Chapelle-la-Reine (La)

2 700 hab. (Chapelains), 1 591 ha, chef-lieu de canton de Seine-et-Marne dans l’arrondissement de Fontainebleau, 14 km au sud-ouest de celle-ci sur la N 152; il se nomma La Chapelle-Égalité en 1793. Le bourg a une église classée à haut clocher; il est complété par les hameaux de Bessonville au nord-est, de Butteaux au sud-ouest; collège public, maison de retraite. La commune accueille une fabrique de peintures Beissier (70 sal.), une chaudronnerie (30 sal.); supermarché Atac (65 sal.). La gare est fermée. La commune n’avait encore que 800 hab. au cours des années 1960; sa population a augmenté ensuite: 1 500 hab. en 1982, 2 100 en 1990; mais elle a légèrement baissé depuis 1999.

Le canton a 13 100 hab., 18 communes, 24 917 ha. Il est voisin des départements du Loiret et de l’Essonne et inclus dans le parc régional du Gâtinais Français. Larchant (730 Liricantois, 2 924 ha dont 1 000 de bois), 5 km SSE du chef-lieu, est une commune touristique; sa population a peu changé en deux siècles; elle progresse depuis les 500 hab. de 1975 et avait déjà atteint 730 hab. en 1841. Son finage se partage entre le plateau agricole du Gâtinais et la dépression du Marais, occupée par le bois du Commandeur, annexe méridionale de la forêt de Fontainebleau. Le talus qui les sépare, haut de 60 m, abonde en rochers d’escalade des grès stampiens: la Dame Jeanne (ou Jouanne), la Justice, l’Éléphant. Les anciennes carrières de Puiselet sont l’objet d’un arrêté de protection de biotope sur 16 ha (en partie avec Saint-Pierre-lès-Nemours). Le village a une église classée à haut clocher, en partie du 12e s.; il était entouré d’une longue enceinte dont subsistent des vestiges et cinq portes; la ferme du Chapitre est des 14e et 16e-17e s.; hôtel du Pèlerin; abri sous roche à gravures protohistoriques; base de loisirs. Une réserve naturelle régionale du marais de Larchant a été délimitée sur 123 ha.

Villiers-sous-Grez (780 Villarons, 1 225 ha dont 775 de bois), 6 km à l’est du chef-lieu, offre un site comparable mais de moindre envergure et de moindre réputation, avec une église classée du 13e s. La commune est traversée par l’A 6, qui y a une aire de repos. Sa population augmente depuis le minimum de 1968 (490 hab.) mais n’a pas encore tout à fait retrouvé le niveau de 1836 (800 hab.). Recloses (690 Reclosiots, 935 ha dont 272 de bois) est à l’angle nord-est du canton 7 km au nord-est du chef-lieu, et déjà dans la forêt de Fontainebleau; église inscrite, abri sous roche à gravures rupestres, sites d’escalade de l’Abri des Francs et de la vallée Malvoisine; on fête les jonquilles à Recloses. De 800 hab. en 1831, la population était descendue à 400 en 1931 et 1975; elle augmente depuis.

Ury (860 Uriquois, 821 ha), 4 km au nord-est du chef-lieu sur la route de Fontainebleau, se cantonne au plateau agricole nu; l’A 6 y croise la N 152 par un échangeur avec péage; hôtel Novotel (40 sal.), conditionnement de parfums CPS (Nina Ricci, à l’espagnol Puig, 40 sal.). Achères-la-Forêt (1 200 Achérois, 1 260 ha dont 350 de bois), 5 km au nord du chef-lieu, où passe aussi l’A 6, n’a qu’un peu de bois tout au nord; église inscrite (12e et 15e s.). Son nom était Achères simplement avant 1926. Elle a reçu un lotissement de 78 villas «à l’américaine» pour le personnel du SHAPE, faisant monter sa population de 300 personnes, mais n’avait que 460 hab. en 1968; le nombre des habitants croît depuis; il était de 900 hab. en 1990. Un château est au village, le hameau de Mun (ou Meun) au sud; écomusée du Closeau sur l’outil rural. La platière de Meun est l’objet d’un arrêté de protection de biotope sur 24 ha.

Les deux communes du nord-ouest du canton, en revanche, sont très boisées et offrent de nombreux sites attractifs. Le Vaudoué (760 Valdéens, 1 716 ha) est à 6 km au nord-ouest du chef-lieu à la source de l’École. La partie nord-occidentale de la commune s’encaisse sous le plateau et offre les sites d’escalade du Rocher Cailleau et du Rocher du Potala qui domine la vallée de la Mée; ruines de la chapelle de Fourche au sud. La commune n’avait pas 300 hab. de 1956 à 1970 et sa population croît depuis. Noisy-sur-École (1 900 hab., 2 991 ha dont 1 020 de bois) est encore mieux dotée. Le village est à 2 km au NO du Vaudoué, et 5 km au sud-est de Milly-la-Forêt (Essonne). La commune a une église classée, plusieurs abris sous roche à gravures préhistoriques, deux polissoirs classés. Sauf un élément de plateau au sud-ouest, le finage est entièrement boisé. Les hameaux du Carrouge, d’Auvers et le château de Chambergeot (17e s., avec parc) s’égrènent le long de l’École. Les Gros Sablons, les Trois Pignons, le 95.2, le Cul du Chien, le Rocher Fin sont les sites de rochers les plus connus; mais le massif forestier des Trois Pignons est ici un terrain militaire, traversé par l’autoroute. Noisy abrite les services aux entreprises Sodaic (110 sal.), le négoce de textiles Houlès (45 sal.). La commune n’avait que 490 hab. en 1968 (contre 620 un siècle avant) et croît depuis, passant le millier d’habitants en 1982, mais n’a guère évolué après 1999.

Tousson (390 Toussonnais, 1 324 ha) est sur le plateau 12 km ONO du chef-lieu, à mi-chemin de Malesherbes et de Milly-la-Forêt; menhirs de la Pierre aux Prêtres au nord, de la Croix-Saint-Jacques au village. Nanteau-sur-Essonne (430 Nantessonnais, 1 292 ha dont 590 de bois) et Boissy-aux-Cailles (330 Boisséens, 1 640 ha dont 502 de bois) ont résisté aux attraits du parc régional jusqu’en 2002, avant de s’y associer. La première, qui n’avait que 240 hab. dans les années 1960, est en fait une petite banlieue de Malesherbes, dont la vallée et le hameau de Villetard sont en contrebas du plateau mais un peu à l’écart de la rive droite de l’Essonne, et le hameau de Bois-Minard au nord; elle a des grottes et abris sous roche à gravures rupestres. La seconde est plus à l’est, à 8 km de Malesherbes et autant de La Chapelle-la-Reine; c’est un «village de charme» dont l’église est inscrite, mais qui n’avait plus que 160 hab. en 1975, contre 470 en 1836. Les hameaux de Marianval et Mainbervilliers sont sur la N 152 qui passe au sud du village, et longe la limite sud de Nanteau.

Buthiers (760 Butherrais, 1 967 ha dont 642 de bois) est dans le parc régional, face à Malesherbes. Le centre villageois est sur le coteau qui domine l’Essonne, ainsi que les hameaux d’Auxy au nord et Roncevaux au sud. Buthiers a une vaste base de loisirs régionale sur 140 ha avec piscine, patinoire, escalade, parcours d’aventure et même un observatoire astronomique équipé d’un télescope de 600 mm; rochers d’escalade du massif de Buthiers-Malesherbes, dolmen de la Roche aux Loups. Herbeauvilliers est au contraire un hameau du plateau agricole à l’est, ancienne commune absorbée en 1841 avec 120 hab. La population a atteint 600 hab. en 1886, et un minimum de 530 en 1975. Boulancourt (360 hab., 644 ha) est à 5 km au sud-est de Malesherbes, également sur le coteau de droite de l’Essonne; elle n’avait pas 130 hab. en 1962 (280 au début du 19e s.). À la limite des deux communes, une carrière près de Malesherbes a révélé en 2009, parmi les ossements humains d’un site de sept maisons néolithiques, un fragment d’humérus attestant d’une amputation au silex taillé datant de 6 900 ans et à laquelle le patient a visiblement survécu.

Cinq petites communes agricoles se partagent le plateau au sud du canton. Amponville (360 hab., 1 230 ha) est à 5 km au SSO du chef-lieu sur la route de Puiseaux; église inscrite, hameau de Jacqueville au NO, ancienne commune rattachée en 1841. La population a varié entre un maximum de 400 hab. au milieu du 19e s. et un minimum de 220 hab. en 1975. Fromont (230 hab., 1 072 ha) est sur la même route, 3 km plus loin et son église aussi est inscrite; elle avait 140 hab. au creux de 1980, 410 au maximum de 1831. Rumont (130 hab., 661 ha) est juste au nord a 1 km, et conserve au nord de son petit territoire le dolmen de la Pierre l’Armoire; église en partie du 12e s., inscrite. Guercheville (290 hab., 921 ha) est à 7 km au sud du chef-lieu sur la D 4, doublée par le hameau du Buisson au sud-ouest et suivie 4 km au sud-ouest par Burcy (160 hab.,703 ha), qui forme la pointe méridionale du canton et que complète au sud le hameau d’Avrimont. L’église de Guercheville est classée, celle de Burcy inscrite (12e-13e s.). Guercheville était tombée à 175 hab. en 1975, contre 400 dans les années 1840. Burcy a moins regagné: 410 hab. en 1866, 130 en 1975.