Mtsamboro

6 900 hab., 1 371 ha, commune et canton de Mayotte à la pointe nord-ouest de l’île, au bout de la RN 1. Le nom est parfois écrit Mtzamboro ou M’tzamboro. Son territoire s’étend sur 8 km de la pointe Chifouni au SO à la longue et déserte presqu’île Douamounyo au NE; il inclut dans le lagon de Mayotte les deux petites îles Choazil aux plages de sable blanc réputées et, à 6 km NO du bourg, l’île Mtsamboro, la plus grande du récif barrière de Mayotte, d’origine volcanique et qui monte à 273 m. L’île fut un lieu de relégation de lépreux, et porte des orangers, introduits en 1965; un petit village de basses cases sert d’habitat temporaire. Le bourg principal, situé dans un fond de baie très évasée, est au sud du rivage de la commune et compte 2 900 hab.; il a trois écoles et un collège, un dispensaire, une brigade de gendarmerie. Il est relayé au nord par le village d’Hamjago (1 800 hab., école) puis, au-delà de la longue pointe Bouékoundrouni, par celui de Mtsahara (2 300 hab., école).

Le rivage de la baie offre plusieurs petites plages de sable blond. Vers le nord à la pointe de Grande-Terre, s’avance dans le lagon sur 3 km l’étroite et escarpée presqu’île Douamounyo, qui monte à 197 m, bordée à l’est par la baie de Handréma, dotée d’une belle plage (Majiméoni). Le territoire de la commune monte à 496 m au sud, au mont Hachiroungou, et à 472 m à l’est, au mont Dziani Bolé; il est en partie dans la réserve forestière Dzoumogné (dite des Crêtes du Nord). Le Conservatoire du littoral dispose de 103 ha aux pointes Bouékoundrouni et Mkadijou. Mtsamboro fut le siège du premier sultanat arabe de l’île, à la fin du 14e siècle et conserve quelques traces de l’ancien palais royal; la commune organise une fête de l’orange en juillet. Sa population semble plafonner, au moins au chef-lieu: elle était de 7 100 hab. en 2002 (mais 6 300 en 1997). La commune a 940 ha de surface agricole, dont 220 en bananiers.