15 300 hab., 666 ha, commune et canton de Mayotte au nord-est. Le village de Dzaoudzi proprement dit, sur sa toute petite butte ronde à la pointe occidentale de la Petite Terre, n’a guère que 270 habitants, moins même qu’en 1997 (300 hab.). Elle est reliée par barge à Mamoudzou (un quart d’heure) et possède un port de plaisance, un club de plongée et un hôpital; la maternité, la seconde de l’île, voit naître plus de 600 enfants par an. Ce rocher fut longtemps le refuge fortifié de la population de Mayotte contre les invasions; le sultan de Tsingali s’y replia en 1791 et les 3 000 habitants s’y cantonnèrent au 19e siècle, laissant la Grande-Terre aux razzias. Dzaoudzi fut ensuite le chef-lieu du protectorat, puis de la colonie des Comores, enfin du Territoire. L’ancienne préfecture, de structure métallique sur les plans de Gustave Eiffel, date de 1881; il s’y tient des expositions d’art et d’artisanat. Dzaoudzi a une gare maritime et l’ancienne poste va devenir un musée. Dzaoudzi accueille également un détachement de la Légion étrangère (DLEM, 250 personnes). Juste au nord du rocher émergent du lagon les trois îlots Mtsanga. L’ancien îlot de Dzaoudzi proprement dit est rattaché à la partie principale de la Petite Terre par une chaussée dénommée boulevard des Crabes, portion de la RN 4 menant à Pamandzi et à l’aérodrome et qui s’appuie sur les anciens îlots habités de Foungoujou et Mronyombéni, sur la RN 4, et la plage de Faré. C’est à Labattoir, dans la plaine occidentale de Petite-Terre, que se concentrent le plus grand nombre des habitants de la commune (15 100 hab., contre 10 500 en 1997) et la plupart des commerces et services. Labattoir a cinq écoles plus un collège, qui fut le premier de Mayotte (1963), et un dispensaire. Le territoire communal occupe la moitié septentrionale de Petite-Terre. Au nord-est, il est accidenté par des restes de cônes volcaniques à cratères, dont l’un, circulaire et fermé, est occupé par le lac Dziani (17 ha, site classé), dont l’eau est soufrée et odorante, alors que l’autre, plus complexe et en grande partie sur le territoire de Pamanzdzi, est ouvert sur la mer (la Vigie). Tout au nord a été construite la centrale thermique des Badamiers en 1987 (40 MW); un grand centre d’écoutes de la DGSE s’est installé au bord du cratère du lac Dziani, en coopération avec le BND (Bundesnachrichtendienst) allemand. La vasière des Badamiers est un site protégé et classé sur 115 ha, qui relève du Conservatoire du littoral pour 96 ha, ainsi que le lac Dziani et son cône. La commune a 500 ha de surface agricole, dont 70 en bananiers. V. l’image de satellite |