Cateau-Cambrésis (Le)

(7 170 Catésiens, 2 724 ha) est un ancien chef-lieu de canton du département du Nord dans l’arrondissement de Cambrai, 25 km ESE de Cambrai dans la CC du Caudrésis-Catésis. La ville est dans la vallée de la Selle, au passage de la N43 (D643), qui a repris le tracé d’une voie romaine. Elle a réuni Péronne et Vendelgies au 9e s. et son nom lui est venu plus tard du château des archevêques de Cambrai. De ce château est issu le palais Fénelon (18e s.), assorti d’un jardin public dit parc Fénelon — le Quercytain Fénelon (1651-1715) a été archevêque de Cambrai, où il est mort. La population de la commune était de 4 000 hab. au début du 19e s., 10 000 dès 1868, et a culminé à 10 700 en 1906; puis elle a diminué, en dépit d’une reprise momentanée dans les années 1960. Elle a encore perdu 520 hab. après 1999.

La ville a un hôtel de ville du 16e s. et un beffroi de 1705, une église baroque maniériste du 17e s. issue d’une abbaye bénédictine, et ses remparts ont été en partie reconstruits; brasserie de l’Abbaye classée et rénovée, souterrains, cimetière militaire. La ville a été le lieu du fameux traité de 1559 qui mettait fin aux ambitions de la France en Italie mais lui laissait les «trois évêchés» lorrains; la ville, que les Français venaient de piller, restait alors à l’Empire et ne fut annexée qu’en 1642 sous Louis XIII, qui supprima ses défenses. Elle fut au 19e s. un fief de la famille des industriels Seydoux, protestants d’origine suisse, et Henri Matisse (1869-1954) y est né. Le château Seydoux de 1856, dit du Mérinos, avec parc, au nord du centre-ville, abrite un institut médico-éducatif; le musée départemental Matisse a été ouvert au palais Fénelon en 2002.

La ville a une gare sur la voie de Paris à Maubeuge, un collège et un lycée publics, une maison familiale rurale, un centre hospitalier (60 lits médicaux, 175 en tout), la clinique des Hêtres (65 sal., 45 lits), un institut médico-éducatif (130 places) et un centre d’aide par le travail, une maison de retraite (Orpea, 55 sal.). Le finage du Cateau s’étend assez largement de part et d’autre de la vallée de la Selle, surtout à l’est où il atteint la limite départementale près de la ferme de l’Avantage et du hameau de l’Arbre de Guise.

Le passé textile est liquidé et la ville a eu du mal à rénover et animer la «friche Seydoux» laissée par la fermeture de la principale usine en 1981. Elle a cependant un éventail d’activités assez large. Les deux principales usines sont celles des équipements de cuisson pour la boulangerie et les métiers de bouche SASA (Société d’application des silicones alimentaires, 170 sal.) créée en 1978, associée au groupe Demarle, et celle des tapis et garnissages pour automobiles Trémois (160 sal.) du groupe Trèves. S’y ajoutent un Intermarché (65 sal.), le distributeur Maximo (55 sal.), le négoce de quincaillerie Norail (120 sal.), et un actif marché de bovins.

Le nouveau canton du Cateau-Cambrésis a 56 communes, 52 400 hab.

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