Morigny-Champigny

4 300 hab. (Morignacois), 3 085 ha dont 646 de bois, commune du département de l’Essonne dans le canton d’Étampes, 3 km au nord-est du chef-lieu. La partie habitée occupe un élargissement de la vallée de la Juine. Le vieux village s’étire à quelque distance de la rive droite de la Juine. Il est flanqué du château de Morigny (12e, 15e et 18e-19e s.), qui après avoir été légué en 1978 à la Sorbonne, a été vendu en 2005 à un investisseur privé qui le transforme en appartements de luxe, et des restes d’une abbaye bénédictine fondée en 1095 (bâtiments des 16e et 17e s., église abbatiale des 11e et 16e s.).

Il est suivi au sud par des lotissements qui le relient au parc du château de Vaudouleurs (19e s.), qui accueille une maison de retraite et qui est lui-même suivi par le lotissement des Rouas qui jouxte les faubourgs d’Étampes du côté du hameau de Bretagne. Côté nord, le centre est prolongé par d’autres lotissements (les Volvents, Notre-Dame des Prés), le moulin de Brunehaut et, sur la rive gauche de la Juine, le parc du château Brunehaut (18e-19e s.), propriété départementale et qui abrite un institut médico-pédagogique. Celui-ci est longé par la N 20, qui le sépare de la grande zone d’activités des Rochettes.

Plus au nord, rive droite, un site géologique protégé est proche d’un vieux polissoir; le grand lotissement des Monceaux a pris place dans la plaine, complété à l’ouest par le Clos de Villemartin, qui a des éléments du 15e s., et les pavillons du quartier de Champigny; rive gauche, le grand parc (60 ha) du château de Jeurre (17e et 18e s.) est peuplé de fabriques. Champigny est une ancienne commune, absorbée dès 1807. De l’autre côté de la N 20, au nord-ouest, le relief d’élève sur le plateau, dont un promontoire porte le bois de Jeurre.

Le finage, l’un des plus étendus du département, va très loin à l’opposé, en direction du sud-est, sur le plateau de Beauce, vers 145 m, ponctué de rares grosses fermes (la Grange des Noyers, Beauvais) et par les gros hameaux de Bonvilliers et de la Montagne. La commune a eu une sucrerie de 1892 à 1962. Longtemps entre 900 et 1 000 hab., elle a entamé une lente croissance dans l’entre-deux-guerres, puis accéléré le mouvement: 1 400 hab. en 1954, 2 200 en 1975, 3 700 en 1990.