Guyane (parc national amazonien de)

parc national créé en 2007. L’idée en avait été lancée dès 1984, la définition du concept et les délimitations ont pris beaucoup de temps afin de tenir compte des situations existantes et des différents intérêts locaux. Le parc s’étend sur 3 390 000 ha, soit 34% du département, dont il occupe toute la partie méridionale dans les communes de Maripasoula et Camopi, ainsi que Papaïchton, Saül et Saint-Élie, ces communes ne totalisant que 7 000 hab. Il est contigu avec le parc brésilien des Tumucumaque qui, de son côté, s’étend sur 3 880 000 ha. Il est divisé en deux aires au régime différent.

La «zone de cœur du Parc» (ZDC), sur 1 965 000 ha, donc les deux tiers du total, est considérée comme intouchable et l’orpaillage y est interdit — ce qui ne veut pas dire absent. C’est le cas de la presque totalité de la commune de Camopi (857 000 ha), de la périphérie méridionale et orientale de Maripasoula (801 000 ha), dont les monts Apitiri et Bellevue de l’Inini au nord-est, et de deux grandes taches isolées à Papaïchton (78 000 ha), ainsi qu’à Saint-Élie (117 000 ha), cette dernière assurant une liaison entre les réserves des Nouragues et de Trinité. Le territoire de la commune de Saül (103 000 ha de «cœur») participe à la fois à l’aire de Saint-Élie au nord et à celle de Camopi-Maripasoula au sud.

Le reste du Parc est «zone de libre adhésion» (ZLA) et certaines activités y sont permises. En outre, de larges couloirs le long des basses vallées du Malani, du Tampok et de la Ouaqui, du Grand Inini, de la Camopi ainsi que le long de l’Oyapock à Camopi, et de la frontière méridionale de Camopi, sont définies comme «zones de droits d’usage collectifs», une continuité entre les bassins du Maroni et de l’Oyapock étant assurée entre la vallée de la Petite Ouaqui et celle de la Camopi par une large bande qui suit le chemin des Émerillons et le cours du Tamouri. Il est à remarquer que la totalité de la commune de Régina a été exclue du Parc, ainsi que, à Maripasoula, le bassin du Petit Inini, déjà très affecté par les exploitations aurifères autour de Dorlin.

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