre avions. Sa gestion relève de l’État; 30 000 mouvements annuels sont enregistrés.