Châtelard (Le)

600 hab. (Castellardinois), 1 800 ha dont 900 de bois, chef-lieu de canton du département de la Savoie dans l’arrondissement de Chambéry, 38 km à l’ENE de la préfecture à 760 m, au centre du massif des Bauges. Le village domine le cours du Chéran, à la sortie d’une cluse tranchant les crêts du pli synclinal qui va de Duingt aux environs de Montmélian; le mont Julioz (1 673 m) est au NE de la commune, le mont Chabert (1 475 m) au nord. Le finage monte au sud jusqu’à la dent de Rossanaz (1 891 m). La commune a un collège public et abrite la Maison du Parc régional des Bauges; transports Francony (30 sal.). Sa population était supérieure à 1 100 hab. dans la première moitié du 19e s.; elle a diminué jusqu’à 440 hab. en 1975 et augmente depuis; elle a gagné 50 hab. entre 1999 et 2004.

Le canton a 3 800 hab., 14 communes, 26 292 ha dont 11 555 de bois; la communauté de communes du pays des Bauges, qui siège au chef-lieu, lui correspond. Limitrophe du département de la Haute-Savoie, il culmine à l’est à la pointe d’Arcalod (2 217 m) et atteint au sud-est la crête qui domine la Combe de Savoie et qui dépasse 2 000 m. Il correspond à peu près au bassin supérieur du Chéran, qui en sort par la profonde et étroite cluse d’Allèves. La commune d’École (240 Écoulans, 2 965 ha dont 941 de bois), dont le village est à 5 km au SE du Châtelard au bord du Chéran à 736 m, monte au sud à la dent d’Arclusaz (2 040 m), à l’est au mont Pécloz (2 197 m); elle a une chapelle, et l’on y visite le vallon et la forêt domaniale de Ballevaux; menuiserie Cottet (30 sal.). École a eu 1 200 hab. en 1846 et n’a pas cessé de se dépeupler depuis.

Au-dessus d’École à 5 km au sud, Sainte-Reine (130 Routhenains, 1 462 ha dont 501 de bois), à 800 m, occupe le vallon des Grands Prés, parcouru par une route qui atteint la Combe de Savoie à Saint-Pierre-d’Albigny par le col du Frêne (950 m); le finage monte jusqu’à la dent d’Arclusaz. Elle a eu 680 hab. en 1846 et s’est dépeuplée jusqu’en 1999, mais vient de regagner 14 hab. entre 1999 et 2004.

De l’autre côté du Chéran juste en face d’École à 843 m, Jarsy (250 Jarselains, 3 268 ha dont 980 de bois) a un finage qui va au nord jusqu’à la pointe d’Arcalod et au mont Trélod (2 181 m); entre eux, une petite route venant du lac d’Annecy atteint le col de Chérel (1 496 m); mais, de là, seul un sentier descend au village de Jarsy. La commune a gagné 50 hab. entre 1999 et 2006, un changement appréciable pour une population qui était passée de 1 200 hab. en 1846 à 165 en 1982; elle a 100 résidences secondaires (en diminution) et 125 résidences principales (en augmentation).

Doucy-en-Bauges (75 Doucerains, 1 265 ha dont 426 de bois) à 900 m et La Compôte (220 Compôtains, 757 ha dont 352 de bois) à 715 m occupent le vallon du Grand Nant entre Jarsy et le Châtelard, où se disperse leur habitat. La Compôte, plus proche de la vallée du Chéran et de la route qui la suit, a moins perdu d’habitants que Doucy («en Bauges» depuis 1933), qui avait 580 hab. en 1872, soit plus que sa voisine. Leur dépeuplement semble arrêté depuis 1999.

Au SSO du Châtelard, Aillon-le-Vieux (170 hab., 2 163 ha dont 1 200 de bois) à 9 km du chef-lieu à 900 m, Aillon-le-Jeune (340 Aillonais, 3 409 ha dont 2 028 de bois) à 14 km à 850 m, occupent le grand vallon synclinal du ruisseau d’Aillon, qui monte à 2 043 m au mont Colombier, juste à l’est du premier village. Au sud-ouest, les deux communes se partagent la station de sports d’hiver du mont Margeriaz (1 842 m), qui communique avec celle de Plainpalais. Aillon-le-Jeune a été créée en 1866 à partir de la précédente, avec 740 hab., et sa population a diminué jusqu’en 1968 (220 hab.) mais augmente depuis. Son finage ajoute à l’est une extension dans la combe voisine, drainée par le Lindar, où a été équipée une autre station sous le mont Pelat (1 543 m); la forêt du Lindar occupe la tête du vallon. Les deux parties de la station des Aillons-Margeriaz affichent ensemble 23 pistes de ski alpin et 11 remontées, plus 21 km de pistes de fond. Aillon-le-Jeune a aussi 570 résidences secondaires, sa voisine n’en a guère qu’une cinquantaine et s’est dépeuplée plus longtemps (660 hab. en 1872, 155 en 1982). Une route par le col des Prés (1 135 m), au sud d’Aillon-le-Jeune, permet d’aller à Chambéry, qui est à 24 km.

Lescheraines (560 Lescherainois, 817 ha) est à 5 km en aval du Châtelard à 650 m, mais sur la rive gauche du Chéran; la population est montée à 625 hab. en 2002. Le village est le principal carrefour de petites routes, et ses commerces complètent ceux du chef-lieu; coopérative laitière, atelier de câblage électronique C2E 73 (75 sal.), charpentes Darvey (30 sal.); maison des artisans. La commune a gagné 140 hab. de 1999 à 2005, soit +25%. Son minimum de peuplement a été en 1975 (moins de 400 hab.), son maximum en 1846 (710 hab.).

À l’ouest de Lescheraines dans la même petite plaine, Arith (290 Arithois, 2 427 ha dont 1 500 de bois) à 734 m occupe le flanc oriental de la montagne de Bange, qui relaie le Revard vers le nord et monte à 1 434 m. La commune a gagné 60 hab. entre 1999 et 2004. Un peu plus haut, 5 km au SSO de Lescheraines, Saint-François-de-Sales (130 Saint-Françoisiens, 1 444 ha dont 962 de bois), à 844 m, partage avec Le Noyer (150 Noyerains, 1 230 ha dont 400 de bois), qui est juste à l’est à 850 m, un large vallon dans le prolongement de la dépression de Leschaux et Saint-Jorioz, par où passe une route vers Chambéry. Les hauts de Saint-François correspondent à un plateau d’urgonien, vers 1 300-1 400 m, qui prolonge les champs de ski de fond du Revard; chalet-refuge de la Plate. Saint-François avait 940 hab. en 1846, 96 seulement en 1990; elle en regagne quelques-uns (+15 hab. de 1999 à 2007). Le Noyer a connu une évolution parallèle: 980 hab. en 1846, 102 en 1990.

Le nord du canton, dans la grande combe, est tenu par Bellecombe-en-Bauges (460 Bellecombais, 2 289 ha dont 965 de bois), 6 km au NE de Lescheraines, à 840 m. Elle a eu près de 1 300 hab. en 1846, un minimum de 350 en 1982. Sa croissance récente est remarquable: +160 hab. de 1999 à 2007, soit +34%. Juste au nord du chef-lieu, le terroir de La Motte-en-Bauges (310 Mottands, 996 ha dont 332 de bois), dont le village est à 670 m, s’interpose entre le Chéran et Bellecombe, et l’habitat s’y éparpille en hameaux; un pont du Diable enjambe le ruisseau de Bellecombe. La commune a gagné 90 hab. entre 1999 et 2004 et sa population augmente depuis 1982 (210 hab.); elle avait eu 940 hab. en 1846.