département de la région Auvergne, au sud-est de la région; 4 977 km2, 3 arrondissements, préfecture Le Puy, sous-préfectures Brioude et Yssingeaux; 35 cantons, 260 communes, 21 communautés de communes ou d’agglomération, 3 pays calqués sur les arrondissements. La population était de 221 800 hab. en 2008, contre 209 000 hab. au recensement de 1999, en augmentation par rapport à 1990 (207 000) et 1975 (205 000). La densité est de 45 hab./km2, niveau un peu faible qui témoigne surtout de la discrétion des villes. Le conseil général de la Haute-Loire a une nette majorité de droite, le président étant Gérard Roche, agriculteur et élu de Fay-sur-Lignon; les deux sénateurs sont de droite, ainsi que les deux députés. Le département se situe dans un ensemble montagnard qui conserve une longue tradition de pratique religieuse. Il a pour voisins la Lozère, le Cantal, le Puy-de-Dôme, la Loire et l’Ardèche, et donc 2 régions seulement hors l’Auvergne. Son territoire est formé par une sorte d’éventail, que perpétuent les trois arrondissements et pays. Le tiers occidental, autour de Brioude, est axé sur l’Allier; il relevait historiquement de l’Auvergne et reste attiré par Clermont-Ferrand. Il s’appuie au sud-ouest sur les hauteurs cristallines de la Margeride, au nord sur le plateau ancien du Livradois; le fossé de la petite Limagne de Brioude introduit des formes, des paysages et des activités de plaine, encadrées de reliefs dépeuplés. Le reste formait le Velay, plus volontiers orienté vers Lyon et structuré par la vallée de la Loire. Le Puy est au centre du département, mais dans un environnement très accidenté; au sud-ouest, parallèlement à la Margeride, s’étend le plateau volcanique du Devès, marqué par l’abondance des manifestations volcaniques en forme de cratères (maar) comme au lac du Bouchet, et des nombreuses buttes nommées gardes. Le volcanisme marque aussi le sud-est de l’arrondissement du Puy, mais sous la forme du massif du Mézenc, relayé au NE par le Meygal. Plus près du Puy, le relief est haché en petits éléments de plateaux et menus fossés, souvent emplis de sédiments tertiaires et quaternaires qui multiplient les différences de terroirs, faisant apparaître ça et là de bons sols pour la culture, et des situations d’abri; mais la circulation y est parfois difficile. Le troisième élément, où se retrouve le socle ancien, est franchement orienté vers Saint-Étienne et le Lyonnais et atteint même les banlieues de Saint-Étienne à l’angle nord-est. Il mord au nord de la Loire sur les monts du Forez, boisés et un peu vides. En revanche, le plateau cristallin d’Yssingeaux, entre Loire et Meygal, a été marqué par le textile stéphanois et s’affaire dans de nombreux ateliers, où domine la plasturgie, qui a pris le relais de la passementerie avec un réel succès. La Haute-Loire est un peu à l’écart des principales voies de communication: l’autoroute Paris-Languedoc l’écorne à peine au nord-ouest, au-delà de Brioude; l’autoroute de Clermont à Lyon s’en approche seulement du côté de Saint-Étienne. Toutefois, le renforcement de la N 88 est attendu avec intérêt. Il aura surtout pour effet d’accrocher davantage encore Le Puy au monde stéphano-lyonnais. En effet, on attend peu d’échanges sur le tronçon méridional, qui va du Puy à Mende. L’autre axe notable, mais moins fréquenté, est la N 102, héritière de la vieille voie Régordane; il relie Le Puy à Brioude, et donc à Clermont-Ferrand, en franchissant assez haut la crête de séparation des bassins de la Loire et de l’Allier du côté de Fix-Saint-Geneys. Ce dispositif fait apparaître un axe de peuplement et d’industrie en forme d’arc de cercle traversant tout le département, du NO (Brioude) au NE (abords de Saint-Étienne) en passant par Le Puy. Au sud comme au nord, le peuplement est bien moindre et continue à décroître, tandis qu’il s’étoffe le long de la bande centrale. La Haute-Loire apporte une contribution modérée à l’activité régionale, supérieure toutefois à celle du Cantal: un produit annuel de 3,5 milliards d’euros, soit environ 16 500 € par habitant, un peu moins que la moyenne régionale. Les services emploient 39 400 personnes (49%), l’industrie 19 300 (24%), le commerce 8 800 (11%), le bâtiment 5 700 (7%) et l’agriculture un peu moins de 9%. Le produit agricole (333 M€) est le plus faible des quatre départements de la région; il vient à 70% des produits animaux; 3 800 exploitants agricoles professionnels disposent en moyenne de 56 ha, la superficie plus faible de la région; 214 000 bovins, 160 000 t/an de céréales. La surface agricole utilisée occupe la moitié du département, dont deux tiers en herbe, la forêt 36%. Deux spécialités: la lentille verte du Puy, la race de moutons «noire du Velay». Mais l’essentiel reste le lait (plus de la moitié du produit agricole), la viande bovine venant ensuite (35%). La récolte de petits fruits est en progrès («perles rouges des monts du Velay»). |