Gagny

38 100 hab. (Gabiniens) dont 360 à part, 683 ha, chef-lieu de canton de la Seine-Saint-Denis dans l’arrondissement du Raincy, juste au sud-est de celle-ci. La moitié nord de la commune est marquée par le rebord méridional du plateau de calcaire de Brie dit massif d’Aulnoy, souligné au nord-ouest par le talus des Grands Coteaux, à l’est par un vaste promontoire sur lequel s’avancent les pavillons de Montfermeil et qui va jusqu’à la Côte Saint-Roch. Mais Gagny n’a guère sur le plateau que le quartier de Maison Rouge, au sud de Clichy-sous-Bois. La plus grande partie de l’habitat est dans la plaine de la Marne, où la limite communale n’atteint pas tout à fait la rivière.

Le territoire est parcouru au nord par l’aqueduc de la Dhuys, qui court sur le plateau près du talus, et contient au sud le grand réservoir de Maison-Blanche. La N 302 traverse la commune du NO au SE; le centre-ville est proche de la route, au nord-ouest du finage; c’est de là, sur la Grand Place (actuelle place Foch) qu’est partie le 6 septembre 1914 la fameuse épopée des taxis de la Marne organisée par Galliéni. Le faisceau de voies ferrées Paris-Strasbourg traverse aussi toute la commune mais d’ouest en est, offrant les gares du RER E de Gagny, à l’entrée tout à l’ouest, et de Chênay-Gagny vers le centre du finage.

Chênay est un centre secondaire avec mairie annexe et un grand ensemble de barres de logements, que domine, en espalier sur le coteau exposé au sud, le groupe de petits pavillons des Cheminots du Chênay. Au sud de la voie ferrée, l’habitat est surtout fait de lotissements pavillonnaires; celui de la Maison-Blanche, le plus central, est dessiné selon un plan semi-radioconcentrique; celui de Chênay, juste à l’est, a une forme d’éventail; celui de la Pointe de Gournay, à l’extrême sud-est, est marqué par deux longues allées nord-sud, tandis que celui des Abbesses, à l’est, et au nord de la voie ferrée sous la Côte Saint-Roch, dessine un triangle à voies parallèles, en continuité avec les lotissements de Chelles.

Gagny, ville très fleurie (quatre fleurs) a trois collèges publics, deux lycées publics dont un lycée professionnel, et un lycée-collège privé de confession israélite; plus une maison de retraite et un établissement expérimental Nouvelles Chances et l’institut médico-éducatif des Ateliers de Montguichet sur le plateau, aux Petits Frères des Pauvres, dans un château du 18e s. Un parc forestier est en préparation sur le site d’une ancienne carrière du talus du plateau juste à l’est du centre. Résidentielle, la commune n’a pas d’entreprise notable hors de la réparation d’électronique Attitude (100-200 sal.) et du nettoyage Avenir (50-100 sal.).

La commune avait 1 000 hab. en 1851, 4 100 en 1901, 13 300 en 1931; elle a atteint 35 800 dès 1968 et reste à ce niveau. La municipalité est à droite depuis 1947 sauf un mandat au Parti communiste de 1977 à 1983, le maire est depuis 1995 Michel Teulet, UMP, également conseiller général. Le canton correspond à la commune.