Creil

(36 430 Creillois, 1 109 ha) est un ancien chef-lieu de canton de l’Oise, 10 km au NO de Senlis sur la rive gauche de l’Oise. Son territoire rase au sud la forêt de la Haute-Pommeraye, à l’est celle d’Halatte. La ville a entamé son activité industrielle moderne en 1797, avec la création d’une faïencerie dans la cour du château; elle a tenu jusqu’en 1895 avant d’être transférée à Montereau. Une fonderie de zinc s’est installée en 1837, une fabrique de couleurs en 1872, une usine de matériel ferroviaire en 1878. Mais la plus grande usine, Chausson (équipement d’automobiles) a été fermée en 1996 par ses propriétaires Renault et Peugeot, alors qu’elle employait encore 1 000 personnes. Les communes voisines de Montataire ou Villers-Saint-Paul sur la rive droite ont aujourd’hui les plus grandes unités industrielles, tandis que la plate-forme technologique récente s’est établie à Verneuil-en-Halatte, il est vrai aux portes même de Creil.

La commune a cependant d’assez nombreuses entreprises de commerce et de bâtiment, et quelques fabriques, dont les fils métalliques Acor (55 sal., à l’italien Riva), les produits pour traitements de surfaces NOF Metal Coatings (Dacral, 80 sal., japonais); plomberie et génie thermique Barth (70 sal.). Dans les services se signalent Orange (70 sal.), La Poste (250 sal.), l’office public Oise Habitat (240 sal.), SNCF Voyageurs (75 sal.), le traitement des eaux Suez (85 sal.); négoce de vêtements Stokomani (280 sal., magasin d’usines). blanchisserie BIO (50 sal.), nettoyage Duranet (160 sal.), intérim Manpower (410 sal.), Supplay (210 sal.) et Adecco (210 sal.).

Mais les plus gros employeurs sont publics: l’hôpital (570 lits), la mairie, et surtout l’armée par l’aérodrome; trois collèges publics, un lycée général et professionnel public; en outre, une clinique privée de 120 lits, maison de retraite Orpea (60 sal.). Un musée Gallé-Juillet est consacré aux faïences et mobiliers du 19e s., et s’accompagne d’un centre culturel. Un grand «quartier prioritaire» à statut de zone franche correspond au Plateau Rouher, sur la rive gauche de l’Oise au sud de Creil, et englobe l’ancien quartier industriel de l’usine Chausson, rebaptisé parc industriel des Marches de l’Oise, sur la rive droite à Montataire. La ville avait 1 200 hab. en 1806, 2 700 en 1851, 8 000 en 1891, 10 000 en 1946; elle est passée à 21 000 en 1962, 34 000 en 1975, après un tassement, elle a encore augmenté de 4 480 hab. depuis 1999.

La communauté d’agglomération Creil Sud Oise a son siège à Creil; elle groupe 87 000 hab. en associant 11 communes. L’unité urbaine Insee est donnée pour 124 700 hab. pour 23 communes.

Le nouveau canton de Creil a 40 900 hab., 2 communes; l’autre commune est Verneuil-en-Halatte.

L’aérodrome de Creil (code LFPC), pourvu d’une piste de 2 400 m, mord sur la forêt d’Halatte et la commune de Verneuil-en-Halatte. Agrandi pour les besoins de l’armée en 1939, il servit à l’Institut géographique national puis fut transformé en base aérienne militaire (BA 110), et réactivé en 1990 après une période de sommeil. Il abrite tout un ensemble de formations liées au renseignement et aux déplacements toutes armes: l’UVF (Unité française de vérification des accords internationaux); l’EMFIA (État-major de formation et d’entraînement interarmées); la DRM (Direction du renseignement militaire) appuyée par le Centre de formation d’emplois relatifs aux émissions électromagnétiques et par le Centre de formation d’Interprétation Interarmées de l’Imagerie; l’EPDG (Établissement de production de données géographiques). Il accueille deux escadrons de transport stratégique (Vercors et Esterel), l’escadron d’observation par satellite Helios, le Centre de soutien logistique et technique de l’armée de l’air, le Centre national de ciblage qui effectue des études stratégiques. Au total, 2 500 personnes sont employées sur la base.

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