Coulommiers

14 200 hab. (Columériens) dont 360 à part, 1 093 ha, chef-lieu de canton de Seine-et-Marne dans l’arrondissement de Meaux, 28 km au sud-est de Meaux. La vieille ville se tasse sur le versant droit du Grand Morin, en position de carrefour et de pont au cœur des plateaux de Brie. La N 34 de Paris à Épernay et la D 402 de Melun à La Ferté-sous-Jouarre s’y croisent.

La ville est fleurie (trois fleurs) et s’orne d’une halle aux fromages, de maisons anciennes, d’un théâtre à l’italienne de 1905. Une ancienne prison a été réaménagée en bibliothèque. La ville a un tribunal d’instance, deux collèges et deux lycées publics, trois centres de formation en apprentissage, un institut médico-éducatif; plus une antenne Staps (éducation physique et sportive) de l’université de Marne-la-Vallée et un Institut de formation d’infirmiers (Ifsi). Un nouveau centre hospitalier de 490 lits, dont 290 médicaux, est dans la ville haute au nord-est; la ville a aussi une clinique (40 lits) et deux maisons de retraite. L’aérodrome de Coulommiers-Voisins est à Voisins.

En contrebas, la plaine du Grand Morin, drainée aussi par la Fausse Rivière au pied du versant sud, a quelques restes (parc fleuri, chapelle, château du 17e s.) d’un ancien couvent de capucins, où a été aménagé le musée municipal. La plaine a aussi des terrains de sports et un centre nautique, plus le parc d’activités de la Prairie Saint-Pierre et la gare, actuel terminus d’une voie ferrée venant de Paris-Est et desservie par le Transilien. L’habitat s’est étendu vers le nord sur le plateau, plus que vers le sud-ouest dans le quartier de Vaux. La ferme de l’Hôpital, ancienne commanderie de templiers, abrite un musée du papier dans la grange dîmière, et a été dotée d’un jardin «médiéval» en 1993. Le quartier des Templiers, sur le plateau, a été l’un des pionniers du chauffage par géothermie en 1980, à partir d’une nappe à 2 300 m de profondeur.

Coulommiers tire encore quelque célébrité de ses fromages, honorés d’une foire annuelle en mars. Le coulommiers est l’un des fromages de brie, à pâte molle et croûte fleurie, d’un diamètre inférieur aux autres bries (13 à 15 cm) mais plus épais (3 cm) et de 400 à 500 g; mais il n’est pas encore protégé par une appellation d’origine (AOC) et il peut être produit dans d’autres régions. Les principaux établissements de Coulommiers sont ceux de l’imprimerie Brodard (groupe Maury, 310 sal.) et de la reliure La Nouvelle Brochure (50 sal.), des emballages plastiques Amcor (150 sal.), des plastiques Aircos (60 sal.) et des décors sur flaconnages Luigi Bormoli (55 sal.); informatique Sip (90 sal.), garage Peugeot (Riester, 75 sal.), hypermarché Leclerc (300 sal.), travail temporaire Adecco (65 sal.).

La ville a aussi un centre régional de tri de La Poste. De 3 500 hab. au début du 19e s., sa population est passée à 6 500 à la fin, et n’a pas cessé d’augmenter: 8 500 hab. en 1954, 11 500 en 1975, 13 100 en 1990. Elle est le siège de la communauté de communes de la Brie des Templiers, groupement intercommunal de la Seine-et-Marne associant 8 communes, 25 300 hab. Le maire est Franck Riester, député UMP, garagiste, succédant à l’ancien sportif Guy Drut.

Le canton a 37 500 hab., 15 communes, 19 038 ha. Il s’étend sur le plateau de Brie de part et d’autre du Grand Morin. Mouroux, Pommeuse, Faremoutiers et Guérard sont à l’ouest de Coulommiers sur l’axe du Morin, Boissy-le-Châtel en amont, à l’est. Aulnoy (410 Alnaisiens, 1 425 ha) est une commune de plateau juste au nord du chef-lieu, traversée par le Rognon et par la route de Jouarre; château au village, château du Rû juste au sud, hameau de Villers au nord-ouest; la population progresse un peu depuis le minimum de 1975 (240 hab.) et vient de dépasser ses maxima du 19e s. Chailly-en-Brie (1 600 Caïbotins dont 200 à part, 1 736 ha) est à 5 km au sud-est de Coulommiers sur la N 34. L’église du village est inscrite; l’activité est marquée par la présence du lycée agricole public de la Bretonnière, avec internat de 270 places et centre de formation agricole et horticole d’apprentis; transports Harlay (30 sal.). La commune atteint au nord le cours du Grand Morin face à Boissy et contient plusieurs petits écarts. Elle est le siège de la communauté de communes Avenir et développement du secteur des Trois-Rivières, groupement intercommunal de la Seine-et-Marne associant 9 communes et 7 400 hab. Sa population est passée de 670 hab. en 1968 à 930 en 1990, 1 200 en 1999 (hors lycée).

Beautheil (690 hab., 1 837 ha) est à 6 km au sud de Coulommiers, sur le plateau. Son territoire est traversé au sud par l’Aubetin, affluent de gauche du Grand Morin, et englobe plus au sud une partie du bois et l’étang de Grangemenant. Plusieurs habitats sont dans la vallée, dont le château d’Autheil; menhir classé de la Pierre Fitte. La commune n’avait que 300 hab. en 1968 (680 en 1861).

Le village de Saints (1 300 Saintois, 2 004 ha dont 278 de bois) est à l’ouest de Beautheil, mais dans la vallée de l’Aubetin. Son finage atteint au nord celui de Coulommiers et englobe, 4 km au nord du village, le hameau d’Épieds, et au nord-est ceux de Limosin et des Bordes, à la limite de Chailly. Les hameaux de Mémillon et du Paradis sont dans la vallée vers l’aval, ainsi que le château et le beau parc du domaine des Coteaux, aménagés par le duc de Montesquiou au 18e s. et comportant une école privée dite du Paraclet. Au sud, le finage s’élève à 140 m sur le plateau au signal de Glatigny; hameaux de Maison-Meunier, la Boissière et la Boisserotte; la Boissière est une ancienne commune, intégrée en 1841 avec moins de 70 hab. La population est en nette croissance depuis les 530 hab. du minimum de 1958.

Mauperthuis (470 Malperthusiens, 197 ha), 8 km au sud-ouest du chef-lieu sur la route de Melun, n’a qu’un très petit finage. Ce «village de charme» est sur le rebord du plateau juste au-dessus de la rive droite de l’Aubetin et la commune englobe au nord sur le plateau le hameau de l’Oursine; pyramide de Claude-Nicolas Ledoux, classée, et domaine de Montesquiou au Moulin de Mistou (18e s.), avec parc. La commune n’avait que 220 hab. autour de 1970. Saint-Augustin (1 700 Saint-Augustinois, 1 037 ha dont 200 de bois) est à 6 km OSO de Coulommiers, dessinant avec ses ailes du Ménil au sud et de Barny au nord un village-rue sur le rebord du plateau qui domine le versant droit de l’Aubetin. Vers le nord, le finage atteint la voie ferrée dans la vallée du Grand Morin, aux abords de la gare de Mouroux. Au sud, la pointe de la commune englobe le hameau du Saussoy au ras de la forêt de Malvoisine, où est la chapelle Sainte-Aubiège (ou Aubierge, 13e s.) et va jusqu’à l’obélisque classé du 18e s. sur la route de Melun. La commune n’avait que 520 hab. en 1962 alors qu’elle avait dépassé 1 400 hab. au début du 19e s.; elle est passée à 1 000 hab. en 1982, 1 400 en 1999.

La Celle-sur-Morin (1 200 Cellois, 720 ha dont 204 de bois) est une commune au finage très étroit, perpendiculaire au cours du Grand Morin. L’habitat se divise en trois hameaux principaux: la Celle d’En-Bas dans la vallée à 11 km à l’ouest de Coulommiers, la Celle d’En-Haut juste au sud sur le rebord du plateau de rive gauche, la Villeneuve sur une échine du plateau de rive droite, promontoire d’un étroit méandre du Grand Morin. La commune touche au sud à la forêt de Malvoisine. De 1 100 hab. autour de 1840, la population était descendue à 510 hab. en 1968; elle augmente depuis.

Maisoncelles-en-Brie (810 Maisoncellois, 1 357 ha) dessine une avancée dans le canton de Crécy-la-Chapelle; elle n’avait plus que 270 hab. de 1945 à 1967, et le nombre de ses habitants a sensiblement augmenté depuis: 520 en 1982, 680 en 1999. L’habitat est formé de plusieurs hameaux d’habitat lâche mais jointifs, à 12 km ONO de Coulommiers; château de Roise à l’ouest, maison de retraite (40 sal.). Giremoutiers (130 Giremontois, 607 ha) est à 7 km ONO du chef-lieu et contient au sud-ouest la plus grande partie du terrain d’aviation. L’aérodrome de Coulommiers-Voisins (XWA/LFPK) occupe 304 ha, en partie à Maisoncelles et à Mouroux, et dispose d’une piste bitumée de 1 400 m, deux gazonnées de 650 m, et de deux aéroclubs; il est géré par les Aéroports de Paris et très fréquenté: on y enregistre quelque 60 000 mouvements par an.