plateau du massif ancien à l’ouest de la chaîne des puys, sur environ 70 km N-S. Doucement incliné vers le nord, il fut le pays des Cambovices et a pour axe la vallée de la Sioule. Fait d’une série de petits pays de marge, entre Limousin, Auvergne et Bourdonnais, il est dépourvu de centre, et diversifié dans le détail; de la sorte, on dit aussi bien la Combraille que les Combrailles. La Haute Combraille, au sud, était d’appropriation paysanne alors que la partie septentrionale bourbonnaise a connu davantage la grande propriété. Le pays a exporté de nombreux maçons, notamment vers Paris, à l’instar des voisins creusois. Jadis polyculturale, la vie agricole s’est orientée dès la fin du 19e s. vers l’élevage de charolais à viande au nord, vers l’élevage laitier au sud, tandis que gagnait le bocage, maintenant très allégé par les remembrements. Les trois quarts des surfaces utilisées sont en herbe, et le reste sert surtout aux aliments du bétail; plusieurs scieries, et deux petits bassins industriels, à Saint-Éloy-les-Mines et aux Ancizes; scénomusée à Charbonnières-les-Varennes (manoir de Veygoux). La contrée continue de se dépeupler, mais moins qu’auparavant et quelques reprises démographiques sont observées localement. Des efforts sont faits en direction du tourisme rural, en tirant parti des gorges de la Sioule, profonde coupure qui paradoxalement tend à devenir un axe recherché. Le nom du pays est utilisé par les communautés de communes Cœur de Combrailles (11 communes, 4 500 hab.) qui siège à Saint-Gervais-d’Auvergne; Côtes de Combrailles (10 communes, 6 100 hab.) autour de Combronde; Haute-Combraille (17 communes, 5 300 hab.) dont le siège est à Pontaumur. Il existe aussi un pays des Combrailles, qui rassemble ces trois communautés, plus quatre autres et diverses communes isolées, en tout 97 communes et 42 700 hab.; le siège est à Saint-Gervais-d’Auvergne. Ce pays est issu d’un syndicat mixte (SMAD des Combrailles) et d’un GAL (groupe d’action locale) du programme européen Leader +. |