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1 198 000 hab. (Essonniens), 1 804 km2, département de la région Île-de-France, nommé d’après la rivière tributaire de la gauche de la Seine. Il a été formé en 1968 à partir de la Seine-et-Oise. Il a pour voisins les Yvelines à l’ouest, les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne au nord, la Seine-et-Marne à l’est, le Loiret et l’Eure-et-Loir au sud, et n’a donc de limite qu’avec une seule région, le Centre. Il a pour préfecture Évry et pour sous-préfectures Palaiseau et Étampes. Il est divisé en 42 cantons et 196 communes.
Celles-ci sont en partie regroupées en neuf communautés de communes et neuf communautés d’agglomération: Europ’Essonne la principale autour de Massy, Val-d’Orge, Évry-Centre-Essonne, Plateau de Saclay, Val-d’Yerres, Sénart-Val de Seine, Seine-Essonne, Lacs de l’Essonne et le syndicat d’agglomération nouvelle de Sénart-en-Essonne. Le conseil général a une majorité de gauche (23 sièges contre 19, dont 17 socialistes, 3 communistes et 3 du Parti de Gauche); il est présidé par Michel Berson, élu du canton d’Évry-Nord, ancien député. Il a dix députés (sept de droite et trois socialistes) et cinq sénateurs, dont deux de droite (UMP) et trois de gauche (un communiste, un socialiste, une du Parti de Gauche).
Le territoire départemental s’étend des proches banlieues méridionales de Paris aux confins ruraux de l’Orléanais et son peuplement est donc très contrasté. Sa partie septentrionale, la plus peuplée, occupe les lambeaux découpés du plateau du Hurepoix, au sein duquel coulent l’Orge et la Bièvre et qui offrent quelques surfaces planes comme celle du petit plateau sur lequel a pu être aménagé l’aéroport d’Orly. Au nord-est, toutefois, le département dépasse la Seine et atteint l’Yerres, sur le plateau de Brie autour de la forêt de Sénart. Au sud, le territoire se déploie sur le plateau de Beauce, bien moins découpé si ce n’est par l’Essonne et son affluent la Juine, qui reçoivent peu de tributaires. La partie sud-orientale est incluse dans le périmètre du parc naturel régional du Gâtinais français et, autour de la vallée de l’École et de Milly-la-Forêt, offre en Gâtinais des paysages pittoresques et appréciés, à l’image de ceux du proche pays de Fontainebleau.
Trois grands axes divergeant de Paris structurent cet espace: vers le sud-ouest l’autoroute (A 10) et la ligne ferroviaire à grande vitesse vers Nantes et Bordeaux; au centre la N 20 et la voie ferrée vers Orléans et Toulouse; au sud-est l’A 6 en direction de Nevers et de Lyon. Ils croisent la voie rapide la Francilienne, qui dessine un arc de cercle au nord du département en passant par Orsay et par Évry et Corbeil. Le département contient au nord quelques hauts lieux de la banlieue parisienne, et notamment la concentration d’institutions et de matière grise qui s’est dessinée autour de Palaiseau et des sites d’Orsay et Saclay. L’habitat est plus populaire au nord-est et sur l’axe de la vallée de l’Orge.
La population du département a été estimée à 1 209 000 hab. en janvier 2008. Elle était de 673 300 hab. en 1968 (271 000 en 1931), 923 000 hab. en 1975, 1 084 800 en 1990 et 1 134 000 en 1999. La croissance, assez régulière, est en ces dernières années entièrement due au solde naturel (excédent de naissances sur les décès, + 9‰ annuellement) car le solde migratoire est très légèrement négatif. Le revenu moyen des ménages est un peu inférieur à la moyenne régionale (27 400 euros contre 29 900) mais la médiane est supérieure (21 300 euros contre 20 600), ce qui indique une meilleure répartition des richesses, un moins fort contraste social; néanmoins, un tiers des foyers fiscaux échappe à l’impôt. Le taux de chômage est également légèrement inférieur à la moyenne régionale.
L’Essonne a beaucoup de retraités (26% des ménages), de cadres et professions intermédiaires (37%). Pour 600 000 personnes actives (sans compter les étudiants), moins de 430 000 emplois sont dans le département: les transferts quotidiens vers Paris restent très élevés. L’Essonne enregistre environ 800 exploitations agricoles, pour un peu plus de 85 000 ha, dont 71% en fermage. L’agriculture porte donc sur un peu moins de la moitié de la surface du département. L’élevage y est négligeable, la grande culture céréalière règne, associée à environ 150 exploitations maraîchères et fruitières. Le tourisme n’a qu’une place modérée: un centième des logements seulement correspond à des résidences secondaires et l’Essonne n’a qu’un seul hôtel de quatre étoiles (au golf de Courdimanche).
Le produit total du département a été évalué à 32 milliards d’euros en 2005, supérieur à la moyenne française par emploi (74 000 euros contre 69 200) mais légèrement inférieur par habitant (26 700 euros contre 27 700). Sur ce dernier critère, il est supérieur à ceux du Val-d’Oise et de la Seine-et-Marne, mais inférieur à ceux du Val-de-Marne et même de la Seine-Saint-Denis. Le département a préparé six PID (projets d’intérêt départemental) dénommés Massy-Saclay-Courtabœuf, Nord-Essonne, Val-d’Yerres-Val de Seine, Évry-Corbeil-Centre-Essonne, Orge-RN 20, et une bande dite Sud-Essonne qui associe Dourdan, Étampes et Milly-la-Forêt. Ils visent surtout à améliorer l’accessibilité des sites par les interconnexions, et à guider les urbanisations nouvelles. Un autre projet d’investissement s’appuie sur le potentiel d’entreprises et les réserves foncières du secteur proche d’Orly.
Hors du pôle de recherche et d’enseignement supérieur de Palaiseau-Orsay, Évry a reçu un Génopôle et l’université d’Évry, qui s’intègre au pôle d’enseignement supérieur (PRES) Universud, qui comprend les universités Paris-Sud (Paris-XI), l’École centrale, Supélec et l’ENS de Cachan, plus l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. L’Essonne participe à deux pôles de compétition de grande envergure, Systemaction dans le domaine des systèmes complexes à partir de Saclay, avec notamment Alcatel, Thales, France-Télécom, le CEA, Supélec et l’Université Paris-Sud, et Meditech-Santé associant les ententes de la vallée de Bièvre, le génopole d’Évry, Sanofi à Chilly-Longjumeau et Orsay avec les firmes Ipsen et GlaxoSmithKline ou le groupement Incuballiance, pépinière d’entreprises d’Orsay. Un autre pôle national soutenu par la région est Astech, dans l’aéronautique, dont le siège est à Meudon mais qui comprend des firmes et organismes de l’Essonne.