740 hab. (Lhuissards), 2 443 ha dont 1 240 de bois, chef-lieu de canton du département de l’Ain dans l’arrondissement de Belley, 24 km à l’ouest de Belley. Le village est au pied des reliefs du Jura du Bugey, et la commune longe la rive droite du Rhône sur 6 km; son finage monte à 1 019 m à l’est dans la montagne de Tantanet. Elle a des ateliers de meubles HB David (50 sal.), de faisceaux électriques AGP (25 sal.), un centre de convalescence, et cultive 20 ha de vignes. La population communale, de 1 400 hab. au milieu du 19e s., était tombée à moins de 600 entre 1960 et 1975; elle remonte depuis et a gagné 80 hab. de 1999 à 2006. Lhuis est le siège de la communauté de communes Rhône-Chartreuse de Portes, qui groupe 10 communes et 3 600 hab. Le canton a 4 500 hab., 12 communes, 15 893 ha dont 7 226 de bois; limitrophe du département de l’Isère, il suit la rive droite du Rhône et s’étire sur 25 km dans les plis du Jura, où il culmine à 1 217 m au Molard de Don, en haut de la commune d’Innimond (95 hab., 1 344 ha dont 382 de bois). Innimond est un petit village de plateau à 10 km au NE du chef-lieu, à 840 m; la commune a eu plus de 400 hab. au 19e s., et compte aujourd’hui plus de résidences secondaires que de résidences principales. Ordonnaz (120 hab., 1 488 ha dont 644 de bois) lui répond dans le même faisceau de plis et à la même altitude à 9 km NNO; elle propose un Musée du fromage dans une ancienne fruitière. Ces deux communes ont des dizaines de kilomètres de pistes formant l’espace nordique du Molard de Don. À Cerin dans la commune de Marchamp (110 hab., 1 311 ha dont 681 de bois), entre Lhuis et Innimond à 560 m, un musée paléoécologique est associé à un gisement fossilifère; Marchamp avait dépassé 500 hab. au 19e s. À l’extrémité nord du canton, le village de Bénonces (250 hab., 1 533 ha dont 771 de bois) est juché à 560 m sur le versant d’adret de la Perna, court affluent très encaissé du Rhône qui descend des hauteurs de Portes. Le site de Portes associe une forêt domaniale, une ancienne chartreuse et un point panoramique avec calvaire, à 1 023 m, accessible par des routes. Bénonces a connu son minimum de population en 1999; la commune avait plus de 600 hab. au 19e s.; mais elle vient de gagner 26 hab. de 1999 à 2006… En bordure du Rhône, Briord (690 Briolands, 1 229 ha dont 454 de bois), à 9 km NO de Lhuis, face à la centrale nucléaire de Creys-Malville, conserve des restes d’un aqueduc romain et, surtout, le siège et la principale usine des meubles Roset (580 sal.), l’une des plus grandes du Bugey. La commune avait 360 hab. en 1962 et croît depuis; elle a gagné 130 hab. de 1999 à 2005. Juste au-dessus de Briord, Montagnieu (400 Montagniolais, 622 ha dont 250 de bois), également en progrès (+50 hab. de 1999 à 2004) a l’avantage d’inscrire son nom dans les appellations viticoles: les vins-de-savoie-montagnieu sont surtout des blancs mousseux. L’appellation, qui porte sur une petite trentaine d’hectares, bénéficie aussi à Briord et à Seillonnaz (130 hab., 959 ha dont 540 de bois), située à l’intérieur du relief mais dans un petit bassin abrité, à 5 km de Montagnieu par la route et 2 km NE à vol d’oiseau. Seillonnaz cultivait 23 ha de vignes en 2000, Montagnier 12 et Briord 3. Au sud de Lhuis à 5 km, Groslée (340 hab., 727 ha dont 288 de bois) conserve des ruines d’un vieux château, et partage avec Lhuis les 1 019 m de la montagne du Tantanet, un mont vigoureux qui forme la pointe méridionale du Bugey au-dessus du Rhône. Le territoire communal se termine en pointe sur la rive du Rhône, où il ne dépasse guère les maisons du village; ses habitants cultivent 44 ha de vignes. Saint-Benoît (590 Benoîtiens, 2 165 ha dont 987 de vignes), la commune la plus méridionale du canton à 8 km SE de Lhuis, a bien plus de rives. Elle laisse à Brangues, sur la rive gauche et dans le département voisin, le lobe d’un ancien grand méandre du Rhône, abandonné et presque fermé, mais elle déborde à son tour rive gauche à la faveur d’un autre ancien méandre juste en amont; le hameau d’Évieu et sa forêt bordent ces anciens cours. Le finage s’étend à l’est jusqu’à la crête du Tantanet, qui y atteint 786 m. À l’extrémité de la commune et du canton, le Gland sort des reliefs en gorge et en cascade à Glandieu, alimentant une microcentrale hydraulique. Saint-Benoît héberge l’atelier d’électronique Plantin (60 sal., groupe Cire). La commune a eu plus de 1 300 hab. en 1851, et fluctuait autour de 500 hab. depuis 1960, mais a augmenté de 140 hab. de 1999 à 2007 (+24%); elle est le siège de la communauté de communes Rhône et Gland, la moins peuplée du département: 6 communes, 1 900 hab. |