Noirétable

1 700 hab. (Nétrablais), 4 034 ha dont 1 795 de bois, chef-lieu de canton du département de la Loire dans l’arrondissement de Montbrison, 40 km au NO de Montbrison et 48 km au SO de Roanne. Le village est à l’extrémité septentrionale des monts du Forez, à 725 m sur la N 89, au col de partage des eaux entre la Durolle, qui descend vers Thiers et l’Allier à l’ouest, et l’Anzon, qui descend vers la Loire au SE. Il dispose d’une gare sur la voie de Thiers à Montbrison et l’accès à l’autoroute A 72 est à 6 km. Cette situation en fait une bourgade active, dotée d’un collège public, d’une antenne du lycée agricole de Roanne-Chervé, d’une maison des services des monts du Forez et même d’un casino-hôtellerie depuis 2006, indépendant mais lié au casino du Golfe de Cavalaire (Var), avec 60 sal. Noirétable figure parmi les «stations vertes de vacances» et a 160 résidences secondaires.

Elle participe à la coutellerie de Thiers par de petits ateliers comme les Forges Foréziennes (35 sal.) et l’outillage Sam (20 sal.); plasturgie (Sodeplast, 60 sal.); négoce de vaisselle Amefa (40 sal.), base des autoroutes ASF (25 sal.), magasin Intermarché (25 sal.). Le territoire communal atteint au sud le Vimont, ou pic Pelé, à 1 348 m, qui émerge de la forêt; plus à l’ouest vers 1 000 m, le couvent de l’Ermitage a servi d’étape sur un chemin de Compostelle (bâtiments du 18e s.). La population communale a culminé à 2 200 hab. en 1901 et a lentement diminué jusqu’en 1999, avant de reprendre 60 hab. de cette date à 2006. Noirétable est le siège de la communauté de communes des Montagnes du Haut-Forez (12 communes, 3 700 hab.).

Le canton a 4 000 hab., 12 communes, 16 522 ha dont 7 518 de bois; limitrophe du Puy-de-Dôme, il occupe la partie septentrionale des monts du Forez et bénéficie de la principale traversée entre Limagne et Forez ou Lyonnais. Les Salles (430 Sallards, 2 522 ha dont 1 088 de bois), 5 km au NE de Noirétable à 690 m, ont une église du 12e s. devenue une sorte de musée de fresques contemporaines; accès et péage de l’autoroute A 72 avec restauration d’autoroute Arche (65 sal.), base de loisirs à l’étang de la Plagnette. La population communale a dépassé 1 000 hab. de 1820 à 1900. Juste à l’ouest et au-dessus, à 4 km au nord de Noirétable, Cervières (110 Cerverats, 756 ha dont 419 de bois) se présente comme un petit village fleuri d’allure médiévale, «petite cité de caractère» étagée en adret vers 840 m; elle fut une résidence d’été des comtes du Forez; il lui en reste des éléments d’enceinte, dont deux portes et des tours.

Saint-Thurin (220 hab. dont 35 à part, 735 ha dont 281 de bois), au fond de la vallée de l’Anzon 12 km à l’est de Noirétable à 489 m, sur la N 88, a un institut médico-éducatif. Saint-Julien-la-Vêtre (450 hab., 1 290 ha dont 481 de bois) est à 6 km à l’est du chef-lieu à 600 m, au confluent de l’Anzon et de la Vêtre, qui vient du sud-ouest; c’est un village équipé de commerces et services, sur la N 89, mais qui a perdu 50 hab. de 1999 à 2006; la société Domobois y fabrique des maisons à ossature de bois (Ossabois, 70 sal.).

Un peu en amont dans la vallée de la Vêtre, Saint-Jean-la-Vêtre (390 hab., 1 622 ha dont 745 de bois) 4 km au SO à 670 m, a un village de vacances VAL; le finage monte au sud au Grand Caire, à 1 293 m; la commune avait plus de 1 000 hab. en 1896 et elle contient 130 résidences secondaires pour 150 résidences principales. Une petite route atteint La Chamba (50 Chambaciens, 520 ha dont 219 de bois), à l’angle SO du canton; la commune, dont le village est en clairière sur le versant sud du pic Pelé à 1 080 m aux sources de la Faye, qui coule vers la Dore, entretient une modeste station de ski de fond, avec un centre d’accueil, au col de la Loge; elle avait atteint 560 hab. vers 1900, mais la population s’est effondrée dès les années 1920. En 1907, La Chambonie (45 Chambougnats, 442 ha dont 294 de bois), minuscule village au sud-ouest, à 1 020 m, s’était séparée de La Chamba avec 270 hab. et n’a pas cessé de se dépeupler.