Champigny-sur-Marne

75 500 hab. (Campinois) dont 620 à part, 1 130 ha, chef-lieu de canton du Val-de-Marne dans l’arrondissement de Nogent-sur-Marne, juste au sud de celle-ci. La commune se tient dans le grand méandre de la Marne entre Nogent-sur-Marne et Saint-Maur, donc sur la rive gauche, et le déborde assez largement vers l’est. Son territoire est ainsi étiré dans le sens ouest-est, mais laisse à Joinville-le-Pont l’extrémité occidentale de la boucle; il se prolonge vers le sud-est par le coteau escarpé de rive concave. L’autoroute A 4 court le long de la rivière au nord et y a deux échangeurs.

Le premier appartient à un tronçon commun de l’A 4 et de l’A 86, à la hauteur du grand parc de détente de loisirs du Tremblay, qui occupe l’angle nord-ouest de la commune sur 73 ha; le pont de Nogent traverse ici la Marne. Le second échangeur est un peu plus à l’est, au croisement de la N 303 de direction SSO-ENE (avenue du Général-de-Gaulle) et de la D 30 de direction nord-sud (avenue de la République). La N 4 traverse la commune de l’ONO à l’ESE sous les noms de Roger-Salengro, Jean-Jaurès et Marx-Dormoy. Le centre-ville est au centre-sud, au croisement de cet axe et de la D 30, qui atteint Saint-Maur-des-Fossés par le pont de Champigny. La commune a plusieurs petites îles boisées aux abords du pont: d’amont en aval les îles du Javiot, du Martin-Pêcheur, de l’Abreuvoir, de Champigny, des Gords et Pissevinaigre.

La partie orientale du territoire est presque complètement séparée du reste de la commune par le vaste ensemble nord-sud formé par le parc départemental du Plateau (17 ha), la zac (zone d’aménagement concerté) A3 du Plateau et son centre commercial, les zones d’activités du Marché Rollay et des Grands Goulets, au total 45 ha d’activités et 3 800 emplois. Cette partie orientale correspond à l’ancien village de Cœuilly et a son propre centre autour du rond-point du Château.

Le découpage de la ville en quartiers est toutefois un peu plus menu, puisque la ville en comporte huit. Celui du Centre-Ville-Coteaux est au centre-sud. Il est flanqué à l’ouest par le quartier Maroc-Fourchette-Polangis où sont un centre nautique, un marché, les lycées Langevin-Wallon et Louise Michel, et qui comporte une queue entre le parc du Trémolay et la limite nord-occidentale de la commune. Le quartier Plant-Tremblay est au nord-ouest et a pour axe le boulevard de Stalingrad, qui va du pont de Nogent au centre-ville; il a aussi son marché et contient le cimetière. Le quartier Quatre Cités-Simonettes est au centre-nord; il contient l’avenue de la République, ainsi que la «zone urbaine sensible» Cité-Jardins-Boullereaux, également «zone de rénovation urbaine» (5 400 hab., 35 ha); la Cité-Jardins, proche de la gare du RER Eole, a été aménagée en 1931-1933 selon les principes d’Henri Sellier; elle a reçu un centre culturel. Le quartier du Plateau occupe tout le centre-est.

La partie orientale de la commune est divisée en trois quartiers. Le plus étendu, Cœuilly-Village Parisien, en couvre la moitié nord et une partie du centre autour de l’église et du marché. Le Village Parisien, un lotissement du début du 20e siècle dans l’ancien domaine de Cœuilly, proche du Plateau, y contient le lycée Marx-Dormoy et le collège Vaillant-Couturier ainsi qu’un autre cimetière, le lotissement des Perroquets au nord, l’étoile de la place de la Résistance au nord-est. Le petit quartier Mordacs-Cœuilly est au sud-ouest et abrite le centre culturel Youri Gagarine et le théâtre Gérard-Philipe; un grand ensemble de barres y forme la «zone urbaine sensible» des Mordacs (71 ha, 4 500 hab.) qui est aussi «zone de rénovation urbaine». Enfin, le quartier du Bois l’Abbé-Cœuilly est à l’angle sud-est de la commune et correspond à un grand ensemble qui, partagé avec Chennevières sous le nom de Bois-l’Abbé, est classé en «zone urbaine sensible» et «zone de rénovation urbaine» sur 77 ha et 14 400 hab.; il forme avec Mordacs une «zone franche urbaine» de 145 ha et 18 000 hab.

La ville est traversée au nord par la voie ferrée du RER E, qui est dotée de la gare des Boullereaux-Champigny; et du nord au sud par deux voies ferrées du réseau de Grande Ceinture, sans gare pour voyageurs. Une gare du RER A dite de Champigny est dans la commune de Saint-Maur-des-Fossés près du pont de Champigny. La commune a un musée de la Résistance nationale dans le parc Vercors au sud (les Coteaux), quatre centres culturels et autant de médiathèques, cinq collèges publics et un privé, quatre lycées publics dont un professionnel, l’hôpital privé Paul d’Égine (270 lits, 250 à 500 sal.) et une clinique (110 lits), huit maisons de retraite dont les Opalines (50 à 100 sal.), quatre centres d’aide par le travail.

La principale industrie est celle des gaz industriels de L’Air Liquide (500 à 1 000 sal.); hors de la boulangerie Gavelle (Pistache, 50 à 100 sal.) et des éditions Concorde (50 à 100 sal.) et Lito (50 à 100 sal.), le reste est dans le secteur tertiaire: gestion immobilière IDF-Habitat (50 à 100 sal.), réseaux Sade (50 à 100 sal.), un centre Leclerc (100 à 200 sal.), restauration collective Sodexho (50 à 100 sal.); négoces d’appareils de photo Nikon (100 à 200 sal.), de matériel électrique Rittal (50 à 100 sal.) et Siemens (50 à 100 sal.), de luminaires Métal Union (50 à 100 sal.), d’articles pour fumeurs Pipière de Paris (50 à 100 sal.); réparations Darty (50 à 100 sal.); constructions BTPNI (50 à 100 sal.) et peinture en bâtiment Alazard (50 à 100 sal.); gardiennages DMH (250 à 500 sal.) et GSPP (50 à 100 sal.); nettoyages Française de Services (500 à 1 000 sal.), Stardust (200 à 500 sal.), Actis (50 à 100 sal.), Limpa (50 à 100 sal.); nettoyage urbain Sita (50 à 100 sal.); travaux publics Sacer (50 à 100 sal.); transports SETM (50 à 100 sal.) et Speed Chrono (50 à 100 sal.); EDF (100 à 200 sal.), France-Télécom (100 à 200 sal.).

La mention «sur Marne» n’est apparue qu’en 1897. Champigny avait 1 600 hab. en 1851, 6 700 en 1901; sa population est rapidement montée à 27 500 hab. en 1931, 36 900 en 1954, 57 900 en 1962 et a culminé à 80 300 hab. en 1975; elle en comptait 6 000 de moins en 1999. La majorité municipale est de tradition communiste; le maire est Dominique Adenot, postier. Les trois cantons ont 67 000 hab., et leurs trois conseillers sont également communistes. Une partie de la commune est dans le canton de Bry-sur-Marne.