Compiègne

(41 640 Compiégnois, 5 310 ha dont 3 878 de bois) est une sous-préfecture de l’Oise, sur la rive gauche de l’Oise à 70 km NNO de Paris, juste en aval du confluent de l’Aisne. Son site a été privilégié pour leurs séjours par les souverains depuis les Mérovingiens; les forêts voisines, de ce fait, furent préservées et entretenues. Siège d’une abbaye dès 877, Compiègne est surtout connue pour son palais, construit par Gabriel de 1751 à 1788 et complété sous le Premier Empire, puis le Second. Il forme un vaste triangle de 7 axes de bâtiments enfermant 5 cours, des appartements somptueux et plusieurs musées (du Second Empire et des appartements impériaux, musée national des attelages); vaste parc et théâtre impérial. En ville, hôtel de ville gothique du 16e s., beffroi à jacquemarts, et d’autres musées: des figurines historiques (plusieurs dizaines de milliers de pièces), Vivenel (archéologie, dont des vases grecs). En bordure de la ville au SE, le camp de Royallieu a servi au transit de déportés de 1941 à 1944: 53 000 victimes y sont passées; un site de mémoire y est ouvert sur 2 ha depuis 2006.

Compiègne se distingue aussi par son université technologique, la première créée en France, en 1972; elle comporte 6 départements: Biologie, Chimie, Informatique, Mécanique, Systèmes Mécaniques et Systèmes Urbains; elle a 4 400 étudiants, un peu plus de 400 enseignants, 6 centres de recherche et délivre 600 diplômes d’ingénieurs par an. La ville y ajoute quatre collèges publics et trois privés, quatre lycées publics et trois privés, une école supérieure de commerce et une école de soins infirmiers; un centre hospitalier de 450 lits, une polyclinique (510 sal., 140 lits); maisons de retraite Epinomis (65 sal.), le Rond royal (50 sal.). Elle compte de gros employeurs tertiaires comme l’Office national des forêts (280 sal.), les HLM de Picardie (200 sal.) et des restaurants d’entreprise.

Délaissée par l’industrie au 19e s., Compiègne s’est rattrapée après 1950 et accueille quelques gros établissements. Certains relèvent de l’industrie chimique: une usine de lessives et savons du groupe Colgate-Palmolive, de 450 emplois; les parfums Chanel (390 sal.); médicaments Biocodex (55 sal.); emballages plastiques Euroflaco (75 sal.), cartonnerie Allard (carton ondulé, 110 sal.); métalmécanique CIE Compiègne (120 sal., ex-Lajous, groupe espagnol), ACC (groupe Safran, tuyauteries flexibles pour l’industrie et l’aéronautique, 210 sal.), Regeal (pièces d’aluminium recyclé pour automobiles, 90 sal., ex-Affimet issue de Pechiney par Alcan, repris en 2007 par le britannique Recovco); mécanique Durussel (65 sal.). Dans d’autres domaines, l’Imprimerie de Compiègne (85 sal.), les installations électriques CEFF (120 sal.), Ineo (90 sal.) et Lesens (65 sal.); les constructions Eiffage (180 sal.), les travaux publics Barriquand (90 sal.) et Cagna (75 sal.); gestion immobilière Clesence (230 sal.), nettoyages Derichebourg (180 sal.), Gouze (155 sal.) et GEPI (120 sal.), gardiennages Capital Sécurité (520 sal.). S’y ajoutent des garages et négoces de véhicules, des magasins Auchan (80 sal.), Monoprix (65 sal.); banque Société Générale (55 sal.), analyses et contrôles Apave (80 sal.), secrétariat Atradius (50 sal.) et BV (50 sal.); travail temporaire Manpower (250 sal.), Supplay (340 sal.), CRIT (140 sal.), Proman (90 sal.), Leader (80 sal.); restauration collective API (150 sal.) et Sodexo (65 sal.), aide à domicile ADHAP (80 sal.) et garderie Bocquillon (70 sal.), publicité Adrexo (140 sal.); distribution de gaz Engie (100 sal.), GRTGaz 65 (transport de gaz par conduites); La Poste (150 sal.).

La commune s’étend en partie dans la forêt de Compiègne; elle y a un hippodrome, des maisons forestières, un aérium (la Faisanderie) et les sites appréciés des buttes des Beaux Monts. C’est à l’extrémité orientale, près de l’Aisne, que se trouve la fameuse clairière dite de Rethondes où fut signé l’armistice de 1918; le wagon-salon y a été reconstitué après 1945. Au sud-ouest, un vaste quartier fait partie des «quartiers prioritaires» (Victoire, Zup, Clos des Roses). La population communale était de 14 000 hab. en 1880, 17 000 dans les années 1930; elle a connu une forte progression entre 1950 et 1982. Elle a atteint son maximum en 1990 (41 900 hab.) et a peu changé depuis. La communauté d’agglomération (Région de Compiègne et de la Basse Automne) associe 22 communes et 82 900 hab. L’unité urbaine Insee est donnée pour 71 200 hab. (14 communes), l’aire d’attraction pour 142 000 (101 communes). L’arrondissement a 183 000 hab. (173 900 en 1999), 156 communes, 127 453 ha.

Les 2 nouveaux cantons de Compiègne ont 89 000 hab., 36 communes.

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