Mont-de-Lans

1 100 hab. (Lantillons), 3 166 ha dont 384 de bois, commune du département de l’Isère dans le canton du Bourg-d’Oisans, 18 km à l’est du chef-lieu (8 km à vol d’oiseau) dans la haute vallée de la Romanche, au-dessus des gorges de l’Infernet, à 1 280 m. La commune est tout entière au sud de la Romanche; elle atteint à l’ouest son confluent avec le Vénéon, et va en amont jusqu’au barrage du Chambon; au sud-est, elle monte jusqu’à la pointe de la Grave, incluant ainsi le glacier du Mont de Lans. Au sud, elle s’élève jusqu’à la crête de la Tête de la Toura (2 914 m) qui domine Saint-Christophe-en-Oisans et la vallée de la Selle, et qui se termine à l’ouest au Pied Moutet (2 338 m).

La plus grande partie de ce versant d’ombrée est sillonnée par les nombreuses remontées mécaniques de la vaste station des Deux-Alpes; elle doit son nom à ce qu’elle unit l’Alpe de Venosc, terminus de la route qui vient de Mont-de-Lans (7 km) et l’Alpe du Mont de Lans, séparées par le col de l’Alpe à 1 652 m. La station compte 101 pistes de ski alpin et 44 remontées mécaniques, dont plusieurs fonctionnent en été, saison appréciée et soutenue à Mont-de-Lans; la société Deux-Alpes Loisirs emploie 280 personnes; nombreux hôtels; autocars Rouard (25 sal.).

Mont-de-Lans a eu plus de 1 300 hab. en 1851 et sa population était tombée à 280 hab. en 1962. Elle a fortement augmenté avec le développement de la station, du moins jusque vers 1995; elle a perdu quelques habitants (35) de 1999 à 2005. Elle y ajoute 3 900 résidences secondaires (pour 480 résidences principales).

Le Freney-d’Oisans (230 Frenichons, 1 545 ha) est un tout petit village juste en-dessous du Mont-de-Lans, à 927 m, également sur le versant gauche de la Romanche, mais son territoire s’étire vers le nord sur le versant d’adret, traverse la partie haute du vallon de la Sarenne et s’achève au nord au Pic du Lac Blanc (3 327 m) par le glacier de la Sarenne. Le barrage du Chambon date de 1934; il est à la limite des communes de Mont-de-Lans, du Frenay et de Mizoën. Haut de 137 m, il retient un lac de 140 ha, à 1 040 m, profond de 40 m et stockant 51 Mm3 d’eau. Le lac est tout entier dans la commune de Mizoën (170 Mizoënnais, 1 460 ha) dont le village est juste au-dessus du barrage, sur le versant nord, donc en adret, à 1 200 m. Le finage de Mizoën s’étend des deux côtés de la Romanche jusqu’à la limite de la Savoie; vers l’est, il est doté de trois refuges: les Clots, les Mouterres, le Fay.

Au nord-est du barrage à 7 km, le village de Besse (130 Bessats, 2 546 ha), un peu isolé en montagne à 1 450 m mais considéré comme «village de caractère», est à la tête d’un vaste territoire qui occupe tout le bassin du Ferrand, affluent de la Romanche qui la rejoint au pied du barrage. Son finage monte ainsi au NO sur la crête des Grandes Rousses, jusqu’au Pic du Lac Blanc, au Pic Bayle (3 466 et au Pic de l’Étendard (3 464 m) qui dominent le glacier et le lac des Quirlies; et, au NE, jusqu’au Grand Agnelin (2 958 m). Très accidenté, peu fréquenté, il relève dans sa partie haute du champ de tir du Galibier; le refuge du Rif Tort campe à l’est du village, les hameaux de Clavans sont à l’ouest le long du Ferrand. Ces communes ont une population très légèrement croissante depuis 1975, et un peu plus de résidences secondaires que de résidences principales, sans excès. Mais en 1854 Le Freney a eu 670 hab., Mizoën 680 et Besse 960.