Châteldon

770 hab. (Châteldonnais), 2 843 ha dont 1 566 de bois, chef-lieu de canton du Puy-de-Dôme dans l’arrondissement de Thiers, 17 km NNO de la ville, dans les reliefs qui marquent le passage du Forez à la Montagne bourbonnaise. Bourgade perchée hors des grandes voies, elle succède à un ancien castrum Odonis, longtemps appelé Chastel-Oudon, qui a quelques restes de château et fortifications. Une source minérale, qui fut propriété de Pierre Laval, natif de Châteldon, est utilisée pour l’embouteillage des eaux sur le site des anciens thermes, après déferruginisation; le groupe Castel a fait de son eau gazeuse et bicarbonatée un produit de luxe pour restaurants de prix et épiceries fines, puis a cédé en 2008 les eaux de Châteldon avec toutes ses eaux de table au groupe Roxane qui était déjà son partenaire et qui s’est associé au japonais Otsuka. Le village a des maisons à colombages, un atelier Electro-Alu (chariots de repas, 35 sal.). La commune a beaucoup perdu depuis les 2 100 hab. des années 1890, et décroît encore: c’est à Puy-Guillaume dans la plaine que se sont reportés emplois et habitants.

Le canton, qui forme l’extrémité septentrionale du Parc Livradois-Forez, a 6 200 hab. (5 800 en 1999), 6 communes et 12 438 ha, dont 4 808 de bois; limitrophe du département de l’Allier, il touche au NO au confluent de l’Allier et de la Dore par la commune de Ris (750 hab., 1 576 ha dont 960 de bois), qui conserve des restes d’un ancien prieuré et a gagné une cinquantaine d’habitants de 1999 à 2008. Toute la partie orientale du canton est dans les reliefs boisés, culminant à 943 m au Rez de Sol dans la commune de Lachaux (310 hab., 2 227 ha dont 1 257 de bois), bordée à l’est par la vallée encaissée du Theux, affluent de gauche du Sichon; le village est à 660 m. Au nord-ouest de la commune à Rophin (ou Roffin), une mine d’uranium a été exploitée dans les années 1950 et a fermé en 1955. La limite méridionale du canton suit un moment la profonde vallée de la Crodogne, qui rejoint la Dore à Puy-Guillaume.