Fatu-Hiva

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630 hab., 8 500 ha, commune de Polynésie française dans la subdivision des îles Marquises, la plus méridionale de l’archipel, à 10°29’S, 138°39’O. Son nom s’écrit parfois Fatu Iva. Elle a une forme en haricot, correspondant à l’emboîtement de deux volcans à cratères égueulés vers l’ouest; le relief monte à 960 m. Le chef-lieu Omoa est sur la côte sud-ouest, dans une belle baie, et dispose d’une infirmerie; un petit village, Hanavave, doté d’un poste de secours, le relaie vers le nord au fond d’une autre très belle baie, fréquentée par les plaisanciers. Une piste de 17 km relie ces deux villages de la côte sous le vent. Un troisième lieu a été parfois habité, Matakoe, sur la côte au vent au bord de la profonde baie d’Oula, mais il est abandonné.

L’île a révélé quelques restes archéologiques et de nombreuses grottes funéraires. Ses cultivateurs utilisent 150 ha exploités, dont 110 en pâturages, 17 en bananiers et 10 en autres arbres fruitiers, et ils élèvent 200 porcins et 500 caprins. Les quelques productions sont de coprah, oranges, bananes et tapa (étoffe en écorce battue). Fatu-Hiva a été vue en 1595 par Mendana, qui avait choisi de la nommer Magdalena. Thor Heyerdahl (1914-2002) y séjourna en 1937-1938, ce qui lui donna l’idée d’un peuplement amérindien et de sa future expédition; il en tira notamment le livre Fatu-Hiva, le retour à la nature (1974). L’île a une petite centrale thermique et une hydraulique. Elle est dépourvue d’aéroport mais, comme toutes les Marquises, elle reçoit 16 fois par an la visite de l’Aranui III et vingt fois par an celle du Taporo IX. Est rattaché à Fatu-Hiva le motu Nao, 23 km à l’est, inhabité, dit aussi rocher Thomasset.