Lot (département du)

département le plus septentrional de la région Occitanie; étendu sur 5 217 km2, il a pour p17 nouveaux cantons. réfecture Cahors et pour sous-préfectures Gourdon et Figeac. Il est divisé en 320 communes, qui sont regroupées en 24 communautés de communes et trois arrondissements: Cahors, Figeac, Gourdon. Il compte 17 nouveaux cantons. Le département correspond pour l’essentiel à l’ancienne province du Quercy. Il s’est très fortement dépeuplé, du maximum des années 1850 vers 295 000 hab. aux années 1920 (175 000 hab.), puis plus lentement jusqu’en 1954, année du minimum à moins de 148 000 hab.; la population remonte lentement depuis et atteignait officiellement 160 200 hab. en 1999, 173 300 en 2019.

Pour un département non montagnard, le Lot a une faible densité de population (environ 33 hab./km2) et ses villes sont menues; il est d’ailleurs dépourvu de communauté d’agglomération. Il est vrai qu’il est relativement éloigné des métropoles, et que ses terroirs ne sont pas des plus fertiles. Les bois, ou assimilés, couvrent 213 000 ha, soit 40% de la superficie, et presque autant que la surface agricole utilisée (233 000 ha), elle-même à moitié en herbe, ce qui inclut des pacages d’usage très extensif.. Les labours, réduits à 101 000 ha, portent plus de fourrages que de céréales.

Néanmoins, le département ne manque pas de diversité et a, comme tout autre, ses points forts. Situé dans le bassin sédimentaire garonnais en bordure du Massif Central, il est principalement occupé par les plateaux calcaires des Causses du Quercy, et traversé par les grandes vallées sinueuses de la Dordogne au nord et du Lot au centre. Elles introduisent dans les paysages à la fois des plaines relativement larges et bien cultivées en céréales, légumes, fruits et tabac et des coteaux escarpés, parfois en forme de cirques (les cingles), abritant çà et là des grottes, et portant des vignes de cru en aval de Cahors (6 000 ha dans le département dont deux tiers en AOC pour 3 Mhl/an). Les plateaux y ajoutent leurs productions de noix (40 000 q/an) et surtout d’animaux, le Lot étant le troisième département de la région pour les ovins (390 000), et même le premier en France pour les ovins à viande.

Vers le nord-est, le département mord un peu sur le socle cristallin du Massif Central dans un ségala souvent nommé la Châtaigneraie, qui monte à 781 m; les gorges de la Cère y font tourner des turbines. À la bordure du massif, l’érosion a dégagé une plaine étroite et accidentée au pied du rebord du causse, la Limargue, assez fertile et relativement peuplée. Elle unit Saint-Céré au nord à Figeac au sud, ville-type de contact et d’échange en bordure du Massif Central, qui a fixé le principal bassin industriel du département dans le prolongement de celui de Decazeville mais sans rapport direct avec lui. Tout le reste est causse, mais non sans nuances. Au nord de la Dordogne, le petit causse de Martel regarde vers Brive et, alentour, le long de la Dordogne, de la Cère et à l’extrémité méridionale du bassin de Brive, les bourgades sont actives, notamment dans l’agroalimentaire (conserveries de fruits, de volailles et de charcuterie) et les emballages pour cosmétiques.

Au sud de la Dordogne, le grand causse de Gramat bénéficie des sites réputés de Rocamadour et de Padirac, tandis qu’à l’ouest la Bouriane, boisée sur dépôts siliceux, regarde vers le Périgord et participe aux productions gastronomiques sous l’égide de Gourdon. Le sud-ouest du département juxtapose l’ensemble plus dense de l’agglomération de Cahors et du vignoble des abords de la basse vallée du Lot autour de Luzech et Puy-l’Évêque, et au sud le Quercy Blanc qui passe doucement aux serres du Bas-Quercy, où la plate-forme calcaire perd de sa massivité et dont le département a été en grande partie privé par la création de son voisin du Tarn-et-Garonne.

La partie centrale et sud-orientale du département, dans les causses de Lauzès, de Lalbenque, le grand causse de Limogne et jusqu’au causse de Caylus, est plus austère et plus vide mais plaît aux touristes et randonneurs. Le territoire n’est guère traversé que par un seul couloir de circulation, celui qui va de Paris à Toulouse par Brive, Souillac et Cahors; les vallées de la Dordogne et du Lot ne sont pas de véritables axes de circulation et les routes secondaires courent en tous sens sur les causses; seule la liaison de Figeac à Brive par Gramat et Martel a un peu plus de consistance. Figeac et Cahors ont leur propre étoile de routes à six branches, mais leur rôle est local.

Cela n’empêche évidemment pas une fréquentation touristique relativement soutenue, qui a pour points forts les deux grandes vallées, Cahors et Figeac, Rocamadour et Padirac, Pech-Merle, les environs de Saint-Céré, et bien entendu la gastronomie. Le Lot compte 18 500 résidences secondaires (20% des logements) et enregistre annuellement 1,5 million de nuitées touristiques. L’industrie occupe 8 600 salariés sur 51 000 (et 62 000 emplois au total) dont 2 600 dans l’agro-alimentaire et à peu près autant dans les industries mécaniques et aéronautiques; mais à peine une dizaine d’établissements industriels excèdent 100 emplois. Le chômage est un peu inférieur à la moyenne régionale.

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