Chanteloup-les-Vignes

9 000 hab. (Chantelouvais), 333 ha, commune des Yvelines dans le canton d’Andrésy, 2 km à l’ouest du chef-lieu. La ville est à la tête du lobe de méandre de Carrières-sous-Poissy, au pied du plateau qui domine le glacis. La voie ferrée dessine une large courbe et offre une gare vers l’ouest; entre cette courbe et l’ancien bourg s’est construit le grand ensemble de la zac (zone d’aménagement concerté) de la Noé (début des années 1970) où le groupe public Opievoy (Office public interdépartemental de l’Essonne, du Val-d’Oise et des Yvelines) gère 1 400 appartements, tandis qu’au sud a pris place une vaste zone industrielle. La Noé, les Feucherets et la zone d’activités sont classés en «zone urbaine sensible» et «zone de rénovation urbaine».

La commune accueille les ateliers de mécanique SEH (100 sal.), Ixméca (50 sal.) et Armoa (45 sal.), la cartonnerie Valscius (50 sal.); blanchisserie RLD2 (75 sal.), récupération de textiles Ding Fring (65 sal.). Elle a deux collèges publics, un centre d’aide par le travail et une maison de retraite. Son territoire allonge une queue boisée sur le plateau vers le nord dans le bois de l’Hautil, et une autre, encore assez vide, vers le sud, entre les territoires de Triel et d’Andrésy.

«À la fin des années 1990, le quartier de La Noé, accueillant 74% de la population totale de Chanteloup-les-Vignes, cumule les difficultés: dysfonctionnement urbain, paupérisation de la population, insécurité forte. Son architecture urbaine donne une impression de désordre, l’habitat et les espaces extérieurs sont fortement dégradés. En 2000, l’État, la commune, la région Île-de-France et l’Opievoy signent une convention de projet urbain définissant les axes stratégiques du grand projet de ville de Chanteloup-les-Vignes. Un schéma de cohérence urbain est élaboré en 2001. Le principe d’aménagement retenu consiste à créer des voies de désenclavement, à requalifier les espaces extérieurs publics et privés, à réhabiliter les logements du parc social, à adapter l’offre de logements sociaux et à démolir des bâtiments du patrimoine social. Ces interventions de restructuration urbaine s’accompagnent d’une gestion urbaine de proximité permettant d’améliorer la qualité du service rendu aux habitants» (groupe départemental Opievoy).

La ville se nommait Chanteloup seulement jusqu’en 1922: à cette date, le complément de nom relevait de la nostalgie. La commune avait alors un peu plus de 800 hab. Elle est passée à 1 400 en 1954, 2 100 en 1968, 4 600 en 1975 et a culminé à 10 300 hab. en 1982 avant de se mettre à diminuer, perdant encore 500 hab. de 1999 à 2006.