Lyon

453 200 hab. dont 8 800 à part, 4 787 ha, préfecture du département du Rhône et chef-lieu de la région Rhône-Alpes, au confluent de la Saône et du Rhône. La commune, beaucoup moins étendue que celles de Paris et Marseille, est la troisième de France pour sa population. En revanche, l’aire urbaine, évaluée à 1 648 000 hab. en 1999, serait la deuxième. La commune de Lyon avait 150 000 hab. en 1836, 402 000 en 1886, 524 000 en 1911. Elle a culminé à 580 000 en 1931 puis sa population a diminué, au profit des banlieues, jusqu’en 1982 (413 000 hab.); elle augmente depuis. Sa population est estimée à 466 000 hab. en 2005.

La croissance s’est faite en partie en étendant le territoire communal: Lyon a absorbé Croix-Rousse (29 000 hab.), La Guillotière (44 000 hab.) et Vaise (9 200 hab.) en 1852, Saint-Rambert-l’Île-Barbe (7 200 hab.) en 1962. La communauté urbaine du Grand Lyon rassemble 57 communes et 1 193 000 habitants. L’arrondissement a 1 406 000 hab., 41 cantons, 162 communes, 174 590 hab. Les 14 cantons de Lyon (révisés en 2000) partagent la commune et elle seule. Lyon a été inscrite en 1998 au patrimoine mondial de l’Humanité (Unesco).

Lyon est donc la plus grande métropole régionale française, surtout si l’on donne à l’idée de métropole le sens d’entraînement d’une région dense et peuplée. Cela tient à la façon dont les Lyonnais ont su exploiter une situation relativement avantageuse, fondée localement sur le confluent et un carrefour naturel où convergent le haut Rhône, le sillon du Jarez et le grand couloir séquano-rhodanien, plus largement sur l’un des grands isthmes européens, historiquement entre Royaume et Empire, Paris et Méditerranée, France et Italie.

Un village gaulois nommé Condate (le confluent) se tenait sur la rive gauche de la Saône, à la sortie du défilé de Pierre Scize (actuel quartier des Chartreux et du quai Saint-Vincent). L’occupant romain a préféré s’établir en 43 avant notre ère sur les hauteurs de Fourvière, dont le nom même vient de Forum Vetus, la vieille place; il appela le site Lugdunum, ce qui peut s’interpréter comme Clairmont mais qui peut dériver du dieu gaulois Lug, vénéré par les Ségusates du lieu. Il reste de cette époque de nombreux témoins archéologiques, même des restes d’un aqueduc qui prenait l’eau au Gier à 75 km. Une troisième implantation, plus précaire, tirait parti de la zone marécageuse, presque amphibie, de la péninsule de confluence (ancienne île de Canabae, du côté de l’actuelle place Bellecour).

Lugdunum devint assez tôt à la fois pour les Romains la capitale des Gaules, point d’ancrage stratégiquement proche de la péninsule italienne, et un lieu de rassemblement de chrétiens qui en fit plus tard aussi une capitale religieuse, l’évêque de Lyon ayant le titre de primat des Gaules. Il y avait là de quoi attirer des foules, et des marchands avec elles. Ceux-ci ont su prospérer et obtenir tôt des franchises, puis la direction de la ville dès 1336. La ville médiévale, au pied de Fourvière sur la rive droite de la Saône dans l’actuel quartier Saint-Jean, se tassa dans un lacis de rues étroites et actives. L’imprimerie y apparut dès 1473.

Les mines des monts du Lyonnais et du Beaujolais, les échanges d’échelle continentale, la diffusion de l’industrie de la soie introduite de l’Italie à partir des années 1540 et la sériciculture diffusée dans le Vivarais au début du 17e siècle donnèrent aux affaires lyonnaises une plus grande ampleur; Lyon déborda alors sur la presqu’île, qui fut drainée et corsetée de digues, et peuplée au point de devenir le nouveau centre, du 16e au 18e siècle. Forte des capitaux accumulés, Lyon et sa région furent un lieu d’innovation, où s’illustrèrent du côté ardéchois les Montgolfier et Marc Seguin, du côté des monts du Lyonnais Thimonnier, en 1804 Jacquard et son métier à tisser, plus tard Ampère, les frères Lumière ou Mérieux; Lyon fut dès 1832 le terminus de la première ligne ferroviaire à vapeur établie en France, et à la même époque le lieu de la révolte des ouvriers de la soie, les canuts (1831 et 1864).

La Révolution l’avait nommée Commune-Affranchie et y fut sanglante, mais elle n’avait que momentanément perturbé les affaires. Lyon devint une ville de banque et poursuivit ses activités marchandes, commandant par le système de la «fabrique» les industries dispersées dans les montagnes voisines. La production industrielle proprement dite n’y apparut que tard, à l’extrême fin du 19e s. et au 20e, ce qui entraîna son expansion rapide, mais tardive, sur la rive gauche du Rhône; le plan d’urbanisation moderne du quartier marécageux des Brotteaux engagé à la fin du 18e s. par Jean-Antoine Morand y fut quelque peu altéré, mais a laissé de puissants monuments et bâtiments publics, dont les fleurons furent la préfecture et l’université, et tout un quartier d’habitation bourgeoise.

Une fois le mouvement déclenché, il parut sans limite, entraînant l’absorption de communes voisines et l’apparition de vastes banlieues ouvrières. Durant son long règne, un maire comme Édouard Herriot (1872-1957, maire de 1905 à 1957 sauf de 1939 à 1945) put s’y occuper activement, lançant la Foire internationale de Lyon et de grands travaux, souvent confiés à l’architecte Tony Garnier (halle, stade, hôpital, tunnels, etc.). Les industries nouvelles se sont étalées rive gauche tandis que les premiers gratte-ciel français faisaient leur apparition en 1933 à Villeurbanne, qui fut la première banlieue française à dépasser les 100 000 habitants: cela laissait à la fin du 20e siècle et ultérieurement de vastes espaces à rénover ou «réhabiliter», tant du côté de Gerland qu’au nord près du Rhône, à l’est vers Bron et au-delà.

Ainsi l’agglomération lyonnaise est-elle très dissymétrique. Ses parties les plus massives, accueillant à la fois bureaux et administrations, grandes usines et, vers l’est, grandes banlieues ouvrières, sont aujourd’hui dans la plaine alluviale du Rhône et de la Saône, sur la rive gauche du Rhône et dans la péninsule de confluence. Elles sont bordées au nord vers Croix-Rousse et Caluire-et-Cuire, dans le prolongement de la Dombes, et à l’ouest, de Fourvière à Pierre-Bénite, par de hautes terrasses de cailloutis et de moraines glaciaires, parsemées de blocs erratiques tel le Gros Caillou de Croix-Rousse, dont la présence provoqua jadis de belles empoignades scientifiques; ces plateaux ont un soubassement de roches cristallines, apparaissant à la faveur du creusement des rivières, comme à l’île Barbe ou au défilé de Pierre Scize («sciée»). Ils sont relayés à l’ouest, au-delà d’un long vallon localement nommé Vallée Verte vers Tassin et qu’empruntent une voie ferrée et une route, par un plateau de terrains cristallins, issu d’une surface d’érosion du massif ancien; les monts de Lyonnais ne commencent qu’un peu plus loin, tandis qu’au nord-ouest des couches très inclinées de terrains sédimentaires s’accrochent sur ce socle en donnant les monts d’Or. Les reliefs occidentaux portent des banlieues plutôt riches, où s’insinuent quelques activités de points, bureaux ou technologies avancées.

Les fusions de communes n’ont pas suffi à régler les questions de gestion d’une agglomération aussi peuplée; aussi Lyon fut-elle également dans ce domaine une ville pionnière, par la précocité et la réussite de la Courly, communauté urbaine de la région lyonnaise installée dès 1969 et rebaptisée depuis communauté urbaine du Grand Lyon. Une métropole de cette taille est évidemment fort diverse dans ses aspects et dans la diffusion de ses centres d’intérêt. Le maire de Lyon, également président de la communauté urbaine du Grand Lyon, est Gérard Collomb, socialiste, professeur de lettres, également sénateur du Rhône. La commune est divisée en huit arrondissements dotés de maires et d’une relative autonomie, et qui ne correspondent pas aux cantons. L’unité urbaine Insee serait de 1 349 000 hab., l’aire urbaine de 1 648 000 hab. La communauté urbaine du Grand Lyon rassemble 57 communes et 1 193 300 hab.

Lyon-1 (28 100 hab. estimés en 2005) occupe le nord de la partie étroite de la presqu’île entre Saône et Rhône, montant vers les collines de la Croix-Rousse; la quartier principal est celui des Terreaux, longtemps la partie marchande de la ville, non sans avoir abrité des domaines ecclésiastiques comme en témoignent les places et rues des Chartreux, des Capucins, des Augustins ou des Feuillants. Deux grandes percées nord-sud du 19e siècle, les rues de la République (d’abord Impériale…) et Édouard-Herriot, l’ont un peu ouvert. Sur la place des Terreaux, ornée d’une fontaine monumentale de Bartholdi et animée par Buren en 1994, donnent le grand Musée des Beaux-Arts (17e s.) et l’hôtel de ville, vaste bâtiment plusieurs fois réaménagé du 17e au 19e s., derrière lequel est l’Opéra, reconstruit en 1993 par Jean Nouvel.

Un peu au nord, le jardin des plantes entoure l’amphithéâtre romain dit des Trois Gaules, et voisine avec l’École des Beaux-Arts et le musée des Télécommunications. Au nord-est près du Rhône, l’échangeur du pont De Lattre de Tassigny à la sortie du tunnel de la Croix-Rousse, est proche d’un long jardin public. Toute cette partie septentrionale, à la racine de la péninsule, dénommée Pentes de la Croix-Rousse, est classée en «zone urbaine sensible».

Au nord-ouest sont les lycées Ampère et de la Martinière, le lycée du tissage Diderot, qui a fusionné avec le précédent, et l’église Saint-Bruno des Chartreux (17e-18e s.), avec cloître et grand jardin des Chartreux près de la Saône. Le vaste bâtiment des Subsistances, ancien couvent devenu intendance militaire, a été entièrement restauré comme lieu de création artistique tandis que le Grenier d’Abondance voisin, édifié au 18e s. pour l’approvisionnement en blé de la ville, est également passé des nourritures matérielles aux spirituelles en abritant la direction des affaires culturelles et l’atelier de danse du Conservatoire de musique qui est proche, mais de l’autre côté de la Saône. Cette rive concave de la Saône, longée par le quai Saint-Vincent et flanquée à l’ouest par le fort Saint-Jean, qui remonte au 16e s., fut jadis le site même de Condate, le village gaulois du confluent.

Lyon-2 (30 000 hab.) est l’arrondissement du sud de la presqu’île. Sa partie nord est le quartier des Cordeliers, principalement financier malgré son nom: palais de la Bourse, Banque de France et bureaux, musée de la Banque et de l’Imprimerie, non loin de l’église flamboyante et renaissance Saint-Nizier (15e s., sur un très ancien sanctuaire) et de la rue Mercière, dont le nom est une déformation de Mercatoria, rue des Marchands. Le vénérable lycée Ampère, au bord du Rhône, lui a été rattaché. Tout un ensemble de rues commerçantes et très fréquentées, ponctuées d’hôtels bourgeois, mène ensuite à la grande et monumentale place Bellecour (310 m sur 200) aux façades de 1800, tout en rappelant d’autres anciennes possessions ecclésiastiques (places des Jacobins et des Célestins); la rue et la place de la République, piétonnes, jalonnent l’axe principal. Au bord du Rhône se tiennent les vastes bâtiments de l’Hôtel-Dieu, avec le musée des Hospices civils; vers la Saône, où était l’ancienne Préfecture, se repèrent le marché, et le théâtre des Célestins.

Vers le sud, le quartier de la Charité, très animé aussi et riche en demeures anciennes de prestige, occupe l’espace entre la place Bellecour et la gare de Perrache, avec les hôtels de la police et des postes, l’université catholique, l’église abbatiale Arnay-Charité en partie du 12e s., les musées des Tissus et des Arts décoratifs. La place Carnot y apporte une touche de verdure, devant le Centre d’échanges aménagé près de la gare Perrache pour assurer le passage souterrain de l’A 6, les accès à la gare routière et aux transports en commun.

Au sud de la gare, la presqu’île se termine par un quartier moins attrayant, d’entrepôts et d’immeubles sans grâce, où se juxtaposent prison et gendarmerie, marché de gros, le port Rambaud sur la Saône et des emprises ferroviaires, plus quelques installations de sports et loisirs (palais de glace, maison de la culture de Perrache). Cette péninsule est en pleine restructuration, la ville désirant y faire un réaménagement de prestige autour du thème de la Confluence; le musée des Confluences s’y prépare sous la houlette du département.

Lyon-3 (86 400 hab.) limitrophe de Villeurbanne et de Bron, est un très grand arrondissement à l’est du Rhône, le plus peuplé de la ville, où a été aménagé en deux étapes le second «centre» de Lyon. Près du Rhône, la préfecture et l’hôtel du département voisinent avec un quartier 1900, de plan en damier, aux intéressantes façades «arts déco», avec palais de justice, bourse du travail, halles. Plus loin vers l’est, le quartier de la Part-Dieu date des années 1970: vaste gare nouvelle pour les trains à grande vitesse (1978), immense centre commercial, cité administrative et bibliothèque municipale (1972), tour symbolique du Crédit Lyonnais, en forme de crayon, haute de 142 m et dénommée le Signal (1977), centre d’affaires, auditorium Maurice-Ravel en forme de conque (1975), siège de la communauté urbaine (ex-Courly).

Au-delà des voies ferrées, l’arrondissement s’étire encore sur près de 4 km jusqu’à la limite de Bron. Un premier ensemble est constitué autour de l’ancien fort de Montluc, avec prison et caserne de CRS. Un autre, tout à l’est, forme le quartier de Montchat, issu d’un lotissement à visée populaire de 1858. Un troisième, à la pointe SE, est le quartier de Grange-Blanche ou quartier des hôpitaux: immense hôpital Édouard-Herriot conçu par Tony Garnier, écoles d’infirmiers, hôpital des Armées, musée d’histoire de la médecine - les facultés de médecine et d’odontologie sont voisines, mais dans le 8e arrondissement. Le quartier abrite aussi la fondation Berliet, dans une villa arts-déco.

Lyon-4 (34 000 hab.) correspond à la Croix-Rousse, entre Saône et Rhône mais dans la partie élargie, septentrionale et élevée de la presqu’île; juste au nord du boulevard de la Croix-Rousse qui le sépare de Lyon-1. C’est l’ancien quartier des canuts et du travail de la soie, aux grandes bâtisses à multiples et hautes fenêtres caractéristiques des ateliers et aux multiples traboules; la Maison des canuts en rappelle l’art et le passé, les Ateliers de Soierie vivante proposent des visites. Des espaces verts ont été préservés à l’ouest, comme le grand jardin public de la Cerisaie; hôpital de la Croix-Rousse, lycées, IUFM. Au nord, l’arrondissement est bordé par la commune de Caluire-et-Cuire; au sud, un tunnel routier le traverse sur plus de 2 km entre Vaise et les Brotteaux.

Lyon-5 (46 300 hab.) est à l’ouest de la Saône et voisine avec Tassin-la-Demi-Lune, Francheville et Sainte-Foy. L’arrondissement comprend deux parties bien distinctes. La plus connue est la grosse colline de Fourvière qui, montant à 309 m, domine la rivière de 130 m et offre de superbes vues sur Lyon. Elle-même est fort complexe. Dans sa partie la plus élevée, elle conserve un très riche ensemble archéologique, autour du théâtre romain et de l’odéon, cernés d’un jardin archéologique, avec le musée archéologique et des restes d’aqueduc romain. Aux environs s’étend le quartier de Saint-Just, avec le lycée Jean Moulin et l’École d’architecture, l’hôpital de l’Antiquaille; un funiculaire y accède. Juste au nord, toujours sur la crête, accessible par l’autre funiculaire à partir de la même gare, a été achevée en 1896 la peu discrète basilique mariale, dans le style noébyzantin de l’époque, assortie de l’archevêché, du petit hôpital Sainte-Croix et d’un musée de l’Œuvre catholique; les espaces verts du parc des Hauteurs et de la Sarra s’étalent vers l’ouest; une réplique réduite de la tour Eiffel, la Tour métallique (85 m de haut, de 1893) sert de relais de télévision.

Au pied de Fourvière en bord de Saône est l’un des plus vieux quartiers de Lyon, à l’emplacement de la ville médiévale: Saint-Jean, riche en maisons anciennes, notamment de la Renaissance, souvent ornées de belles cours intérieures, autour de la grande cathédrale romane et gothique (12e-14e s., avec crypte archéologique et trésor), flanquée d’un jardin archéologique, et de l’ancien palais de justice. C’est de là que partent les funiculaires vers Fourvière et Saint-Just. C’est aussi le quartier caractéristique des traboules de Lyon, ces passages tortueux et imprévisibles entre immeubles, qui ont facilité le travail des Résistants, dont Lyon fut une place stratégique.

Le quartier Saint-Georges prolonge ce vieux Lyon vers le sud; on y visite le musée des Automates. Vers le nord, la vieille ville se prolonge dans le quartier de Saint-Paul, qui fut celui de la finance (place du Change, rue Juiverie où s’installèrent les banquiers italiens); il comprend une gare, les archives départementales, le musée historique et des marionnettes de l’hôtel de Gadagne, le palais de la Miniature, le palais Bondy et le guignol Mourguet, l’ancien hôtel du Gouvernement (16e s.).

De l’autre côté de l’A 6 qui, rejointe par la N 6 et la N 7, emprunte le célèbre tunnel de Fourvière qui descend vers la Saône sur près de 2 km, et que surmonte la route sinueuse de la montée de Choulans, le quartier Saint-Irénée est relativement ancien et prolonge Fourvière; il s’est également révélé riche en restes gallo-romains; il accueille la résidence universitaire au nom du géographe lyonnais André Allix, l’hôpital Debrousse. Au-delà, l’arrondissement occupe une grande étendue sur le plateau autour du Point du Jour; des bureaux et lieux d’activité s’y éparpillent, comme le centre de formation des personnels communaux, le lycée Branly, l’hôpital gériatrique Garaud, le centre de la petite enfance, un centre de réadaptation fonctionnelle.

Lyon-6 (49 700 hab.) est au nord-est de la ville, sur la rive gauche du Rhône, limité à l’est par Villeurbanne et au sud par Lyon-3. C’est le quartier des Brotteaux, dans la plaine du Rhône jadis inondable; près de la moitié de sa surface est occupée par le riche parc de la Tête d’Or, qui comporte un grand lac avec deux îlots (du Tamaris et des Souvenirs), roseraie, jardin botanique et serres, jardin zoologique et parc aux daims, et un Guignol. Au bord du Rhône le long du parc, trône le vaste ensemble récent de la Cité internationale avec musée d’art contemporain, palais des Congrès et siège mondial d’Interpol.

Le parc est longé à l’est par la voie ferrée de la Part-Dieu, au sud par le boulevard des Belges où est le muséum d’histoire naturelle (musée Guimet). Au sud, le quartier des Brotteaux a un plan quadrillé et un habitat assez dense; le musée Guimet d’histoire naturelle et le lycée du Parc sont en bordure de la Tête d’Or, le lycée de la Trinité au centre, le lycée Édouard-Herriot au SO, la place de l’Europe au sud près des halles.

Lyon-7 (68 900 hab.) est un arrondissement de la rive gauche du Rhône, étendu du nord au sud le long du fleuve et qui est l’objet de vastes rénovations. Sa partie septentrionale correspond à l’un des quartiers les plus connus de Lyon, la Guillotière, dont la rue principale sinue encore un peu comme l’ancien chemin rural auquel elle a succédé. Le pont de la Guillotière, d’abord précaire et souvent menacé, fut le premier à être lancé sur le Rhône, dès le 12e s. Le quartier de la Guillotière proche du pont, à cheval sur Lyon-3 et Lyon-7, est classé en «zone urbaine sensible». À l’angle NO, près du pont Galliéni, sont les vénérables bâtiments de l’ancienne université, divisés entre Lyon-II et Lyon-III (sciences humaines et sociales); non loin sont le musée des Moulages d’art antique et Centre d’histoire de la Résistance et de la Déportation. Au nord-est se voient le musée des Missions africaines et l’ancien fort de la Mothe, incorporant un château du 18e s. et devenu quartier militaire du Sergent Blandan; lycée technique des industries métallurgiques.

Cette partie septentrionale de l’arrondissement est séparée de la partie méridionale par l’emprise des voies ferrées qui sortent de Perrache vers la Méditerranée; elles sont flanquées par la gare de fret et, au sud-est, par les vastes étendues de l’Atelier de construction de Lyon et de l’Établissement régional du matériel des armées sur l’ancien parc de l’Artillerie. Au-delà de l’ensemble d’habitations et d’ateliers un peu monotone de la fin du 19e siècle et de la première moitié du 20e qui forme le quartier de la Mouche et où subsiste le quartier militaire du général Frère, s’est établi le grand parc scientifique qui porte le nom du fécond architecte lyonnais Tony Garnier (1869-1948).

L’ensemble est plus connu comme le quartier de Gerland. Il était affecté aux sports et aux activités urbaines que l’on préférait mettre un peu à l’écart, et en aval: abattoirs, désinfection et incinération, traitement des ordures. À la demande d’Édouard Herriot, Tony Garnier y acheva en 1914 le stade de Gerland (rénové en 1984), en 1928 une grande halle pour les marchés aux bestiaux, entièrement rénovée en 1988 et affectée aux bureaux, agences et animations de la Technopole.

Les espaces libérés ont accueilli des entreprises technologiques, notamment du groupe Mérieux, et des services aux entreprises, une Cité scolaire internationale, l’École normale supérieure transférée des abords de Paris en 1987, et diverses institutions comme un IUFM, un Institut médico-professionnel et un institut de rééducation, un Institut Pasteur, une maison des Mères au château de Gerland, et, pour rappeler le passé, une maison du Cuir et l’IFFA (Institut français de la fièvre aphteuse). Plus au sud s’étalent les terre-pleins et les vastes darses du port Édouard-Herriot, qui forment la pointe la plus méridionale de la partie centrale de Lyon et sont en voie de rénovation, avec l’aménagement d’un port de plaisance et d’un parc de 5 ha.

Lyon-8 (75 900 hab., 2e de la ville) occupe le sud-est de la commune, jouxtant Bron et Vénissieux. Ce fut la partie la plus industrielle de la ville, avant que la plupart des gros établissements ne migrent vers les communes périphériques. L’axe du quartier est la ligne droite qui part de Perrache et aboutit à l’A 43, par les avenues Berthelot et Mermoz; sa limite septentrionale suit le tracé non moins rectiligne, et parallèle, de la N 6 (cours Albert Thomas et avenue Rockefeller). Dans le quartier Monplaisir au NO, voisinent des installations des universités Lyon-II et III, l’hôtel de police, le vaste lycée technique de la Martinière-Monplaisir et le lycée Colbert; l’Institut Lumière, aménagé dans une maison bourgeoise de 1901, dans la rue du Premier-Film, y rappelle les inventions des frères lyonnais. Au nord-est du canton, aux abords du quartier des hôpitaux de Grange Blanche, se concentrent les facultés de médecine, de pharmacie et d’odontologie, le centre anticancéreux.

Au sud du grand axe et du vaste cimetière de la Guillotière, les anciens espaces industriels et ouvriers du Grand Trou et du Moulin à Vent, près des voies ferrées, flanquent un très grand parc où est l’hôpital psychiatrique. Un peu à l’est sur la route de Vénissieux, Tony Garnier a dessiné dans les années 1920 la cité des États-Unis, en un rectangle au plan en damier; il est précédé par le lycée des frères Lumière et abrite le musée urbain Tony Garnier; mais il est à présent classé en «zone urbaine sensible», ainsi que les barres du quartier Mermoz un peu plus à l’est. À la pointe SE de l’arrondissement se place l’échangeur de la grande rocade de Lyon. Le parc de Parilly est un peu plus à l’est, mais dans les communes de Bron et Vénissieux.

Lyon-9 (47 200 hab.) est au NO de la ville et correspond à l’ancienne commune de Vaise, incorporée en 1852. Il s’étire le long de la rive droite de la Saône, des abords de Fourvière au quartier de Vergoin, limitrophe de Collonges-au-Mont-d’Or. Il voisine ainsi, en outre, avec Saint-Cyr au-Mont-d’Or, Saint-Didier au-Mont-d’Or, Champagne au-Mont-d’Or, Écully et même Tassin-la-Demi-Lune. Le centre ancien, aux rues étroites et serrées, est face à la Croix-Rousse, au bout du pont Clemenceau; le siège des Compagnons du Devoir s’y est installé.

Au sud-est sur la rive de la Saône, resserrée dans le défilé de Pierre Scize où la rivière s’enfonce dans les terrains cristallins, le Conservatoire national de musique a pris la suite de l’ancienne École vétérinaire, déplacée à Marcy-l’Étoile; au-dessus, ancien fort et cimetière de la Loyasse; musée des sapeurs-pompiers. Au sud-ouest, l’arrondissement reçoit l’A 6 et l’entonnoir des accès au tunnel de Fourvière. Au nord du vieux Vaise sont la gare ferroviaire et la gare de fret, plus le gros échangeur de la porte de Vaise, à l’arrivée de la N 6, donnant accès à la grande rocade souterraine du périphérique nord, qui va d’Écully (porte du Valvert) à Caluire-et-Cuire (porte de Saint-Clair) sur 6,5 km en passant sous la Saône.

C’est au nord de cet échangeur qu’a été construit dans les années 1960 le grand ensemble de la Duchère (classé en «zone urbaine sensible» avec statut de zone franche urbaine), aux longues barres sans finesse, autour de l’ancien fort et en bordure du parc de Balmont; tour panoramique de 1972, collège, marchés, lycée polyvalent La Martinière. Vers le nord-est, la commune est limitée à une bande étroite le long de la Saône, où sont les deux lycées Jean-Perrin et de la Sauvagère, et inclut l’île Barbe, un rocher de gneiss au milieu de la rivière.

L’organisation de la circulation dans une agglomération de cette taille et de cette topographie marquée par deux grands cours d’eau, d’anciennes zones de marais inondables et des reliefs accidentés a posé de difficiles problèmes. Le premier pont sur le Rhône, celui de la Guillotière, fut d’abord en bois et constamment démoli par les crues, jusqu’à l’achèvement en 1560 d’un pont de pierre; mais il dut être souvent remanié, et finalement refait en 1954-1958. Les dénivellations amenèrent à construire des funiculaires, les «ficelles» chères aux Lyonnais, du centre vers Fourvière et Croix-Rousse, dont ne subsistent toutefois que les accès à Fourvière. Les traversées de la ville ont nécessité de longs tunnels, dont celui de Fourvière (2 000 m, ouvert en 1971), célèbre pour ses encombrements, pour le passage de l’autoroute Paris-Marseille et de la nationale 7, celui de Croix-Rousse (1 800 m, 1952), celui du périphérique (ou boulevard de ceinture) sous Caluire (3 700 m, 1999), qui passe sous la Saône et sous Vaise.

Au total, le Grand Lyon compte 13 tunnels totalisant 13 500 m, et 45 ponts et passerelles. Il fallut encore assurer la dérivation de l’autoroute tout à l’est par Meyzieu et Saint-Priest, et une troisième grande rocade s’esquisse plus à l’est par l’aéroport. Dans les transports en commun, Lyon dispose de quatre lignes de métro ouvertes entre 1974 et 1991 (31 km au total) et trois de tramway et prépare la mise en place des lignes de la Leslys (Liaison express Lyon-Saint-Exupéry) sur 23 km, pour 2009. Lyon est desservi par deux aéroports commerciaux, celui de Bron pour l’aviation d’affaires et le grand aéroport Saint-Exupéry à Colombier-Saugnieu. Le port Édouard-Herriot, aménagé à partir de 1937 par la CNR (Compagnie nationale du Rhône) sur la rive gauche du Rhône du côté de Gerland, occupe 184 ha et dispose de trois grandes darses. Il peut accueillir des automoteurs de 1 300 t et des convois poussés de deux barges (4 400 t); son trafic annuel a été de 10,6 Mt en 2006, mais dont seulement 1,4 Mt par voie d’eau. Il est le premier port intérieur français pour le trafic de conteneurs: 204 000 evp en 2006, dont 57 000 par voie d’eau; son extension porte en 2007 sa capacité à 400 000 unités (evp). Il occupe 2 000 travailleurs.

La commune de Lyon accueille principalement sur son territoire des activités tertiaires. Les activités culturelles sont de haut niveau. La ville accueille une trentaine de scènes de théâtre, dont la scène nationale de la Croix-Rousse et l’Opéra de Lyon, l’École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre (Ensatt), plus une douzaine de cafés-théâtres et, surtout, et quatre théâtres de marionnettes consacrés à Guignol, création lyonnaise de 1808 et figure emblématique de la ville. Une Maison de la Danse s’ajoute au Conservatoire national supérieur de musique et de danse (Cnsmd) et à deux ou trois autres lieux de danse. La musique dispose de plusieurs lieux de concert dont l’Auditorium de la Part-Dieu. L’année 2007 a vu se tenir 80 festivals. Lyon propose une vingtaine de musées: Beaux-Arts, Art contemporain, Institut Lumière, Imprimerie, Gadagne (histoire et marionnettes), Gallo-romain (Fourvière), Tissus et arts décoratifs, Histoire naturelle (Guimet), Africain, Art sacré, Automates, Miniature, Anatomie, Histoire de la médecine et de la pharmacie, de la Résistance et de la Démocratie, des canuts, le musée urbain Tony Garnier, des hospices civils, des sapeurs-pompiers, bientôt celui des Confluences, plus quelques autres dans le Grand Lyon dont l’Institut d’art contemporain de Villeurbanne.

L’enseignement supérieur et la recherche sont à la hauteur de la position nationale et internationale de Lyon dans de nombreux domaines. Les trois universités se partagent 80 000 étudiants: 29 500 à l’université Claude Bernard (sciences et médecine, 3 200 enseignants et techniciens); 28 000 à l’université Louis Lumière (sciences sociales, 1 300 salariés et 1 600 vacataires), 22 600 à l’université Jean Moulin (1 100 salariés et 2 200 vacataires). La commune de Lyon héberge l’Institut d’Études Politiques, l’Institut des Assurances, l’École nationale des Beaux-Arts ainsi que le Conservatoire et l’Ensatt (théâtre), l’Université catholique et l’École catholique d’arts et métiers (Ecam). Elle a reçu en décentralisation de l’agglomération parisienne les deux anciennes écoles normales supérieures de Fontenay (filles) et de Saint-Cloud (garçons), regroupées puis divisées en une partie scientifique installée à Lyon dès 1987, une partie littéraire en 2000; quoique occupant deux campus distincts, elles ont fusionné en 2010 sous le nom d’École normale supérieure de Lyon (plus de 2 000 étudiants, 400 doctorants, 600 chercheurs et enseignants-chercheurs, 400 employés).

La commune de Lyon abrite aussi l’Institut Polytechnique de Lyon (3 100 étudiants, 320 salariés), qui regroupe quatre écoles: l’École supérieure de Chimie, physique, électronique (CPE), l’Isara (Institut supérieur d’agriculture Rhône-Alpes, École d’ingénieurs en alimentation, agriculture, environnement et développement rural), l’Ecam et l’Itech (Institut textile et chimique de Lyon); mais celui-ci est situé à Écully. La ville a reçu plusieurs installations de recherche majeure, surtout dans le domaine de la santé: en particulier le Centre International de Recherche sur le Cancer (Circ), l’Institut international Trace Element (Unesco), le Centre européen de recherche en virologie immunologie (Cervi). Lyon a également des laboratoires des grands instituts nationaux (Inserm, Inra, Cnrs, Ird), quatre IUT, six écoles de commerce et gestion, une Université de la Mode dépendant de l’université Louis Lumière, et bien entendu une grande quantité de lycées et collèges publics et privés. L’Académie de Lyon ne couvre toutefois que les trois départements de l’Ain, de la Loire et du Rhône, le reste de la région relevant de Grenoble.

La croissance des universités et des autres établissements les amène à dissocier leurs installations, et à s’établir aussi dans les communes de banlieue, notamment vers Bron et vers Vaulx-en-Velin. Il en est un peu de même des grandes écoles et instituts. L’Insa (Institut national des sciences appliquées), l’École nationale supérieure des sciences de l’information et bibliothèques (Enssib), l’Istil (Institut des sciences et techniques de l’ingénieur) et l’Institut régional d’administration sont à Villeurbanne; l’Entpe (École nationale des travaux publics de l’État) et l’Ecole d’architecture de Lyon sont à Vaulx-en-Velin, l’École nationale vétérinaire de Lyon et l’Intefp (Institut national du travail, de l’emploi et de la Formation professionnelle) sont à Marcy-l’Étoile; l’École Centrale de Lyon est à Écully comme l’Itech et l’Institut Paul Bocuse (École des arts culinaires et de l’hôtellerie), l’École nationale supérieure de police est à Saint-Cyr-au-Mont-d’Or, l’École du service de santé des armées à Bron, le Centre de recherche astronomique à l’observatoire de Saint-Genis-Laval.

Outre les abondantes institutions judiciaires et administratives d’une capitale de cette ampleur, Lyon reste une place militaire de premier rang, où siège le commandement de la région Sud-Est avec toutes ses directions, plus le 7e Rmat (régiment de matériel) et le 22e BI (bataillon d’infanterie), ainsi qu’un établissement du génie. Lyon se distingue également dans certains sports, surtout le football avec l’Olympique lyonnais, plusieurs fois champion de France, créé en 1950 et présidé par Jean-Michel Aulas, homme d’affaires présidant la holding Icmi. Le patronat lyonnais, est un des mieux organisés de France; il avait appelé à la mairie de Lyon l’économiste Raymond Barre, ancien Premier Ministre et maire de 1995 à 2001, et Lyon eut pour maire sous le régime de Vichy Georges Villiers, qui fut le patron des patrons à la direction du Cnpf de 1946 à 1966.

Dans le domaine financier se signalent la Lyonnaise de Banque (910 sal., groupe CIC), Caisse d’Épargne Rhône-Alpes (700 sal.), Société Générale (660 sal.), Crédit Lyonnais (610 sal.), Banque Populaire Loire-Lyonnais (480 sal.), Banque Rhône-Alpes (150 sal., groupe Crédit du Nord), BNP (200 sal.), Caisse de Crédit Mutuel Sud-Est (125 sal.), Crédit Immobilier (CIFD, 100 sal.), HSBC (90 sal.), Crédit Foncier de France (80 sal.), Oseo Bdpme (65 sal.), Siparex Sigefi (65 sal.). Dans les assurances apparaissent Axa-Iard (650 sal.) et Axa-Vie (65 sal.), April (600 sal.) et Axeria-Vie (80 sal.) du même groupe, AGF-Vie (360 sal.) et AGF-Iart (310 sal.), Groupama (500 sal.), Alptis (220 sal.), Generali (170 sal.), Gan (160 sal.), L’Auxiliaire (140 sal.), Swisslife (90 sal.), Gras Savoye (80 sal.), Marsh (60 sal.), Aviva (50 sal.); prévoyance AG2R (100 sal.) et Ionis (80 sal.).

Les sociétés de service aux entreprises abondent. Dans le conseil et l’information ressortent Ernst & Young (380 sal.), Intrum Justitia (210 sal., suédois, gestion de comptes clients et recouvrements), KPMG (200 sal.), Coface (200 sal.), Alma (170 sal.), Fidal (120 sal.), Price-Waterhouse-Coopers (100 sal.), Domeo (100 sal.), RSM CCI (85 sal.), Grant Thornton (états-unien, 70 sal.), Lloyds (80 sal., britannique), Accenture (70 sal., états-unien), Acies (55 sal., groupe Duvarry), Germain & Moreau (50 sal.); la Compagnie nationale d’expertise et de mesurage (60 sal.), le centre d’information notarial Cridon (55 sal.); publicité Euro RSCG (50 sal.).

Lyon abrite également de nombreuses entreprises techniques et informatiques. Il en est ainsi des bureaux d’ingénierie nucléaire Areva (1 000 sal.), spatiale Altran (300 sal.), pétrolière Technip (250 sal.), aéraulique Lab (100 sal., groupe Cnim), de transport Scetauroute (80 sal.), chimique Atecas (55 sal., groupe Parlym), le bureau d’études Datadess (50 sal.). S’y ajoutent les laboratoires d’analyses Carso (300 sal.), Pourquery (90 sal.), Norisko (80 sal., allemand); recherche génétique Genoway (50 sal.). Dans l’informatique travaillent le Cegid (560 sal., en partie vendu par J.-M. Aulas à Groupama), GFI (440 sal.), T-Systems (320 sal., groupe Deutsche Telekom), Steria (270 sal.), Euriware (250 sal.), DCS Easyware (180 sal.), SQLI (180 sal.), Astek (150 sal.), Ares (140 sal.), Fiducial (140 sal.), Datafirst (130 sal.), Alteca (90 sal.), Esker (85 sal.), Ordilyon (80 sal.), Osiatis (60 sal.), Computacenter (60 sal.), Experian (55 sal., britannique Gus), Ordirope (55 sal.), AVT (50 sal., groupe Proval), Groupassist (50 sal.), Chemdata (50 sal., groupe états-unien Cincom), Team Partners (50 sal.), ESI (45 sal.), jeux vidéo Atari (130 sal.), Electronic Arts (états-unien, 110 sal.) et Eden Games (110 sal., groupe Infogrames).

La communication et la publicité sont représentées par les centres d’appels Infomobile (580 sal., groupe Teleperformance), de la Société Générale (220 sal.), AZ (150 sal.), Sellbytel (120 sal., allemand), Club Méditerranée (140 sal.), Phone Marketing (90 sal.), Teleperformance (55 sal.), MAAF (50 sal.); télécommunications France-3 (430 sal.), France-Télécom (290 sal.), Bouygues (150 sal.), Numericable (130 sal.), TDF (110 sal.), Régie Networks (radios NRJ, 100 sal.), Ineo (65 sal.); journaux publicitaires Comareg (groupe Hersant, 230 sal.), rédaction du quotidien Le Progrès de Lyon (95 sal.).

Le négoce est principalement représenté par les distributeurs de matériel de plomberie Brossette (340 sal., au britannique Wolseley), de produits chimiques Ciba (180 sal., suisse), de fournitures industrielles E. Maurin (150 sal.), Orexad (90 sal.) et KDI (70 sal.), de matériaux Sogedesca (bureaux du groupe Descours et Cabaud, 150 sal.), de papeterie Decitre (150 sal.), de bureautique Fiducial (140 sal.), de boissons Pernod-Ricard (110 sal.), de fleurs SFTF (Interflora, 100 sal.), de métaux AMD (90 sal.), de matériel électrique Sonepar (Comptoir lyonnais d’électricité, 80 sal.), d’électroménager Media Saturn (75 sal., groupe allemand Metro), de photocopieurs Toshiba (Ceprho, 55 sal.) et Riso (japonais Riko, 60 sal.), plus le dépôt d’hydrocarbures Agip (Italie, 70 sal.).

Les principaux magasins sont un hypermarché Carrefour (à La Part-Dieu, 480 sal.), la Fnac (230 sal.), les Galeries Lafayette (220 sal.), Monoprix (150 et 55 sal.), Decathlon (80 sal.), les supermarchés Casino (100, 50 et 50 sal.) et Atac (75 sal.), C&A (65 sal., vêtements), Bazar de l’Hôtel de Ville (55 sal.), Darty (55 sal.), Go Sport (50 sal.). L’hôtellerie et les distractions ont quelques fortes unités: restauration collective Restalliance (600 sal., pour les établissements de santé), Autogrill (180 sal., groupe italien), restauration ferroviaire des Wagons-Lits (Accor, 130 sal.), Brasserie Georges (80 sal.) et Brasserie de l’Est (45 sal.), hôtel Radisson (110 sal.), hôtels Mercure du groupe Accor (125, 65 et 55 sal.); groupe de salles de cinéma Pathé (55 sal.) et UGC (55 sal.). Le club de football Olympique lyonnais a son siège à Lyon même (120 sal.).

Les usines proprement dites sont évidemment moins nombreuses, mais comportent quelques puissantes unités, surtout en pharmacie et parapharmacie où se signalent les médicaments et vaccins Merck (1 170 sal., allemand), Merial (1 090 sal., filiale Merck-Sanofi), Sanofi-Pasteur (550 sal.) et Sanofi-Pasteur-MSD (420 sal.), les Laboratoires Aguettant (350 sal.), BASF Beauty (principes actifs pour cosmétiques, 150 sal.), les cosmétiques Bioderma (170 sal., groupe Ogekos) médicaments Arrow Génériques (80 sal., groupe danois), les bases pour cosmétiques Givaudan-Lavirotte (70 sal.) et huiles essentielles Givaudan (groupe suisse, 65 sal.). Plus les lentilles optiques Varioptic (55 sal.) et les produits homéopathiques Boiron (50 sal.). L’industrie chimique est complétée par Bayer Cropsciences (570 sal., fournitures pour l’agriculture) et le négoce chimique du même groupe Bayer (140 sal.); peintures Zolpan (70 sal.), chimie Rhodia (60 sal.); emballages plastiques Plastic Omnium (60 sal., groupe Burelle).

Les constructions mécaniques et électriques sont illustrées par les lave-linge Brandt (760 sal., groupe espagnol Fagor), les fils et câbles Nexans (400 sal.), les robinetteries Velan (160 sal., canadien) et Comap (120 sal., cédé par Legris au groupe néerlandais Aalberts), le petit électroménager Calor (140 sal.), le matériel de travaux publics NFM (130 sal., tunneliers, groupe chinois SHMG), les moteurs électriques Patay (110 sal., groupe états-unien Emerson), la métallerie Gabialex (85 sal.), les instruments chirurgicaux Lépine (75 sal.) et orthopédiques Lecante (50 sal.), le traitement de surfaces Thermilyon (70 sal.).

Enfin dans d’autres domaines se distinguent les fabriques de vêtements de cuir Zilli (110 sal.), d’articles de sports Babolat (120 sal., tennis), de bijoux JM Garel (55 sal.); l’agro-alimentaire est présent avec la fabrique de pâtes alimentaires Panzani (200 sal., groupe espagnol Ebro Puleva), une laiterie Candia (100 sal., groupe Sodiaal), les chocolateries Voisin (95 sal.) et Bernachon (45 sal.).

Le bâtiment et les services à l’habitat et aux immeubles couvrent une grande variété d’activités. La gestion immobilière est présente par l’Opac du Grand Lyon (560 sal.) et l’Opac du Rhône (250 sal.), Alliade (310 sal.) et Lyonnaise pour l’habitat (120 sal., même groupe), Sacvl (200 sal.), Gestrim (100 sal.), Serl (65 sal.). L’énergie et les fluides sont fournis par EdF (1 200 et 600 sal.), RTE-EdF (930 sal.) et GdF (60 sal.), les distributeurs de chaleur Elyo (220 sal., groupe Suez) et Dalkia (140 sal., groupe Veolia), d’eau Veolia (250 sal.); génie thermique Cofathec (240 sal., Gaz de France) et aéraulique Omega (Louis Saint-Quentin, 110 sal., groupe Cofathec), génie climatique Billon (60 sal.), compteurs d’eau de la Générale de Maintenance (55 sal.), réseaux et installations électriques Roiret (180 sal., groupe Vinci) et Conjonxion (70 sal., groupe Veolia).

Si beaucoup de fournisseurs de services sont en banlieue, Lyon n’en a pas moins quelques entreprises de nettoyage comme La Chamoisine (250 sal.), Get (180 sal.), Gom (150 sal.), EPL (85 sal.), Grenoble-Entretien (80 sal.), J. Faure (60 sal.), Proclair (60 sal.), de gardiennage et transport de fonds comme Prosegur (450 sal., groupe espagnol), Brinks (100 et 100 sal.), GSL (60 sal.), Loomis (55 sal., groupe suédois Securitas). La construction est présente avec Pitance (170 sal., groupe Veolia) et une fabrique de carrelages Marazzi (120 sal., passé à Bouygues). Les travaux publics rassemblent GTM (250 sal., groupe Vinci), Eiffage (220 sal.), Dumez (140 sal.), Colas (110 et 90 sal.), Rampa (100 sal.), Tournaud (70 sal.). On peut y ajouter la Compagnie Nationale du Rhône, qui compte 400 salariés à Lyon.

Les transports sont l’affaire de la Sncf (1 000 sal.), des transports urbains TCL du groupe Keolis (500 sal.), des transports de fret et de messageries TNT Express (1 070 sal., bureaux du groupe néerlandais), DHL (240 sal.), Ziegler (60 sal.), B. Michaud (50 sal.); parkings Lyon Parc Auto (LPA, 160 sal.). Air France a installé à Lyon un centre d’appels de 200 salariés et la direction régionale du groupe (55 sal.); on peut y ajouter British Airways (80 sal.), les agences de voyages CWT (Carlson Wagonlit, 180 sal.), Havas-American Express (100 sal.).

Clinique de la Sauvegarde (320 sal., groupe suédois Capio), du Parc (200 sal., groupe suisse Investor), de Monplaisir (150 sal., groupe lyonnais HPL); de Champvert (105 sal., Capio), Saint-Charles (90 sal.), Saint-Louis (90 sal., Capio), Saint-Vincent-de-Paul (75 sal.), hôpital privé Jean Mermoz (190 sal., groupe italien générale de Santé), centre de long séjour Bellecombe (60 sal.), maison de retraite Hermitage Croix-Rousse (groupe Medica, 70 sal.), Tiers Temps (60 sal.) et Gambetta (Orpea, 60 sal.), assistance médicale LVL (60 sal.), services médicaux Mapi-Naxis (70 sal.), Grand Casino de Lyon (130 sal.).

Les grands travaux d’aménagement de Lyon s’envisagent évidemment à l’échelle de l’agglomération, plus précisément de la communauté urbaine. Ils portent sur l’aménagement de la Porte des Alpes, soit près de 1 500 ha avec le parc des expositions (Eurexpo), l’université Lyon-2 et un parc d’entreprises; la mise en place du Carré de Soie, un nouvel ensemble d’habitations et de loisirs dans les communes de Villeurbanne et Vaulx-en-Velin, sur 500 ha à l’emplacement de l’ancienne usine des Textiles artificiels; la poursuite de la Cité internationale où un grand amphithéâtre-palais des congrès a été installé en 2006; l’aménagement des berges du Rhône (rive gauche dans la traversée de la commune de Lyon); la poursuite de l’opération Part-Dieu avec la construction de la tour Oxygène (115 m de haut, près de 40 000 m2 de bureaux et commerces) et la réfection de la Buire au sud de la gare TGV (140 000 m2 dont 68 000 de bureaux et services); l’achèvement de l’aménagement de Gerland (parc, habitations et bureaux, pôle universitaire); des extensions du métro, des trolleybus, les nouveaux tramways de Lyon-8 aux Minguettes (Vénissieux), LEA (la Part-Dieu-Meyzieu) et Leslys (la Part-Dieu-aéroport Saint-Exupéry); le réaménagement du grand ensemble de la Duchère, la rénovation de Vaise avec l’arrivée du métro, et celle de la pointe de la péninsule (Lyon-Confluence).