1 200 hab., 2 829 ha dont 950 de bois, chef-lieu de canton du département de l’Isère dans l’arrondissement de Grenoble, 54 km au sud de la préfecture au bord de l’Hôte, petit sous-affluent de l’Ébron, à 800 m. Il conserve des maisons anciennes et des halles, un clocher roman, un temple protestant avec tour de guet. Il est doté d’un collège public, d’une maison de convalescence, et accueille le siège de la communauté de communes du canton de Mens, qui correspond en effet au canton, ainsi que la Maison de pays du territoire du Trièves. La commune avait 2 100 hab. dans les années 1840, et encore en 1881, puis sa population s’est abaissée jusqu’à moins de 1 100 hab. en 1968; son territoire s’est agrandi en 1972 par l’absorption de Saint-Genis, qui n’avait alors que 60 hab., mais le nombre d’habitants a stagné jusqu’en 1999; il s’est pourtant accru de 200 personnes de 1999 à 2006. Le canton a 2 600 hab., 9 communes, 22 349 ha dont 9 220 de bois. Situé dans le Trièves, il est limitrophe des départements de la Drôme et des Hautes-Alpes, mais tout son drainage se fait vers l’Isère, par le Drac directement à l’est et au nord, par le haut bassin de son affluent l’Ébron au sud et à l’ouest. La commune de Lavars (110 Lavardons, 1 480 ha dont 653 de bois), 10 km au NO de Mens à 710 m, occupe l’interconfluence, très élargie par le lac de Monteynard; on y voit le grand pont suspendu moderne de Brion, une usine électrique en amont sur l’Ébron. Le territoire de Cornillon-en-Trièves (140 Cornillonnais, 1 392 ha, à 800 m) flanque celui de Lavars à l’est et au sud, s’appuyant lui aussi à la fois sur l’Ébron et sur le Drac, où la commune a une petite fraction de la berge du lac; maisons anciennes et église romane, eaux minérales gazeuses naturelles d’Amélie-la-Reine et Orion, avec station d’embouteillage; la mention «en Trièves» est de 1958. Saint-Jean-d’Hérans (240 Hérandous, 1 748 ha dont 775 de bois), 5 km au NE de Mens à 826 m, occupe au contraire 7 km de rive gauche du Drac, très encaissé à cet endroit où s’achève le lac. La population communale a culminé de 1830 à 1860 vers 760 hab., et son minimum a été observé en 1975 (210 hab.); elle a gagné 60 hab. de 1999 à 2007. Saint-Sébastien (180 Sébastiénous, 2 098 ha dont 873 de bois), 7 km ENE de Mens à 845 m, touche au confluent de la Bonne et du Drac, qui la borde à l’est par un autre grand lac, celui du barrage dit de Saint-Pierre-Cognet; elle a gagné près de 40 hab. de 1999 à 2005. Cordéac (200 Cordéacous, 2 662 ha dont 1 167 de bois), 11 km à l’est de Mens à 902 m, est une commune plus montagnarde, créée en 1865 à partir de Saint-Sébastien, avec 580 hab., et qui a connu son minimum en 1982 (150 hab.); elle est bordée au nord-est par le Drac encaissé et élargi dans la partie amont du lac, au sud-est par son affluent la Croix de Pigne, et monte au sud jusqu’au sommet de la Grande Tête de l’Obiou (2 790 m); usine électrique sur le Drac. La partie méridionale du canton est tenue par trois communes. La plus petite, à 8 km au SO de Mens, est Prébois (140 Prabouissous, 1 603 ha dont 774 de bois), qui s’étire le long de l’Ébron. Saint-Baudille-et-Pipet (240 San-Brancassous, 3 597 ha dont 1 392 de bois), 6 km SSE de Mens à 830 m, occupe le haut bassin de la Vanne, affluent de l’Ébron, et va aussi jusqu’au sommet de la Grande Tête de l’Obiou; le gros château fortifié rénové de Montmeilleur est juste au nord du village, qui organise de nombreuses manifestations et dispose d’un terrain d’aviation avec piste de 560 m pour 50 m de dénivelée, vers 900 m d’altitude. Le nom de la commune vient d’une fusion ancienne (1794); elle a eu plus de 800 hab. au début du 19e s. et son minimum autour de 1970. La grande commune de Tréminis (180 Tréminisous, 4 940 ha dont 2 498 de bois), dont le village est à 17 km au sud de Mens à 933 m, occupe toute la pointe méridionale du canton et du département, dans le haut bassin de l’Ébron, dont les torrents descendent de plusieurs grands cirques, dominés par une longue crête semi-circulaire qui culmine au Grand-Ferrand (2 759 m); ski nordique (42 km de pistes). Elle est la seule commune du canton dont la population diminue encore, sans interruption depuis les années 1850 où elle dépassait 600 hab. |