Huez

1 700 hab. (Huizats), 1 416 ha, commune du département de l’Isère dans le canton du Bourg-d’Oisans. Le village, vers 1 500 m, est à peu près en face du Bourg, 11 km au NE sur une route aux impressionnants lacets, qui grimpe au-dessus du village jusqu’à la station de ski intégrée de l’Alpe-d’Huez, l’une des plus célèbres et des plus fréquentées des Alpes françaises, presque une ville sur un plateau dominé par les Grandes Rousses, renommée comme «l’île au soleil». La commune monte jusqu’à 3 012 m au-dessus du lac Blanc, au pic de l’Herpie; d’anciennes mines se voient dans la montagne, et une voie romaine a laissé des traces sur le plateau.

La station, lancée au début des années 1930, est intégrée au domaine des Grandes Rousses, qui comprend aussi les équipements de Vaujany et Oz. Elle totalise ainsi 123 pistes et 87 remontées mécaniques dont le long téléphérique des Grandes Rousses, suivi d’une télécabine jusqu’au sommet du Pic du Lac Blanc à 3 330 m. Elle accueille 32 000 lits, dont des installations du Club Méditerranée et plusieurs villages de vacances; 520 personnes sont employées à la Société d’aménagement touristique (Sata) qui gère notamment les remontées mécaniques; musée d’Huez et de l’Oisans. L’altiport enregistre plus de 16 000 mouvements d’appareils par an. Huez avait 270 hab. en 1936, 490 en 1962 et n’a cessé de croître jusqu’en 1999, mais a perdu 330 hab. de 1999 à 2006, soit plus de 20%. Elle totalisait 5 500 résidences secondaires en 2006, pour 620 résidences principales.

À 3 km au NO du village d’Huez, Villard-Reculas (60 Villarais, 499 ha), à 1 445 m, domine la plaine de Bourg-d’Oisans et participe à la station de l’Alpe-d’Huez; on y a compté 240 résidences secondaires pour 30 résidences principales; elle n’avait plus que 14 hab. en 1975 (220 en 1851). Il en est de même de la commune d’Auris (220 Aurienchons, 1 121 ha), toutefois plus éloignée, de l’autre côté du profond vallon de la Sarenne, à 13 km à l’est du Bourg-d’Oisans (4 km à vol d’oiseau) et à 1 240 m: elle a près d’un millier de résidences secondaires pour une centaine de résidences principales; sa population était tombée à 130 hab. en 1975 (780 en 1851). Son finage culmine à 2 176 m au signal de l’Homme; il est bordé au sud par les gorges de l’Infernet où coule la Romanche, et au fond desquelles EdF a établi une centrale électrique, alimentée par une conduite souterraine de 6 km depuis le lac du Chambon, et un petit lac de barrage juste à la sortie des gorges. Entre Huez et Auris s’interpose le territoire de La Garde (70 Gardillons, 909 ha), dont le village est face au Bourg-d’Oisans en contrebas d’Huez, à 982 m, au débouché de la Sarenne dans la plaine de la Romanche, qui se fait par une cascade; La Garde a 110 résidences secondaires et sa population augmente un peu depuis 1990 (90 hab. en 2004); mais elle dépassait 400 hab. au début du 19e s.