Doubs

(3 110 Doubsiens, 894 ha dont 295 de bois) est une commune du Doubs dans le Grand Pontarlier, juste au nord de Pontarlier à 810 m d’altitude, sur la rive droite du Doubs en aval de la ville dont elle accueille quelques activités: un hypermarché U (230 sal.) et Decathlon (40 sal.), l’Entrepôt du Bricolage (55 sal.), une jardinerie, un atelier de mécanique de précision et de manutention (Marceau, 50 sal.); comptabilité Mazars (20 sal.); fruitière à fromage. La ville a une église néogothique des années 1860. Elle n’avait que 300 hab. en 1900, 530 en 1954 et a crû surtout après 1965 (1 050 hab. en 1975, 1 700 en 1990); elle a gagné 790 hab. depuis 1999 (+34%).


Doubs (le)

rivière de Franche-Comté, longue de 453 km; le Doubs naît à Mouthe au pied du massif du Risoux et coule d’abord vers le NNE puis le NE, dans une direction parallèle aux grands plis du Jura; mais le haut Doubs les recoupe en cluse par deux fois, l’une à Longevilles-Mont-d’Or qui l’amène dans le val de Malbuisson-Saint-Point, où il alimente le lac naturel de Saint-Point, l’autre juste en amont de Pontarlier (cluse de Joux). On peut même voir dans la série de cluses qui fait face à la première, empruntées par le Drugeon à Vaux-et Chantegrue (cluse des Oïes) et par où se faufile la voie ferrée entre Frasne et Vallorbe, la trace d’un ancien cours du haut Doubs vers le nord-ouest; on sait que la source de la Loue est partiellement alimentée par des infiltrations souterraines des eaux du Doubs sous le plateau de la Chaux d’Arlay. En aval de Pontarlier, le Doubs coule vers le NE et s’enfonce dans le Val du Sauget (ou Saugeais), recoupe à nouveau un pli au défilé du Coin de la Roche en amont de Morteau; juste en aval, il passe à Villers-le-Lac, touche à la frontière suisse et alimente le lac de Chaillexon juste au-dessus du Saut du Doubs, superbe cascade de 27 m au prix de laquelle il dévale au fond des gorges du Doubs.

Les gorges du Doubs se suivent sur plus de 40 km en offrant de nombreux sites, belvédères et occasions d’escalade le long de la frontière, jusqu’à la corniche de Goumois. Il fait ensuite un tour en Suisse puis change complètement de direction, revenant vers l’ouest à partir de la commune de Montancy, parallèlement à la direction générale du Lomont et des plis du nord du massif. Il suit une vallée aux formes tourmentées jusqu’à Saint-Hippolyte, où il reçoit à gauche le Dessoubre; puis il va vers le nord et franchit le Lomont par une grande cluse, où il reçoit la Barbêche et dont il sort à Pont-de-Roide, où lui vient à gauche la Ranceuse. Sa vallée devient alors l’un des axes du grand bassin industriel de Montbéliard-Belfort. Après une grande boucle autour de Valentigney, il s’oriente vers l’ouest, puis le sud-ouest après avoir accueilli l’Allan devant Bart, un peu en aval de Montbéliard.

Le long d’un sillon tectonique complexe, il se met alors à dessiner d’amples méandres encaissés, esquissant jusqu’à Besançon un couloir très imparfait et pittoresque en contrebas du long relief de la Côte, qui le sépare des plateaux du Jura. Il s’écarte enfin du massif jurassien entre Osselle et Saint-Vit, circulant alors dans la grande plaine de Dole, entre la forêt de la Chaux et le massif de la Serre. Passé Dole, il accueille la Loue sur sa gauche à Gevry, puis l’Orain à Chaussin, dans une large plaine alluviale encombrée d’anciens méandres de la rivière. Il s’oriente vers l’ouest et sort de la région après Petit-Noir, approche de la Saône et conflue avec elle à Verdun-sur-le-Doubs.

Entre Dole et Montbéliard, son cours est suivi, recoupé et rectifié par le vieux canal du Rhône au Rhin, mais qui ne sert plus guère qu’à la plaisance. Le débit moyen annuel est de l’ordre de 160 m3/s près du confluent; le régime est soumis au rythme des pluies et à la fonte des neiges, et ainsi très variable, tout en étant corrigé par les rétentions karstiques. Le bassin est d’environ 8 000 km2. Le nom du Doubs semble venir d’un radical dubi, dubh, qui évoque le noir, les eaux noires.

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