Crécy-la-Chapelle

4 100 hab. (Créçois), 1 578 ha dont 287 de bois, chef-lieu de canton de Seine-et-Marne dans l’arrondissement de Meaux, 15 km SSE de Meaux. La ville est sur la rive droite du Grand Morin et la N 34. La commune résulte de la fusion, en 1972, de Crécy-en-Brie, qui avait 1 000 hab. et qui était depuis 1793 le chef-lieu de canton, et de La Chapelle-sur-Crécy, sa voisine à l’est, qui avait 920 habitants. La population est montée à 3 200 hab. en 1990 et poursuit sa croissance. Réputée «village de charme», pourvue d’une église des 13e et 15e s. et d’agréables promenades, Crécy sert de centre de services et de commerces pour de nombreuses communes voisines. Son finage s’étire d’ouest en est, au nord et à l’est de la vallée du Grand Morin.

À l’est, le hameau de la Chapelle-sur-Crécy est au confluent du Morin, et des rus de la Fosse aux Coqs et de Vaudessart; il a une collégiale. Le hameau de Férolles au nord, celui de Montbarbin à l’ouest, les hameaux de Mongrolle et Montaudier sont à l’est. La frayère du Marais est un espace naturel sensible de 7 ha (avec Couilly-Pont-aux-Dames). Crécy a un collège public, une maison de retraite publique; Intermarché (100 sal.), charcuterie Morel (30 sal.). La ville est le terminus d’un embranchement ferroviaire venant d’Esbly et qui suit la basse vallée du Grand Morin; une autre gare est un peu en aval, devant Villiers-sur-Morin. La forêt domaniale de Crécy occupe 1 100 ha au sein d’un massif de 2 500 ha, mais la commune n’en a qu’une petite partie.

Le canton a 32 700 hab., 18 communes, 12 580 ha. Il comprend au nord-ouest les communes de Saint-Germain-sur-Morin, Montry et Esbly, Quincy-Voisins et Couilly-Pont-aux-Dames. Le sud-ouest du canton, à l’ouest de la vallée du Grand Morin, comprend trois communes. Voulangis (1 400 Voulangeois, 958 ha) est face à Crécy; le village est sur le plateau de rive gauche du Morin; son finage s’enfonce à l’ouest dans la forêt domaniale de Crécy, le long de la N 36 qui va de Meaux à Melun. La commune s’est nommée Saint-Martin-lès-Voulangis jusqu’en 1887; de 780 hab. en 1836, sa population était lentement descendue à moins de 500 autour de 1960, puis a augmenté régulièrement. Le bourg organise un festival musical annuel Voulstock. Villiers-sur-Morin (1 700 Villermonnois, 628 ha) est au bord de la rivière, 2 km à l’ouest du chef-lieu. Elle a un château et contient le hameau de Dainville côté ouest sur le plateau, où le territoire communal atteint aussi la forêt domaniale de Crécy au bois des Écoliers. C’est à Villiers que Jean Bruller s’installa et écrivit en 1941 Le Silence de la Mer sous le nom de Vercors. La commune avait 610 hab. à son minimum de 1962 et a crû sensiblement depuis.

Coutevroult (680 Coutevroultois, 779 ha) est à 5 km ONO de Crécy, sur le plateau qui domine la rive gauche du Grand Morin; château du Vivier (18e s.) avec parc, jardinerie Truffault (30 sal.). L’A 4 traverse la commune du SO au NE et y a un échangeur et un péage; le bois des Écoliers apparaît à la pointe méridionale. La commune n’avait plus que 240 hab. en 1962 (490 en 1836) et croît depuis. Condé-Sainte-Libiaire (1 400 Condéens, 215 ha) est sur l’éperon de confluence du Grand Morin et de la Marne; le château de Condé, des 18e-19e s. avec parc, est près du confluent de la Marne et du Grand Morin; une section du canal de Chalifert latéral à la Marne passe à côté et reçoit l’ex-canal latéral au Grand Morin; centre d’aide par le travail. La population communale était de 370 hab. en 1954 puis s’est nettement accrue, passant les 1 000 hab. en 1982.

Trois autres communes sont entre Meaux et Crécy. Bouleurs (1 400 Bouleurois, 825 ha) est à 2 km au nord; son finage inclut les hameaux de Sarcy à l’est et du Mont Plenet à l’ouest. La commune n’avait encore que 290 hab. en 1954, mais avait dépassé 600 hab. au début du 19e s.; elle a atteint les 1 000 hab. en 1990 et poursuit sa croissance. Coulommes (410 Coulommois, 368 ha) est 2 km au NE de Bouleurs et, comme à Bouleurs, son territoire est écorné par l’A 4 au nord-ouest. Elle n’avait plus que 190 hab. en 1962, contre 450 en 1856, mais sa population croît lentement. Des restes de voie romaine de Lyon à Boulogne-sur-Mer par Auxerre et Meaux ont été trouvés à Coulommes sur le Chemin Paré, le lieu ayant pu être le Castrum Colombarum de César. Pétrorep exploite encore un peu de pétrole à Coulommes (4 700 t/an), qui fut en 1958 le premier site pétrolifère exploité dans le Bassin Parisien. Boutigny (860 Boutignaciens, 988 ha) est à 7 km au nord de Crécy; son finage, qui donne au nord sur le vallon du ru des Cygnes, contient les hameaux de Magny-Saint-Loup à l’ouest, de Prévilliers à l’est près d’une aire de repos de l’A 4, et le château de Bélou au sud (19e s. avec parc). Boutigny avait 290 hab. autour de 1960, contre 880 en 1822; le nombre de ses habitants croît depuis.

Cinq petites communes se partagent l’est du canton. Vaucourtois (210 Vaucourtoisiens, 488 ha) est voisine de Coulommes et de Boutigny, et partage avec celle-ci le gisement de pétrole de Montlevée, dont Pétrorep extrait 2 900 t/an, surtout aux environs de Prévilliers. Vaucourtois est à la source du Mesnil qui coule vers l’est et atteint le Morin à Couilly; elle avait 100 hab. en 1975. Sancy (340 Sancéens, 548 ha) est à 9 km au nord-est de Crécy, à la source du ru de Vaudessart; château du 19e s. La commune est parfois nommée Sancy-lès-Meaux, mais son nom officiel est simplement Sancy. Elle n’avait que 120 hab. dans les années 1930 et sa population augmente lentement. La plus orientale est La Haute-Maison (260 Altimonticiens, 1 296 ha), 8 km ENE du chef-lieu sur le plateau de Brie, où se dispersent quelques grosses fermes, dont une du 17e s.; le minimum de population a été de 150 hab. en 1975.

Villemareuil (380 Villemareuillais, 1 067 ha dont 370 de bois) est à 10 km au nord-est de Crécy, traversée par l’A 4; la forêt du Mans, au sud-est, est partagée avec Pierre-Levée (canton de La Ferté-sous-Jouarre); son territoire porte un château des 17e-18e s. avec parc, plus le château de Brinches (19e s.) au nord, également orné d’un parc. La commune avait 150 hab. en 1962 (250 au 19e s.). Elle est à la source du ru des Cygnes, qui atteint la Marne à Nanteuil-lès-Meaux. Saint-Fiacre (380 Saint-Fiacrais, 275 ha) est une très petite commune à 8 km au sud-est de Meaux, donnant au nord sur le ru des Cygnes; elle n’avait que 115 hab. en 1962, mais le double au début du 19e s.; jardin d’agrément du prieuré; le gisement de Montlevée a un puits dans la commune au sud; mais la chapelle Saint-Fiacre est à Villemareuil, au nord-est.