Léchère (La)

(2 650 Lécherains, 13 454 ha) est une commune nouvelle du département de la Savoie, la CC des Vallées d’Aigueblanche, formée par fusion en 2019 avec Bonneval et Feissons, sans changement de nom. Celui-ci est consécutif à une première fusion en 1972, entre Notre-Dame-de-Briançon et plusieurs voisines, choisissant alors le nom du lieu-dit le plus célèbre, celui des bains de la Léchère dans la vallée de l’Isère dans la partie sud de Notre-Dame-de-Briançon, où est la mairie — ainsi en limite orientale de son vaste nouveau territoire, à 7 km NO de Moûtiers à 440 m.

Le territoire va jusqu’à la pointe de Riondet (2 357 m) qui domine le col de la Lauze (2 119 m) menant au lac de Saint-Guérin et à Arêches en Beaufortain, et à l’est à la pointe du Dzonfié (2 455 m); Naves est équipée pour le ski de fond. Vers le nord-ouest, l’ancien finage de Pussy procure à la commune un vaste domaine au-dessus de Feissons-sur-Isère, sur le flanc NE du massif de la Lauzière, où les altitudes atteignent 2 484 m au mont Bellachat. Également au sud de l’Isère, l’ancien finage de Doucy apporte un élément de plateau entre le talweg de l’Eau Rousse au NO et celui du Morel au SE, où les villages de Doucy et de Combelouvière offrent de belles surfaces de ski nordique; un musée des traditions est ouvert au hameau de Raclaz. Enfin, tout en amont du bassin de l’Eau Rousse, l’ex-enclave rectangulaire de Celliers occupe le flanc oriental du massif de la Lauzière, dominé par le pic éponyme, qui monte à 2 829 m. Une route se faufile sur ce versant le long de l’Eau Rousse, mettant le hameau de Celliers à 17 km du centre de la commune, et se poursuit vers Saint-François-Longchamp et La Chambre par le col de la Madeleine (1 993 m). Une station de sports d’hiver fonctionne sous le col et le pic, reliée à sa voisine plus connue de Valmorel, dans la commune des Avanchers-Valmorel. La Léchère a eu une population très fluctuante: 220 hab. en 1886, 580 en 1911, 1 250 en 1954 mais seulement 840 en 1968, un pic à 2 300 hab. en 1975 et un sensible déclin ensuite mais a gagné 240 hab. après 1999. Elle a 1 200 résidences secondaires, presque autant que de principales.

La commune nouvelle est divisée en huit communes déléguées.

Notre-Dame-de-Briançon (510 hab., 529 ha) est le siège, dans la vallée de l’Isère. Elle tient l’entrée d’un défilé de l’Isère en aval de celui d’Aigueblanche, et partage avec celle-ci un petit bassin aéré entre les deux étroits. Celui-ci se signale à la fois comme station thermale (La Léchère-les-Bains) et par son ensemble industriel longeant l’Isère et la N90. La première, orientée vers la rhumatologie et la phlébologie, relève du groupe Thermalliance et emploie une centaine de personnes; elle ferme en hiver. Le second brilla dans l’électrométallurgie et l’électrochimie avec des usines de carbure de calcium, d’électrodes et de ferroalliages, mais s’est effrité après 1975; ne restent plus guère que la fabrique de carbone et graphite Total Cobex Savoie (400 sal.) à Feissons, jadis UCAR puis Carbone Savoie, et l’usine d’électrométallurgie Ferropem (240 sal.); s’y ajoutent les transports Nantet Locabennes (25 sal.).

Naves (120 hab., 3 269 ha) au NE et Celliers (45 hab., 3 188 ha) au SO sont les plus étendues des communes déléguées, fusionnées en 1972. À cette date, Celliers formait une enclave séparée du reste de La Léchère par le refus d’adhésion de Bonneval.

Doucy (390 hab., 678 ha) est sur le versant d’adret du large vallon du Morel, qui rejoint l’Isère à Aigueblanche, au bout d’une route en lacets à 9 km au sud du centre de La Léchère.

Petit-Coeur (570 hab., 297 ha) est juste à l’est de La Léchère-les-Bains. Pussy (350 hab., 1 753 ha) a son village au NO à 750 m, au-dessus de Feissons.

Feissons-sur-Isère (570 hab., 1 210 ha) est à 5 km au nord et à l’aval du centre de La Léchère, sur la rive droite de l’Isère, avec le faubourg de Feissonnet rive gauche. Elle s’est ajoutée en 2019. Le finage s’étend au nord-est jusqu’au Bizard à 2 507 m dans le massif du Grand Mont.

Bonneval (95 hab.), à ne pas confondre avec Bonneval-sur-Arc, est un petit village perché à 1 008 m sur le versant gauche de l’Eau Rousse, 12 km à l’ouest du centre. Elle eut 600 hab. en 1846, et s’est dépeuplée jusqu’en 1999 Elle a refusé de fusionner en 1972 mais a accepté en 2019. Son finage accidenté atteint à peine le fond de vallée de l’Isère près de Notre-Dame de Briançon mais monte à l’ouest sur la crête entre les bassins de l’Isère et de l’Arc, au Bellachat (2 484 m).

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