Hauteville-Lompnes

3 800 hab. (Hautevillois), 5 034 ha dont 2 128 de bois, chef-lieu de canton du département de l’Ain dans l’arrondissement de Belley, 37 km au nord de Belley et 30 km au sud de Nantua, à 900 m d’altitude. La ville est sur un plateau correspondant à un large val synclinal dominé à l’est par le mont de la Rochette (1 240 m), traversé par une petite route au col de la Rochette (1 112 m). La commune résulte d’une première fusion en 1942 avec Lompnès, qui avait eu 2 200 hab. en 1936, ce qui a changé Hauteville en Hauteville-Lompnès, suivie d’une seconde fusion en 1964, qui a ajouté à son finage ceux des communes rurales de Lacoux (100 hab.) et Longecombe (160 hab.) situées à l’ouest. Son territoire est éventré entre ces deux villages par la profonde et pittoresque reculée où chute l’Albarine.

Hauteville était l’un des tout premiers villages à avoir reçu dès 1897 un sanatorium; d’autres établissements de santé y ont été attirés, de sorte que la ville est devenue une station de cure, fréquentée été comme hiver; il s’y trouve cinq principaux établissements de santé, totalisant près de 500 lits publics et privés, dont le Sanatorium Modern Hôtel (50 sal.), Clair Soleil (50 sal.); plus un institut médico-éducatif et une clinique psychiatrique (le Sermay, 65 sal.), un centre d’aide par le travail forestier (esat); et de surcroît un casino (65 sal.) du groupe Partouche, des pistes de ski et un parcours d’aventure.

En revanche, le nombre de résidences secondaires reste modéré (180 en 2006, pour 1 600 principales).

L’ensemble figure parmi les «stations vertes de vacances» et accueille aussi un collège public, un supermarché Champion (40 sal.), un atelier de meubles (Pic-Epeiche, 30 sal.). Une carrière de pierre poursuit une vieille tradition de pierre à bâtir de qualité. À Lacoux, un petit musée est consacré aux anciennes fromageries et un Centre d’art contemporain a été ouvert en 1971. La population communale avait tendance à diminuer légèrement depuis 1975, mais vient de gagner près de 500 hab. entre 1999 et 2006. La commune est le siège de la communauté de communes du Plateau d’Hauteville, qui groupe 8 communes (5 700 hab., 16 265 ha dont 6 044 de bois).

Le canton a 5 100 hab., 6 communes, 13 112 ha; bordé à l’est par le mont de la Rochette, à l’ouest par une grande courbe de reliefs pincés et faillés, il occupe la partie méridionale d’une haute plaine synclinale qui s’étend au nord dans la partie centrale du canton de Brénod. Cormaranche-en-Bugey (800 hab. dont 70 à part, 1 892 ha dont 1 058 de bois), 3 km au sud d’Hauteville à 840 m, partage avec elle des hébergements de loisirs et des pistes de ski de fond (50 km en tout), une petite station de ski alpin (6 remontées mécaniques, une dizaine de pistes). Les deux communes partagent aussi un étang allongé tributaire de l’Albarine, le plan d’eau des Lésines dans les marais de Vaux. Cormaranche a une école technique du bois (privée) associée à une maison familiale rurale et sa population augmente depuis 1975 (470 hab.). La commune monte à l’est au Planachat (1 234 m) et à la Rochette.

À Thézillieu (310 hab., 2 625 ha dont 1 411 de bois), 7 km au sud à 860 m, le val est plus resserré et encaissé entre les reliefs qui portent les forêts de Jailloux et de Ravière à l’ouest (1 090 m), de Gervais à l’est (1 125 m), et se termine au sud par la gorge de l’Arène au-dessus de Virieu-le-Grand; cascade de Clarefontaine, ruines d’une abbaye cistercienne (Saint-Sulpice), étang de Genevray. Tout au nord du canton à Corlier (75 Corliérons, 545 ha), 12 km au NO d’Hauteville, à 750 m, a été aménagé un terrain d’aviation «altiport» avec aéro-club du Haut-Bugey et une piste de 300 m. Dans la même petite haute plaine, Aranc (280 hab. dits Randaoillards, 2 165 ha dont 824 de bois), à 750 m aussi, a un finage plus étendu, à la source de ruisseaux qui descendent, l’un au sud vers l’Albarine (la Mandorne), l’autre au nord vers l’Oignin (le Boirey).