Issoudun

(12 200 Issoldunois, 3 660 ha) est une sous-préfecture de l’Indre à 28 km NE de Châteauroux et 36 km au SO de Bourges, dans la Champagne berrichonne au bord de la vallée du Théols. Place forte gauloise sous le nom d’Uxeldunum (montfort du haut, ou principal) puis citadelle médiévale, devenue ville royale à franchise, Issoudun a conservé de son passé de nombreux restes attrayants; remparts et tours (site inscrit), vieux pont classé, la Tour Blanche (12e), maisons anciennes et à pans de bois, beffroi des 12e-15e, hôtel de ville du 18e, hôtel-Dieu classé des 16e-18e avec un musée des beaux-arts, enrichi en 2016 d’un don de la collection de Zao Wou-Ki en art moderne et contemporain; un autre musée est consacré aux missions d’Océanie; parc du château de Frapesle. Une cité-jardin dessinée par A. Laprade en 1925-1929 est classée.

La ville soigne son équipement touristique et culturel, figure à bon niveau dans les villes fleuries (quatre fleurs) par ses nombreux parcs et jardins dont celui de Frapesle (4 ha), illumine ses remparts, organise une brocante géante (Foire du Tout) et dispose d’un palais des expositions et des sports, d’une patinoire et d’un «formapole» comme centre d’enseignement (avec IUT) et «quartier d’étudiants». Elle a deux collèges publics et un collège privé, un lycée public et un lycée privé, un lycée professionnel public; centre pour polyhandicapés (96 places), centre d’aide par le travail et maison de retraite. Le musée polyvalent Saint-Roch reçoit 12 000 visiteurs par an. Le centre hospitalier emploie 400 personnes et dispose de 85 lits médicaux (400 en tout), la mairie a 250 salariés, la SNCF 40.

Néanmoins, Issoudun est aussi une ville industrielle, qui a très tôt bénéficié de la voie ferrée Paris-Toulouse et s’était spécialisée dans le travail du cuir; il en reste des traces. En effet, sa principale entreprise actuelle est une fabrique de sièges pour avions Safean ex-Zodiac Seats (1 160 sal.); les deux autres établissements de poids sont la maroquinerie Vuitton, réduite à 250 sal. (mais avec un nouvel atelier en rase campagne à Condé au sud), et l’entrepôt et magasin d’usine des chaussures André (Halle aux Chaussures, 250 sal.) en banlieue nord; s’y ajoute la mégisserie Guyard-Chesneau (25 sal.). D’autres ateliers font des tubes en acier (Mannesmann Sotex, 70 sal.), des appareils de mesure et de contrôle Meci (Eiffage, 75 sal.), des appareils médicaux (tensiomètres Spengler, 40 sal.), de l’outillage mécanique (Special Machines, 40 sal.), de la boulonnerie (Delta Métal, 50 sal.), de la fonderie (Mecasting-Comeca, 25 sal.); gants en latex Regeltex (55 sal.), imprimerie Centr’Imprim (25 sal.); dans l’agro-alimentaire, Malteries Franco-Suisses (30 sal.) et Charcuteries Issoldunoises (25 sal.); ingénierie Ameg (25 sal.).

Du côté des services et commerces apparaissent un centre Leclerc (155 sal.), un supermarché Carrefour (25 sal.), les magasins Intermarché (25 sal.) et Bricomarché (25 sal.), négoces d’informatique Berry Buro (25 sal.), de vêtements de travail Pim Langer Bourrin (20 sal.); transports Van de Walle (160 sal.), Plisson (25 sal.). Quatre zones d’activités ont été équipées, la principale étant celle de la Limoise en aval de la ville. Un aérodrome (LFEK) est à 8 km au SE de la ville, au Fay dans la commune de Saint-Aubin. La ville tient un marché aux lentilles et aux truffes.

Le centre-ville est sur la rive droite de la Théols face au confluent de la Tournemine. La plus grande partie de l’urbanisation est à l’intérieur du demi-cercle dessiné par la rocade de la N151 Bourges-Châteauroux. Des faubourgs se sont dessinés de l’autre côté de la Théols, dont Chinault et Saint-Denis, et surtout au sud et au sud-est (Bel-Air, les Bernadines), tandis que les zones d’activité se concentraient au nord-est. À la pointe NE du finage est le hameau d’Avail.

La commune d’Issoudun a eu 11 000 hab. vers 1800, 14 000 vers 1900, puis sa population est redescendue à 11 500 dans les années 1930, avant de remonter et de culminer à 16 000 en 1975; elle diminue depuis, ayant encore perdu 1 990 hab. après 1999. L’unité urbaine Insee est égale à la commune, l’aire urbaine a onze communes et 17 300 hab. sur 28 140 ha. L’arrondissement a 34 100 hab., 49 communes et 118 231 ha.

Le nouveau canton se limite à six communes, 14 200 hab.

La communauté de communes du Pays d’Issoudun, qui comprend des communes du Cher, réunit 12 communes et 20 130 habitants.

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