Châtelet-en-Brie (Le)

4 500 hab. (Châtelains), 2 271 ha dont 300 de bois, chef-lieu de canton de Seine-et-Marne dans l’arrondissement de Melun, 12 km ESE de la préfecture, sur la N 105 vers Montereau. La ville est fleurie (trois fleurs); elle a une église classée des 13e et 14e s. à haut clocher (42 m); le château des Dames, au village, fut propriété des religieuses dominicaines de Poissy. Les hameaux de Traveteau et de Saveteux sont au nord-est près de l’A 5, dont le tracé écorne le finage, et le château de Bois-Louis se tient à la pointe nord-ouest de la commune. Un castrum fut établi à mi-chemin de la route de Condate (Montereau) à Melodunum (Melun) et fixa plus tard un castellum.

La ville a un collège public, un institut médico-éducatif, une maison de retraite publique. Elle avait plus de 1 100 hab. vers 1840, était descendue à 900 en 1900, a repris ensuite lentement (1 100 hab. en 1960) puis passé les 2 000 hab. en 1975, les 4 000 en 1990, et sa population a plafonné en 1999. Elle accueille une boulangerie industrielle de la Brioche Pasquier (210 sal.), les ateliers de plastiques ERI (75 sal.), de matériel de traitement des eaux Promaiga (40 sal.), de carrosserie Cavime (35 sal.), d’isolation Ecobat77 (35 sal.); plus le conditionnement ECLS (Espace Conditionné Logistique Service, 220 sal., groupe Rohart) et la distribution à domicile Maximo (50 sal.). La ville est le siège de la communauté de communes de la région du Châtelet-en-Brie, groupement intercommunal de la Seine-et-Marne associant 13 communes et 14 100 hab.

Le canton a 15 500 hab., 13 communes, 17 963 ha. Il occupe une portion de la Brie entre Melun et Montereau et il est passablement boisé. Quatre communes composent le nord-ouest du canton. Moisenay (1 200 Moseniens, 872 ha) est un village-rue à l’angle nord-ouest, à 9 km du chef-lieu et 7 km NE de Melun, juste à l’est du parc de Vaux-le-Vicomte; église classée des 12e et 13e s. La commune avait 570 hab. dans les années 1930 et sa population croît depuis. Blandy (770 Blandynois, 1 399 ha dont 311 de bois) est 3 km plus à l’est, sur un promontoire qui domine l’Ancœur, et conserve une église classée des 13e et 18e s. et les cinq tours et le donjon d’un grand château fort du 12e au 16e s., qui la situent parmi les «villages de charme»; le bois de Blandy est à l’est du finage. La population communale augmente depuis le minimum de 1936 (480 hab.); mais elle avait dépassé 900 hab. au début du 19e s. La commune est parfois désignée, non officiellement, sous le nom de Blandy-les-Tours pour se distinguer du Blandy de l’Essonne.

Châtillon-la-Borde (230 Châtillonnais-Labordillois, 725 ha dont 317 de bois) associe deux villages distants de 3 km, réunis pendant la Révolution; Châtillon est sur la route de Nangis et Provins (D 408), 12 km à l’est de Melun; la Borde est au sud-est, à l’orée du grand bois de la Borde qui occupe une bonne moitié du finage; la population communale, tombée à 90 hab. en 1962, augmente depuis. Sivry-Courtry (1 000 Sivryens, 2 247 ha dont 614 de bois) est 8 km à l’est de Melun, 4 km avant Le Châtelet, sur la N 105; bétons A2C (35 sal.). Au nord-est, un échangeur est au croisement de l’A 5 et de la route de Provins. Le hameau de Courtry, au nord, ancienne commune intégrée en 1842, conserve un château protégé. Au sud, le finage contient une part de la forêt du Buisson de Massoury. Géopétrol extrait 3 600 t de pétrole par an à Sivry. La commune n’avait plus que 470 hab. en 1968, contre 610 un siècle avant; sa population croît depuis.

Chartrettes est sur la rive droite de la Seine. Fontaine-le-Port (950 Portifontains, 789 ha dont 394 de bois) est juste en amont de Chartrettes à 3 km au sud-ouest du chef-lieu; il a aussi sa gare, un pont sur la Seine et une église inscrite; nettoyage ADN (35 sal.). L’habitat comporte un vieux village en bord de Seine et un nouvel habitat sur le plateau. La commune a une part du Buisson de Massoury au nord-ouest, près du hameau de Massoury, et une part de la forêt de Barbeau au sud-est, où se niche le château du Grand Barbeau (19e s. avec parc). Elle est le siège de la communauté de communes du pays de Seine, groupement intercommunal de la Seine-et-Marne associant 4 communes et 10 900 hab. La population était de 300 hab. au début du 20e s. et croît depuis (560 hab. en 1975, 840 en 1999). La forêt domaniale de Barbeau s’étend sur 390 ha.

La Vallée Javot est une vallée sans vrai ruisseau, le long de laquelle s’égrènent cinq villages du sud du canton. Féricy (620 Fériciens, 933 ha dont 400 de bois) est le plus occidental, 6 km au sud du chef-lieu et a une église classée des 13e et 15e s., le château de la Salle (19e s.) sur un ancien domaine ecclésiastique, avec parc et étang, acquis par la municipalité en 2006 pour en faire un lieu festif. Son finage contient une partie de la forêt domaniale de Barbeau, et les hameaux de Ferland au sud, du Montceau au nord-est. Sa population, de plus de 600 hab. vers 1850, était descendue à 350 en 1968; elle croît depuis.

Machault (700 Machauliens, 1 628 ha dont 788 de bois) est 2 km plus à l’est sur le plateau, doublé par le hameau de Villers au nord dans la vallée Javot même; église inscrite. Au sud, la commune contient une partie du bois de Valence. Machault avait plus de 1 000 hab. vers 1850, 750 en 1900 puis Pamfou s’en est séparée en 1906, le nombre d’habitants tombant à moins de 400, et même moins de 300 en 1931; il n’était encore qu’à 300 en 1975, mais augmente depuis. Pamfou (930 Pamfoliens, 1 041 ha dont 275 de bois) est à 8 km au sud-est du chef-lieu sur la N 105 et n’a été créée qu’en 1906 avec 310 hab., descendus à 230 en 1936 et en croissance depuis. L’A 5 et la LGV traversent la commune au nord-est; château de Chapuis au sud-ouest, parc de Pam Fou au nord; chaudronnerie (Cip, 40 sal.), menuiserie Seux (35 sal.).

Valence-en-Brie (850 Valençois, 1 103 ha dont 200 de bois) est aussi sur la route de Montereau et dans le Val Javot, à 11 km au sud-est du chef-lieu. Le nom était seulement Valence avant 1888. De 770 hab. en 1836, le nombre d’habitants était tombé à 420 en 1975; il augmente depuis, de 200 hab. entre 1999 et 2006. L’A 5 et la LGV traversent le territoire du NO au SE. Paradoxalement, la commune n’a rien de la grande forêt de Valence; au nord, elle participe au massif de Villefermoy par le bois des Quatre-Vingts.

Échouboulains (540 Échouboulinois, 2 091 ha dont 939 de bois) est formée par la réunion du hameau d’Échou au sud-ouest et de Boulains à l’est, qui est à 16 km ESE du chef-lieu et comprend le village-centre et un château du 19e s. avec parc. La forêt de Villefermoy occupe une partie du finage au nord, sous la forme du bois d’Échou, au sein duquel s’ouvre un gouffre; la partie sud-est est dans la forêt de Saint-Martin, partagée avec Forges et Laval-en-Brie dans le canton de Montereau-Fault-Yonne. La commune était à 340 hab. en 1975 (640 au maximum de 1886). Les Écrennes (620 Écrennois, 1 854 ha) est à 5 km à l’est du Châtelet-en-Brie et a une église inscrite du 13e s.; le château de la Loge des Prés est un peu au sud. Plus de la moitié du finage, à l’est, est dans la forêt de Villefermoy, au milieu de laquelle se maintient le hameau de la Grande-Commune. La population a connu une progression sensible depuis le minimum à 220 hab. des années 1935 à 1975.