380 hab. (Clellois), 2 088 ha dont 1 152 de bois, chef-lieu de canton du département de l’Isère dans l’arrondissement de Grenoble, 48 km au sud de la préfecture, au bord d’un petit affluent de l’Ébron à 830 m d’altitude. Le village est au pied de la corniche inférieure du Vercors, qui atteint 1 357 m au signal de Charbonnier. La N 75 et la voie ferrée passent au pied du village; fabrique de portes de meubles (Dryades, 20 sal.), minoterie du Trièves (Corréard, 20 sal.). Clelles a eu 750 hab. dans les années 1840, et un minimum de 290 en 1975; elle a gagné 110 hab. de 1999 à 2007. Le canton a 1 500 hab., 8 communes, 18 618 ha dont 7 874 de bois; la communauté de communes du canton de Clelles en Trièves lui correspond exactement. Situé en Trièves, il est limitrophe du département de la Drôme et bordé à l’est par le cours de l’Ébron; il atteint au sud le col de la Croix-Haute (1 175 m), lieu de partage des eaux entre les bassins de l’Isère et de la Durance, par lequel passent route et voie ferrée. Le col est à la limite sud de la commune de Lalley (190 Lalleysiens, 2 365 ha dont 1 040 de bois), dont le village est à 16 km SSE du chef-lieu, à 842 m; une petite station de ski nordique est au sud-ouest près du col, à Lalley-le-Jocou sous la montagne du Jocou (2 051 m). La commune a été créée en 1841 à partir de Saint-Maurice-de-Trièves; elle avait 750 hab. en 1851 et s’est constamment dépeuplée jusqu’en 1999 (+10 hab. de 1999 à 2005). Trois communes séparent Lalley et Clelles et se partagent la ligne de crête: Saint-Maurice-en-Trièves (160 hab., 1 294 ha), 2 km au nord de Lalley à 833 m, qui partage avec elle la forêt domaniale du Trièves occidental; Le Monestier-du-Percy (170 Monétérous, 1 499 ha dont 595 de bois), 9 km au SE de Clelles à 804 m, et Percy (110 Percyous, 1 593 ha dont 921 de bois), 2 km au NO à 790 m, qui se partagent le mont Barral (1 903 m). Monestier a une maçonnerie (Lagier, 30 sal.). Percy occupe le cirque de la forêt d’Esparron, où monte de Chichilianne une route passant en tunnel sous le col de Menée (1 457 m); ces deux communes, comme tout le nord du canton, sont situées dans le Parc du Vercors. Au nord de Clelles, Saint-Martin-de-Clelles (120 Saint-Martinois, 1 472 ha dont 769 de bois, à 750 m) et Saint-Michel-les-Portes (140 Portillons, 2 059 ha dont 1 400 de bois, à 900 m) jalonnent le couloir de circulation vers Grenoble; le second au moins passe pour «village de caractère» et a gagné une trentaine d’habitants de 1999 à 2005; il n’avait plus que 85 hab. en 1975 (plus de 500 entre 1840 et 1880). Le finage de Saint-Martin va jusqu’au mont Aiguille (2 087 m) au bord du Vercors. Chichilianne (210 Chichiliannais, 6 248 ha dont 1 800 de bois) est le seul village du canton à ne pas être dans le couloir du Trièves, mais entre les deux corniches du Vercors, à 1 000 m dans un petit bassin fermé, entrouvert en cluse sur Clelles. Son territoire s’étend aussi très largement sur le plateau du Vercors, dans la grande réserve naturelle des Hauts Plateaux du Vercors, qui a quelques gouffres et des bergeries. Au-dessus du village, une belle reculée triangulaire échancre le rebord du Vercors et sa haute corniche, au bord de laquelle a été érigé le monument de la Résistance. Le rebord du Vercors est à plus de 1 900 m, et dépasse 2 000 au mont Aiguille, qui s’en détache un peu à la limite nord de la commune et fit jadis figure de montagne sacrée au point de figurer parmi les «sept merveilles du Dauphiné». Le Parc régional y a ouvert une Maison du Mont Aiguille, avec expositions et gîte d’étape de 60 places; sites d’escalade. Des maisons anciennes et le château de Ruthière (15e s.) ornent le village de Chichilianne, dont le curieux nom, comme celui de Séchilienne près de Vizille, viendrait simplement d’un patronyme romain Caecilius, Cécil en somme. Chichilianne a eu plus de 700 hab. dans la première moitié du 19e s., et un minimum de 130 hab. en 1975; elle a gagné 65 hab. de 1999 à 2007; on y a compté 108 résidences secondaires en 1999 pour 80 résidences principales. |