460 hab. (Corpensais), 1 122 ha dont 293 de bois, chef-lieu de canton du département de l’Isère dans l’arrondissement de Grenoble, 63 km SSE de la préfecture à 930 m. Desservi par la N 85, considéré comme «village de caractère», Corps est dans la vallée du Drac, sur une crête d’interfluve entre le lac du Sautet au sud et la vallée encaissée de la Sézie au nord, ce qui en fait un lieu favorisé à la fois par les eaux et par le relief. Situé sur la «route Napoléon», où l’empereur de retour pour cent jours fit étape, il fête cet événement et héberge une Maison Napoléon où se tiennent des Journées Napoléoniennes; il est aussi au départ de la route du pèlerinage de la Salette. Il accueille une institution pour toxicomanes et quelques ateliers: chaudronnerie Sigedi (85 sal.), atelier d’électronique Obiou (50 sal.). Le lac du Sautet est la pièce maîtresse et le plus ancien aménagement du Drac; achevé en 1935, le barrage-voûte de 125 m retient un lac de 350 ha et 100 Mm3, dont les eaux sont turbinées par une centrale de 70 MW (180 GWh/an). Corps a eu 1 400 hab. dans les années 1840 et s’est à peu près constamment dépeuplée depuis, du moins jusqu’en 1999. Le canton a 1 600 hab., 13 communes, 15 142 ha dont 6 319 de bois; il correspond exactement à la communauté de communes du pays de Corps, qui siège au chef-lieu. Il est limitrophe du département des Hautes-Alpes et traversé par le Drac; la limite nord suit la crête qui le sépare du Valjouffrey. Les populations communales sont proches de leur étiage et ne progressent pas. La seule à faire exception, ayant gagné une vingtaine d’habitants de 1999 à 2004, est la commune la plus occidentale, Saint-Pierre-de-Méaroz (100 Méarotins, 464 ha), dont le village est à 17 km ONO de Corps près de la N 85, à 740 m, et dont le finage va jusqu’au confluent du Drac et de la Bonne. Elle domine le barrage dit de Saint-Pierre-Cognet, qui fait partie des grands aménagements du Drac; le barrage s’appuie sur les rives du Drac à Saint-Pierre et à Saint-Sébastien dans le canton de Mens, et a la forme d’une voûte de 75 m de haut; le lac, qui sépare les deux communes, s’étend sur 120 ha et 6 km, et stocke 28 Mm3 d’eau; la centrale électrique a une puissance de 98 MW et une production annuelle de 300 GWh. Le reste de la partie NO du canton est divisé en petites communes dites «en Beaumont», bornées au nord par la Crête de la Sciau (1 493 m) et entourant le mont Chauvet (1 706 m). Saint-Laurent-en-Beaumont (380 Beaumontais, 1 315 ha dont 400 de bois), à 18 km NO de Corps à 850 m, atteint toutefois le cours de la Bonne, qui dessine sa limite au nord et à l’ouest; anciennes mines, usine électrique. La Salette-Fallavaux (80 Salettus, 2 229 ha dont 500 de bois), 5 km au NE de Corps à 1 140 m dans le haut bassin de la Sézie, est connue pour son pèlerinage marial, instauré en 1872; une route monte jusqu’au sanctuaire qui est à 1 802 m, juste au sud du mont Gargas qui atteint 2 207 m; 500 places sont offertes à l’hébergement des visiteurs. La partie méridionale du canton, au sud du lac du Sautet, est occupée par quatre petits villages. La commune de Pellafol (140 Pellafolois, 3 473 ha dont 2 630 de bois, à 930 m), de loin la plus étendue, est séparée des autres par la profonde vallée de la Souloise, en partie ennoyée par le lac. Son finage, très accidenté, monte jusqu’à la Grande Tête de l’Obiou (2 790 m) au sud-ouest; belles vues sur le lac et les Alpes du haut du Jenabran (1 597 m) à l’ouest du village, qui est à 2 km au sud du barrage. Ambel (22 Ambellons, 483 ha dont 193 de bois) occupe à 915 m une position superbe sur le promontoire du lac à la confluence de la Souloise, en face de Pellafol; le village est à 12 km de Corps par la route, et à peine 1,5 km à vol d’oiseau. Beaufin (27 Beaufinois, 636 ha dont 400 de bois) se tient en hauteur plus à l’est au-dessus du Drac, à 935 m; Monestier-d’Ambel (20 Monestérons, 1 102 ha dont 656 de bois) est à 4 km au sud d’Ambel, à 950 m, sous le mont Farot (2 237 m) et la commune atteint au SO le défilé de la Souloise. |